La série Saint-Roch dans les années 1960 revisite le passé du quartier à travers des images d’archives de diverses sources. Retour ce dimanche sur la petite histoire de la Gare centrale.
Saint-Roch dans les années 1960 : la Gare centrale
La série Saint-Roch dans les années 1960 revisite le passé du quartier à travers des images d’archives de diverses sources. Retour ce dimanche sur la petite histoire de la Gare centrale.
En date du 11 juin 1965, la photo en vedette illustre un autobus d’écoliers dans le stationnement de la Gare centrale. Elle provient du fonds du collectif de photographes du Soleil, Photo Moderne. Ce fonds constitue une partie de l’impressionnante collection de négatifs de Jocelyn Paquet.
Dans la galerie d’images ci-bas, la scène comparative date du 25 avril 2023.
«J’appréciais davantage le resto de la Gare centrale»
Notamment évoquée dans cette autre capsule historique, la Gare centrale a opéré de 1959 jusqu’au milieu des années 1990. Au début des années 2000, l’immeuble qui l’abritait a été rehaussé de quatre étages, pour faire place aux copropriétés Le Gutenberg.
Cela dit, comme nous l’a fait remarquer l’essayiste et l’historien spécialiste de la musique populaire Richard Baillargeon, «Fournier était la compagnie qui desservait Cap-Rouge et ses deux campus !».
À notre suggestion, l’auteur de Féministe, à ma façon, nous a aimablement partagé les précisions qui suivent, additionnées d’une tranche de vie :
«Les gares du centre-ville – Bien avant la transformation de la Gare Union en gare intermodale, la basse-ville était déjà le lieu de convergence des transports en commun, essentiellement l’autobus après la disparition des tramways à l’ancienne. Outre les points de ralliement ponctuels des diverses compagnies de transport (terminus des Autobus Charlesbourg sur Dorchester, Fournier au coin D’Auguillon, etc.), deux gares très fréquentées accueillaient les voyageurs en provenance de tout le Québec.
La plus connue était la Gare centrale, au 225 boulevard Charest, et les locaux abritant jusqu’à récemment Copies de la Capitale. Si le réseau Fournier (couvrant principalement les territoires de Sillery, Sainte-Foy, Cap-Rouge et Saint-Augustin) convergeait vers ce point central, on y accueillait aussi les véhicules de la compagnie Voyageur (qui allait céder la place à Orléans Express une fois déménagée à l’Intermodale, avant d’être rachetée par Keolis en 2002) et différents autres transporteurs interurbains.
Mais les régions plus rapprochées comme la Rive-Sud (Lotbinière, Beauce, Dorchester, Bellechasse, Montmagny), Portneuf, Chicoutimi, etc. avaient leur propre point de chute un peu plus à l’est, soit la Gare Saint-Roch, au coin des rues Saint-Dominique et du Roi. Cette gare fut démolie pour faire place au stationnement voisin du Metro, époque de «cimentation» de la Basse-Ville, avec le légendaire Mail Saint-Roch et les ‘bretelles’ autoroutières des années 1970-1980.
J’ai fréquenté les deux endroits lors de ma vie d’étudiant et de jeune travailleur. Comme les premières générations de cégepiens, je retournais à mon village d’origine chaque fin de semaine, revenant en ville le dimanche soir. Si la gare centrale avait des allures plus urbaines, avec son architecture datant des années 1950, je conserve des souvenirs plus typiques de l’ancienne gare Saint-Roch qui nous replongeait facilement, imagination aidant, une ou deux générations auparavant, au temps où elle était fréquentée par les travailleurs de la forêt qui se préparaient à «monter à Clova» ou qui en revenaient et trouvaient le temps de s’attarder à quelques distractions passagères. Deux flashs rapides : l’endroit abritait un appareil Scopitone, l’équivalent cinéma du bon vieux juke-box. Et pour aller aux toilettes, on devait se munir de pièces de 10 cents, car les portes étaient équipées d’une poigné ‘payante’.
Par contre, j’appréciais davantage le resto de la Gare centrale, dont le menu était un peu moins lourd. C’est un endroit que je fréquente encore à l’occasion, car son site est devenu le sympathique restaurant spécialisé Rôtisserie Fusée !»
Jocelyn Paquet et les Archives du Photographe
Jocelyn Paquet a été le gestionnaire des Archives du Photographe, fondées à l’origine sous le nom de studio Henri-Georges Pasquier, en 1993. Au fil du temps, des millions d’images, photos et négatifs, provenant de plusieurs fonds, ont nourri cette collection. Aujourd’hui retraité, Jocelyn Paquet demeure actif sur Facebook, où ses publications autour des archives passionnent ses abonné.e.s.
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