Prendre son envol au Centre Jacques-Cartier (CJC)

Dans son logement du Centre Jacques-Cartier (CJC), Max a trouvé la stabilité dont il avait besoin.

Prendre son envol au Centre Jacques-Cartier (CJC) | 1 mars 2024 | Article par Thomas Verret

Maxime Leclerc a trouvé une stabilité résidentielle au centre communautaire Jacques-Cartier. La coordonnatrice de l’organisme Édith Vallières est aux premières loges pour observer l’évolution du jeune homme.

Crédit photo: Thomas Verret

Dans son logement du Centre Jacques-Cartier (CJC), Max a trouvé la stabilité dont il avait besoin.

Avant d’y emménager en 2018, le jeune homme a déménagé à plusieurs reprises, sans jamais se sentir vraiment chez lui.

« Le CJC a été un endroit assez important pour moi », raconte-t-il.

« Ça m’a permis d’avoir un logement fixe dans les cinq dernières années, de poser mes racines et de pouvoir travailler sur moi. »

Chez lui au CJC

C’est donc au centre communautaire et résidentiel du boulevard Langelier que Max a finalement trouvé son chez soi. Au Dôme, la salle multifonction de l’OBNL située au rez-de-chaussée de son appartement, il s’est découvert une certaine affection pour le milieu communautaire, la camaraderie, l’entraide, la solidarité.

« Le milieu est juste super, vivant et convivial », décrit-il.

Ainsi, Max s’est bien intégré et a développé des relations d’amitié.

« J’ai rencontré des gens qui sont aujourd’hui mes meilleurs amis. Un cercle social, moi, je n’avais pas ça avant. »

Lors des événements spéciaux, Max donne un coup de main derrière le bar. Dans ces moments, il se sent utile, sur son X comme on dit.

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« C’est quand même un gros truc pour moi, parce qu’à la base, le service à la clientèle et tout ça, c’est très très compliqué. Maintenant, c’est rendu que je fais le bar et ça me stresse pu. C’est merveilleux! »

Apprendre à mieux se connaître

Bien avant de s’installer au CJC, Max était au courant qu’il vivait avec un trouble de santé mentale, sans toutefois savoir de quoi il en découlait réellement.

L’organisme communautaire du quartier Saint-Roch l’a accompagné dans ses démarches pour aller au fond des choses.

« Puis c’est en 2022 que j’ai appris que j’avais un trouble du spectre de l’autisme », s’ouvre-t-il.

« Avec le diagnostic (médical) que j’ai reçu, ça fait en sorte que je peux davantage m’épanouir dans la vie, parce que maintenant que je sais ce que j’ai, je peux travailler à partir de ça. »

De fil en aiguille, Max a pris confiance en ses moyens.

Il s’est aussi trouvé un intérêt pour la poésie.

À ce jour, ce passionné de l’écriture, des mots et de l’improvisation, également doté d’une touche théâtrale, a participé à deux scènes ouvertes (open mic).

« C’est un truc qui me parle et que j’aime : monter sur scène et improviser. »

Plus qu’un simple logement

Coordonnatrice depuis six ans au Centre Jacques-Cartier (CJC), Édith Vallières est à même de constater les effets bénéfiques du volet résidentiel sur les jeunes qu’elle côtoie dans le cadre de son travail.

« Les jeunes du résidentiel, on les accompagne et on apprend à les connaître pendant cinq ans », explique cette dernière.

À ses yeux, c’est le fait d’être suivi d’une façon aussi régulière par des intervenants spécialisés qui fait toute la différence, en fin de compte.

« Selon moi, le résidentiel est le plateau où on a le plus d’impact », estime Mme Vallières.

De son côté, Max, qui patiente sur la liste d’attente de l’Office municipal d’habitation (OMHQ), se sent prêt à attaquer le prochain chapitre de sa vie.

« Je suis vraiment plus groundé que je ne l’étais quand je suis arrivé ici, alors que je me sentais un petit peu comme si j’avais été pitché à la mer. »

Quoi qu’il en soit, Max n’oubliera jamais le CJC, qui sera toujours un peu comme sa deuxième maison. Il entend continuer à s’y impliquer et à aider, comme il le fait présentement.

« Même si je pars, vous n’avez pas fini de me voir la face, prévient-il, blagueur. Que je le veuille ou non, mes racines sont quand même icitte. Forcément, ça reste ma place. »

Et qui sait, peut-être qu’un jour, Max deviendra intervenant communautaire. En tout cas, il se voit faire ce métier.

Pour le moment, il continue d’évoluer en tant que personne. Chaque journée qui passe, il devient une meilleure version de lui-même. Et ça, c’est déjà une grande victoire en soi.

« En vrai, personnellement, si je me compare à moi, il y a cinq ans versus aujourd’hui, il y a du travail en *** qui a été fait (rires). »

Le volet résidentiel du CJC en quelques lignes

Les logements subventionnés du Centre Jacques-Cartier (CJC) s’adressent aux 18 à 35 ans, environ. La plupart des locataires y vivent une première expérience en appartement. Les jeunes intègrent alors une communauté. Ceux-ci y cheminent dans le développement de leurs compétences et de leur autonomie. Mais pour ce faire, les personnes intéressées doivent préalablement suivre un processus de sélection incluant des séances d’information, des rencontres hebdomadaires et des entrevues personnalisées.

Le volet résidentiel offre un total de 27 unités d’habitation à coût modique, dont trois grands logements pour les familles. Les locataires bénéficient d’un accès priviliégié à des formateurs et à des travailleurs sociaux formés. Véritable milieu de vie, le CJC déploie en outre une programmation socioculturelle et d’éducation populaire.

Pour en savoir plus : centrejacquescartier.org/residences

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