L’exposition Pour des rues sans peur : des témoignages sur le harcèlement de rue

Du 14 au 19 novembre, Accès transports viables présente l'exposition « Pour des rues sans peur », au Café Pech-Sherpa. Cette dernière rassemble plusieurs témoignages, dont l'objectif est de rendre compte de la réalité du harcèlement de rue. Un vernissage aura aussi lieu ce jeudi 14 novembre.

L’exposition <em>Pour des rues sans peur</em> : des témoignages sur le harcèlement de rue | 14 novembre 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

Plusieurs témoignages écrits, mais aussi des photos et des objets, dessinent le parcours de l'exposition.

Crédit photo: Anne Charlotte Gillain

Du 14 au 19 novembre, Accès transports viables présente l’exposition « Pour des rues sans peur », au Café Pech-Sherpa. Cette dernière rassemble plusieurs témoignages, dont l’objectif est de rendre compte de la réalité du harcèlement de rue. Un vernissage aura aussi lieu ce jeudi 14 novembre.

Accueillie au café Pech-Sherpa, l’exposition « Pour des rues sans peur » s’inscrit dans le cadre du projet « Des rues sans peur » d’Accès transports viables.

« Il existe un mythe à Québec comme quoi il n’y a pas de harcèlement de rue et que ça n’a pas d’impact sur les habitudes de déplacement des gens. Or, ce n’est pas parce que quelque chose est invisible que ça n’existe pas », précise Marie-Soleil Gagné, directrice générale et porte-parole d’Accès transports viables.

« C’est une première à Sherpa de faire une exposition. La thématique du sentiment d’insécurité dans les quartiers centraux nous rejoint beaucoup, puisqu’on accompagne des gens avec des parcours difficiles [… ]. Ça faisait sens d’éclairer sur cette thématique-là et le besoin de créer des communautés plus solidaires », ajoute Gabriel Wagner, coordonnateur de l’Espace Sherpa.

Plusieurs marches exploratoires dans différents quartiers, des groupes de discussion et deux sondages en ligne ont été organisés.

Selon ses propos, le harcèlement de rue est une forme de violence commise par une personne qu’on ne connaît pas, non sollicitée et dans un espace public. La notion d’espace public fait référence à un autobus, un arrêt d’autobus, une piste cyclable, un parc, un stationnement, par exemple.

Rendre visible plusieurs réalités

Le vernissage débutera ce jeudi 14 novembre dès 16h30 et jusqu’à 19h au café Pech-Sherpa (au 130 boulevard Charest Est). L’exposition est visible entre le 14 et le 19 novembre (de 9h à 16h), au même endroit. L’entrée est gratuite et accessible à tous.

« Le vernissage est là pour rendre visible les témoignages des personnes qui vivent le harcèlement de rue ou qui en ont été témoins. L’objectif est de démystifier le fait que ça n’existe pas, afin d’agir par la suite et d’améliorer les choses », explique Mme Gagné.

Lors du vernissage, des prises de parole se feront, mais également une performance artistique et le lancement d’une carte interactive sur le harcèlement de rue.

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« On a transposé les citations sur des photos de lieux de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Ces lieux urbains, la nuit, peuvent entraîner une insécurité chez certaines personnes », relève Annie Métivier Hudon, chargée de projets – participation citoyenne à Accès transports viables.

« On a aussi voulu mettre en valeur des objets de la vie courante, utilisés par des personnes comme stratégie pour se sentir plus en sécurité. »

L’exposition regroupe une série de témoignages présentés sous différentes formes. Il peut s’agir de récits écrits, de photos ou d’objets. *Accès transports viables tient à souligner que certains récits peuvent être confrontants.
Crédit photo: Anne Charlotte Gillain

« Ce qui nous a interpellé, c’est l’importance de l’intersectionnalité. Quand on regarde du côté des minorités comme les nouveaux arrivants, les personnes en situation d’handicap, les personnes de la diversité de genre et sexuelle et les jeunes adolescentes, le harcèlement de rue est une réalité  quotidienne », constate Mme Gagné.

« Il y a même des gens qui s’empêchent de se déplacer, parce qu’ils ont peur. »

Dans le parcours de l’exposition, plusieurs photos sont suspendues avec des témoignages repris. Ci-dessus, un arrêt d’autobus est considéré comme un endroit dans l’espace public où des situations de harcèlement de rue peuvent se produire.
Crédit photo: Anne Charlotte Gillain

À travers cette exposition, Accès transports viables invite la population à réfléchir sur cet enjeu. L’OBNL voudrait que cette exposition soit ambulante. D’autres organismes ou groupes communautaires intéressés par l’exposition pourraient l’accueillir et se l’approprier.

Enfin, un rapport devrait sortir vers la fin du mois de novembre, voire début décembre, sur toutes ces données.

« On veut sensibiliser à ces réalités-là, qui sont parfois des réalités quotidiennes pour certaines catégories de personnes. On souhaite aussi instaurer une solidarité entre les différents groupes. Se sentir en sécurité dans l’espace public dans le cadre de nos déplacements, c’est un fardeau individuel, mais c’est un enjeu collectif », conclut Marie-Soleil Gagné.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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