Bibliothèque Gabrielle-Roy : une fierté à partager, on ne sait trop quand, avec la population

En attendant son ouverture, voici de quoi a l’air la nouvelle bibliothèque Gabrielle-Roy.

Les médias ont visité les nouvelles installations mercredi après-midi.

De la place pour tout le monde

Réalisé au coût de 43,3 M$, le projet de modernisation de la bibliothèque centrale de Québec comprend un agrandissement de 25 %. Le bâtiment de la rue Saint-Joseph, à l’atrium circulaire, comporte quatre étages, atteint une superficie de 10 500 m2 et compte 900 places au total.

« Je vous dirais que c’est né de la réflexion en lien avec la nouvelle ville », met en contexte le directeur de la bibliothèque Gabrielle-Roy, Éric Therrien, en entrevue avec Monsaintroch.

Inaugurée en 1983, la bibliothèque du quartier a vu le jour à une époque où la municipalité comptait moins de 200 000 résidents.

« Aujourd’hui, la Ville de Québec, c’est presque 575 000 habitants. Donc on a besoin d’une infrastructure comme ça, à la hauteur de la population et de ses besoins », souligne fièrement M. Therrien.

La bibliothèque de 2024

Malgré les améliorations majeures apportées au cours des cinq dernières années, la mission fondamentale de la bibliothèque reste la même : donner accès à la culture et au savoir.

L’évolution se situe plutôt dans la manière d’accomplir ce mandat important pour la collectivité.

« On est maintenant dans une bibliothèque beaucoup plus participative », explique Éric Therrien, également directeur de la riche collection de plus de 200 000 documents et de la stratégie numérique à l’Institut canadien de Québec.

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Organisation innovante

Lumineuse et colorée à souhait, la bibliothèque Gabrielle-Roy « s’éclate » autour de dix foyers thématiques, lesquels s’accompagneront d’une programmation propre à chacun des espaces. La multitude de services et d’équipements incluent, entre autres, une salle de spectacle de 187 sièges, un studio d’enregistrement, un médialab pour du montage et même une cuisine.

« On est dans une bibliothèque complètement repensée, qui favorise vraiment l’engagement et le côté créatif des usagers », ajoute pour sa part la directrice de la Section lieux culturels et art public, Angélique Bouffard.

En plus des livres, films, CD et jeux vidéo, les abonnés pourront aussi emprunter des instruments de musique, des œuvres d’art, des télescopes ou encore des jeux et des jouets pour les plus jeunes.

Autre distinction par rapport aux bibliothèques traditionnelles, la notion du bruit et du silence y est complètement différente, ne serait-ce que par les aménagements positionnés stratégiquement, suivant ainsi une tendance.

« Auparavant, on enfermait le bruit alors qu’on enferme maintenant le silence », illustre M. Therrien.

Désormais, la dynamique intérieure fait en sorte que les gens peuvent discuter entre eux.

« On est davantage dans un lieu d’échanges, dans cette philosophie-là », mentionne le directeur de la bibliothèque Gabrielle-Roy.

Cela n’empêche pas pour autant « de continuer à considérer » le besoin de tranquillité des personnes qui viennent lire ou étudier, dans des zones spécifiques plus adaptées, dont « des cubicules fermés », précise Éric Therrien.

Parcours artistique

Le majestueux édifice regroupe d’ailleurs 11 œuvres d’art, la majorité signées par des artistes locaux.

Du nombre, les visiteurs pourront notamment admirer l’emblématique œuvre de Micheline Beauchemin, Il semble y avoir comme une pluie d’or, entièrement restaurée, puis réinstallée au centre de l’agora, où trône le grand escalier central de la bibliothèque.

L’Homme Soleil, à l’entrée, on la doit à Jordi Bonet. Il s’agit en fait d’un bas-relief en bronze, offert par Guy Laliberté.

Quant à « l’œuvre du 1% », il s’agit du Noyau cyt(o)-architectonique, de Ludovic Boney.

Notons en outre l’œuvre Kaléidoscospe de Tania Girard Lavoie, créée dans le cadre d’un projet de médiation culturelle offert à 242 élèves de l’école primaire Sacré-Coeur, en collaboration avec le centre d’artistes autogéré Engramme.

À quand l’ouverture?

Avant-hier, la Ville de Québec a annoncé l’annulation des trois jours de festivités entourant la réouverture de la bibliothèque Gabrielle-Roy. L’administration Marchand a pris cette décision à la suite de l’avis général de grève illimitée transmis par le Syndicat des travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC).

Selon le plan de contingence proposé, la bibliothèque pourrait rouvrir au public à compter du mardi 12 mars, selon des heures réduites.

« Les services qui pourraient alors être offerts vont dépendre du plan de contingence à venir éventuellement », indique le porte-parole municipal, François Moisan, à l’auteur de ces lignes.

Au moment de publier ce texte, la municipalité n’était cependant pas en mesure de fournir plus de détails dans ce dossier. Par contre, on assure que « tout est mis en œuvre » actuellement pour limiter les bris de services dans les 26 bibliothèques du réseau de la Bibliothèque de Québec.

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