Répit basse-ville : une fermeture temporaire nécessaire en vue d’une «autonomisation» des équipes

Dès la nuit de samedi à dimanche, deux lieux de répit dans le quartier Saint-Roch fermeront temporairement leurs portes à la clientèle itinérante. Les organismes opérant le Répit basse-ville veulent ainsi permettent aux intervenants de recharger les batteries, tout en poursuivant des formations, dans l'optique d'une autonomisation des équipes au retour prévu à la fin mai.

<em>Répit basse-ville</em> : une fermeture temporaire nécessaire en vue d’une «autonomisation» des équipes | 12 avril 2024 | Article par Thomas Verret

Le répit de nuit dans l’édifice Joseph-Ernest-Grégoire, sur la rue Saint-Joseph, ferme ses portes pour plusieurs mois.

Crédit photo: Répit basse-ville

Dès la nuit de samedi à dimanche, deux lieux de répit dans le quartier Saint-Roch fermeront temporairement leurs portes à la clientèle itinérante. Les organismes opérant le Répit basse-ville veulent ainsi permettent aux intervenants de recharger les batteries, tout en poursuivant des formations, dans l’optique d’une autonomisation des équipes au retour prévu à la fin mai.

D’une part, le répit de nuit localisé dans l’ancien bureau d’arrondissement de La Cité-Limoilou fermera quelques mois. Pour ce qui est du répit de jour, au sous-sol de l’église Saint-Roch, la fermeture est d’une durée d’un mois et une réouverture est donc prévue vers la fin mai.

Depuis décembre, ces deux ressources accueillent des personnes itinérantes.

« On ne va pas rouvrir avec le même service exactement », précise d’ailleurs la coordonnatrice logistique, Ariane Desharnais.

En fait, l’équipe de gestion du Répit basse-ville vise la création d’un organisme indépendant.

« [La raison de la fermeture], c’était pour être capable de donner des vacances (aux intervenants) et (de leur permettre) de tomber en formation, surtout qu’on est dans une période d’autonomisation. On veut prendre le temps de consulter nos équipes pour partir un organisme à part entière », révèle Mme Desharnais.

Le YMCA Saint-Roch, le Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ), l’Archipel d’entraide et le Projet Intervention Prostitution Québec sont en autres derrière le projet du Répit basse-ville.

Diverses activités se tiennent au répit de jour à l’église Saint-Roch, dont des ateliers de création artistiques et même la présence d’un barbier le jeudi. Située sur la rue Saint-François, cette ressource ferme pour une période d’un mois.
Crédit photo: Répit basse-ville

Impacts sur la clientèle et pistes de solution envisagées

Cette initiative portée par le milieu communautaire est le fruit d’un appel de projets chapeauté par le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

La Ville de Québec y contribue aussi, en prêtant des locaux, en plus de les aménager et de les entretenir. L’administration Marchand entend, de son côté, déployer des actions pour pallier la situation. Via sa Division du vivre-ensemble et de la cohésion sociale, la Municipalité poursuvira notamment « différentes interventions, en collaboration avec ses partenaires, afin de limiter les tensions dans les espaces publics », indique le conseiller Pierre-Luc Lachance.

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« Les usagers auront un endroit de moins pour se déposer, se reposer et pour socialiser. Cependant, les autres services offerts par des partenaires, dont les milieux de vie, demeurent accessibles », assure l’élu de Saint-Roch–Saint-Sauveur, vendredi, dans une communication partagée sur Facebook.

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