Mois Multi : 25 ans d’arts multidisciplinaires

75 artistes d’ici et d’ailleurs présenteront une vingtaine d’expositions, de spectacles et de performances au centre-ville de Québec, du 1er au 25 février, à l’occasion du Mois Multi.

Dévoilée aujourd’hui (mardi) par les Productions Recto-Verso, la programmation du festival fait une place de choix aux pionniers ainsi qu’à la relève en art multidisciplinaire.

25e édition

Depuis 2000, le Mois Multi fait rayonner les arts multidisciplinaires, électroniques et numériques en regroupant des oeuvres novatrices.

« C’est un festival qui a commencé en faisant quelque chose que personne d’autre ne faisait et à mon avis, c’est toujours le cas aujourd’hui », souligne le commissaire, Émile Beauchemin, encore fidèle à son poste cette année.

L’événement se déploie dans douze lieux, notamment au complexe Méduse, de même qu’à quelques nouveaux emplacements, dont à La Nef, au Musée de la civilisation et à la Charpente des fauves, le « quartier général » de cette édition anniversaire ayant pour thématique la joie.

Bien que « le contexte global » n’appelle pas au bonheur actuellement – avec « toutes les turbulences dans le monde » – l’événement, lui, s’y prête, d’autant plus avec les célébrations entourant ce quart de siècle d’existence.

« Quoi de mieux qu’un festival, une espèce de rite collectif, autour duquel on peut se rassembler et trouver de nouvelles manières de canaliser cette énergie-là, en joie, en bonheur », estime M. Beauchemin.

Choc des générations

Des artistes et des publics de différentes générations se côtoient annuellement en février. Ce moment de communion sans pareil est propice à la création, aux échanges.

« C’est un festival qui a vu naître des nouvelles formes d’art, des nouvelles façons de créer », rappelle le commissaire du Mois Multi.

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Une fois de plus, la poésie et la littérature seront à l’honneur, grâce à des pionniers de l’art multi, dont Gilles Arteau avec Le Carougeois et Line Nault qui ouvre le festival avec Récits-Récifs.

« Ces deux artistes ont marqué le paysage multidisciplinaire du Québec et on a le plaisir de les accueillir », exprime Émile Beauchemin, également directeur général et cofondateur de la Charpente des fauves.

« Pour le Mois Multi, c’est une façon de parler de ses racines, tout en regardant vers l’avenir en accueillant des artistes plus émergents dans leur pratique. »

La relève est aussi bien représentée.

Des nouvelles voix de l’art multi, telles que Vincent Fillion avec son installation audiovisuelle OCTOCOSM[E] ou encore le spectacle immersif du Théâtre de l’Impie et son Opéra pour les Sans tombeaux, constituent deux rendez-vous attendus, à la Charpente des fauves.

« Ces artistes travaillent souvent dans des contextes multidisciplinaires, avec des gens de tous les spectres, de tous les horizons, qui ont une réflexion très arborescente dans leurs créations. Ça donne des nouvelles formes d’art, des trucs qu’on a jamais vus », promet M. Beauchemin.

« Ces personnes sont dans une forme de recherches et poussent à trouver de nouvelles façons d’exprimer leur vision. »

Un festival international

En outre, le Mois Multi propose des collaborations internationales, comme le spectacle de marionnettistes Karl. Codiffusée avec le Théâtre les Gros Becs, cette production française s’adresse à un jeune public.

« Il y en a vraiment pour tous les âges », assure par ailleurs M. Beauchemin.

Autres moments forts à prévoir

À ne pas manquer, la traditionnelle Soirée indomptée, le 9 février, qui enflammera le complexe Méduse. Christian Lapointe, Hubert Lenoir, Lou-Adriane Cassidy, en autres, y offriront « un marathon de performances éclatées et expérimentales ».

Du côté de La Nef, l’orgue Casavant transformé par Navid Navad emplira l’espace de sons inouïs avec l’œuvre Organism.

Les cartes blanches permettront, quant à elles, aux artistes de la lumière du Club Efemeer (Belgique) de concevoir une création visuelle unique au studio d’Essai et à Claudie Gagnon de signer une installation sonore et sculpturale chez Avatar.

Pour sa part, Le Lieu sera animé du laboratoire de création en arts vivants de Baron Lanteigne (Arrière-salles), tandis qu’à l’extérieur, il sera possible de découvrir l’intégralité des œuvres du parcours de réalité augmentée de l’Espace suspendu.

Volet pro

Enfin, un volet professionnel se tient, du 8 au 10 février, au Cinéma Beaumont. Des intervenants, producteurs, artistes et diffuseurs de dix pays s’y rassembleront.

Programmé par l’artiste multidisciplinaire Amélie Laurence Fortin, ce rendez-vous incontourmable pour le milieu propose trois jours de conférences et de discussions sur les enjeux de ce domaine.

Pour consulter la programmation complète du Mois Multi, c’est par ici que ça se passe.

Les billets sont en vente au coût de 25$ l’unité. Autrement, plusieurs forfaits sont disponibles.