Une nouvelle murale au centre du quartier Saint-Roch

Depuis un peu plus d’une semaine, une nouvelle murale géante habille la face sud du théâtre de La Bordée. Intitulée Séance Wifi DIY, l’œuvre d’Isabelle Lapierre évoque les liens invisibles qui unissent une communauté.

À la base, Séance Wifi DIY est une peinture qui fait partie d’une série de tableaux inspirée par des photos de paysages québécois, réalisée par l’artiste en 2020. En apprenant qu’un appel à projet était lancé par La Bordée et la Ville de Québec avec pour thème CLASH , Isabelle confie avoir immédiatement pensé à Séance Wifi DIY. En effet, le rendu contrasté du tableau illustre bien le thème de la saison 24-25 du théâtre.

Bâti autour d’un cliché du fleuve Saint-Laurent capturé en plein hiver, le tableau présente quatre personnages colorés qui sortent des glaces et se prêtent à des rituels magiques rappelant l’acte créatif. Leurs présences lumineuses contrastent avec le paysage sombre et angoissant.

« Une nature inquiétante et en péril, qui est menacée par nous », explique l’artiste.

Artiste multidisciplinaire, Isabelle travaille avec une multitude de médiums. L’idée de réalisme magique est omniprésente dans sa pratique, qui remet en question les limites du réel.

Illustrer une force collective

Pour Isabelle Lapierre, la murale évoque la notion d’interconnexion et les liens qui unissent une communauté formée d’individus aux trajectoires différentes. Cet aspect de l’œuvre est d’autant plus frappant, compte tenu qu’elle se retrouve affichée au centre d’un quartier effervescent, au sein duquel cohabite une population aux réalités multiples.

Saint-Roch abrite plusieurs petits îlots de création collective. Ces espaces permettent, selon l’artiste, de découvrir de nouvelles façons de se relier au monde et de l’explorer.

« DIY est l’acronyme pour l’adage punk do it yourself, ce qui évoque pour moi la débrouillardise des artistes qui arrivent à trouver des solutions pour créer, malgré des conditions parfois précaires. Comme vous pouvez le constater, cette œuvre fait d’emblée écho à la vocation artistique du quartier (La Bordée, la Maison pour la danse, l’École d’art de l’Université Laval, Méduse, etc.) », explique-t-elle.

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Isabelle se réjouit à l’idée que son œuvre cohabite avec les passants et passantes au quotidien. Elle espère arriver à toucher certaines personnes avec son travail et surtout, que les gens se l’approprient.  Elle souhaite créer un espace suspendu en contradiction avec le paysage urbain. Un espace qui lui permettra de partager sa vision du monde.

L’œuvre sera affichée tout au long de la saison théâtrale qui prendra fin en août 2025.