Une 35e édition de la Nuit des sans-abri comme signe de solidarité

La 35e édition de la Nuit des sans abri aura lieu ce vendredi 18 octobre, à la Place de l'Université du Québec et au Jardin Jean-Paul-L'Allier. Cet événement de sensibilisation proposera notamment des activités comme un karaoké, une bibliothèque vivante avec des témoignages et des kiosques d'information.

Une 35e édition de la Nuit des sans-abri comme signe de solidarité | 17 octobre 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

Cyril Pringault et Sonia ont participé à l’organisation de la 35e édition de la Nuit des sans abri, prévue le 18 octobre.

Crédit photo: Anne Charlotte Gillain

La 35e édition de la Nuit des sans abri aura lieu ce vendredi 18 octobre, à la Place de l’Université du Québec et au Jardin Jean-Paul-L’Allier. Cet événement de sensibilisation proposera notamment des activités comme un karaoké, une bibliothèque vivante avec des témoignages et des kiosques d’information.

Cette 35e édition de la Nuit des sans abri reviendra ce vendredi 18 octobre entre 16h et 23h. L’itinérance : 100 visages est la thématique choisie pour cette année.

 « La thématique L’itinérance : 100 visages de cette année signifie qu’il y a 100 visages de l’itinérance. Cela fait aussi référence au jeu de mots sans visage pour dire qu’on ne regarde pas souvent en face l’itinérance. On en a juste une idée et on se fait un cliché avec ça », raconte Cyril Pringault, responsable de la Nuit des sans-abri pour le Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ).

Cette fois-ci, l’événement se déroulera à la fois à la Place de l’Université-du-Québec (410, boul. Charest) et au Jardin Jean-Paul-L’Allier. Pour les organisateurs, il s’agit avant tout d’un moment en signe de solidarité.

 « J’aimerais que les gens voient autrement les personnes en situation d’itinérance et au-delà des préjugés. Venez prendre le temps de jaser avec elles à la Nuit des sans-abri. C’est un temps d’arrêt qu’on demande aux gens », rapporte Sonia, membre du comité de mobilisation et de sensibilisation pour la Nuit des sans-abri.

Pour elle, la Nuit des sans-abri peut être aussi un moyen de créer des liens avec la population.

« On souhaite donner la parole aux personnes de la rue, les humaniser à travers plusieurs activités », soutient M. Pringault.

Des kiosques, des animations

Comme lors des années précédentes, la Nuit des sans-abri prévoit plusieurs kiosques. Les sujets abordés iront du logement à la santé, en passant par les raisons menant à l’itinérance et les enjeux de cohabitation.

 « Les organismes ne sont pas là pour mettre de l’avant leurs services, mais ils sont surtout là pour aborder plusieurs sujets. Ce sont plutôt des opportunités d’échanges », explique Cyril Pringault.

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Par exemple, d’autres kiosques sont plus axés sur le bien-être. « Il y a des kiosques soin des pieds, de coiffure et de musicothérapie », énumère-t-il.

« On aura aussi des repas chauds. Il y a eu beaucoup de dons vestimentaires », détaille-t-il.

Parmi les animations, un karaoké sera organisé de 19h à 21h, suivi d’un street show (talents de la rue) de 21h à 22h et un moment de party entre 22h et 23h.

« On a un karaoké cette année. En tant qu’ancienne personne en situation d’itinérance, j’ai mis en place ce projet collectif », annonce Sonia.

« C’est une manière de démontrer aux gens qu’il y a beaucoup de talent dans la rue. Je les invite à se jumeler avec les personnes qui seront sur la scène. »

« Je sais qu’on voit beaucoup la souffrance dans la rue, mais il y en a qui sont capables de s’en sortir aussi. Parfois, ça demande un moment de solidarité comme ça pour les voir dans de meilleures conditions », affirme-t-elle.

Montrer un autre regard

L’événement tiendra aussi une bibliothèque vivante avec des témoignages à écouter.

« Avec la Bibliothèque vivante, les premières personnes concernées par l’itinérance ou à risque de l’être viennent témoigner de leurs parcours », explique M. Pringault.

« La Nuit des sans-abri est ouverte à tout le monde. Pour les plus jeunes, c’est idéalement bien de parler avant des enjeux et des réalités de l’itinérance […]. Réagissons, faisons en sorte que ça change et qu’il y ait moins d’itinérance », lance  Cyril Pringault.

« Je la vois encore la solidarité. Les gens croient en nous, mais le communautaire est à bout de souffle. On aimerait que la population se lève avec nous, afin de demander aux autorités de répondre à ces besoins essentiels. C’est la responsabilité du gouvernement. L’hiver me fait peur », conclut Sonia.

« Depuis 1989, chaque 3e vendredi du mois d’octobre, des personnes envoient un message fort aux personnes qui vivent dans des conditions précaires et souvent intenables en passant une soirée de solidarité avec elles. »

Tous les détails sur la 35e édition de la Nuit des sans-abri se retrouvent sur la page Facebook de l’événement

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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