L’exposition collective Ciel ouvert : un appel au rêve et à l’imaginaire

Du 24 octobre au 28 novembre, le Centre Materia lancera l’exposition collective Ciel ouvert, qui comprend notamment un vernissage le 25 octobre. Six artistes issues de différentes disciplines présenteront leurs œuvres. Parmi elles, on retrouvera des réalisations de Susan Edgerley, Marie-José Gustave, Maude Lauzière Dumas, Mylène Michaud, Sarah Stevenson et Ingrid Tremblay.

L’exposition Ciel ouvert a vu le jour à la suite de La Biennale Révélations. Il s’agit d’un événement majeur des métiers d’art et de la création à Paris.

« Révélations est un très gros salon sur les métiers d’art internationaux. En 2021, le Québec avait une place de choix avec une trentaine d’artistes. Les œuvres de ces derniers sont parties à Paris pour être exposé [dans] un salon international », explique Fanny Hénon-Levy, directrice artistique – Intramuros du Centre Materia.

« Après cet événement, on a réfléchi à un autre angle à Révélations pour présenter certains des artistes. J’ai travaillé autour d’une thématique, puis sélectionné à l’intérieur de ce bassin des pratiques correspondant à la thématique fixée. »

Un vernissage sera aussi organisé le vendredi 25 octobre dès 17h, au Centre Materia. Ce dernier est accessible à tout le monde. Les artistes Susan Edgerley et Maude Lauzières Dumas seront présentes ce soir-là.

Plusieurs disciplines représentées

Ainsi, Ciel ouvert rassemble les réalisations de Susan Edgerley, Marie-José Gustave, Maude Lauzière Dumas, Mylène Michaud, Sarah Stevenson et Ingrid Tremblay.

Les disciplines représentées passent autant par le verre, le bois, l’art textile, le papier, la céramique que le métal.

« Pour Susan Edgerley, le verre est sa matière de prédilection. C’est plus particulièrement du verre soufflé. L’ombrage projeté recrée lui-même un dessin. On est dans une technicité hallucinante. Le verre est d’ailleurs très peu représenté au Québec », relève Mme Hénon-Levy.

Le bois est la discipline d’Ingrid Tremblay. « L’artiste travaille le bois comme si c’était une matière souple alors qu’on est sur une matière dure », précise la directrice artistique de l’exposition.

Pour Maude Lauzière Dumas, sa discipline s’enracine dans le métal. Formée en joaillerie et spécialisée dans la fonderie, cette artiste a créé une pièce exclusive. Cette dernière sera présentée pour la première fois lors de l’exposition Ciel ouvert.

« Le travail du fil de papier conçu par Marie-José Gustave brouille à nouveau les pistes. On est sur quelque chose d’extrêmement léger. C’est une artiste guadeloupéenne. On peut être au Québec depuis 30 ans, mais on a une identité propre et qui se métisse. Elle parle de ce métissage-là et de cette transformation-là sans tout à fait perdre son identité, mais tout en devenant d’une certaine manière québécoise », raconte la directrice artistique Fanny Hénon-Levy.

La thématique du rêve et de l’imaginaire

Pour la directrice artistique de l’exposition, Ciel ouvert a plusieurs significations.

« Ciel ouvert, c’est la perspective et une multiplicité de possibilités. Ce sont aussi des pratiques du verre avec de la transparence […]. La matière est omniprésente », souligne Mme Hénon-Levy.

Un autre exemple est le travail avec le fil réalisé par Sarah Stevenson « où on est dans du dessin 3D », indique-t-elle.

 « L’artiste Mylène Michaud travaille numériquement à partir d’images prises sur Google pour les transposer en art textile. Ce sont au départ des vues panoramiques. Elle zoome dessus et elle va chercher des espaces complètement abandonnés, industriels, des déserts ou des mines. Elle a réalisé cette œuvre spécialement pour l’exposition », décrit Mme Hénon-Levy.

De son point de vue, la thématique se retrouve dans le traitement de la matière et selon l’intérêt direct des artistes pour ses images de ciel, entre autres.

Ciel ouvert se réfère au rêve et à l’imaginaire à certains égards.

« On a aussi des œuvres semi-figuratives et parfois complètement abstraites. Ces dernières invoquent l’imaginaire. Elles invitent à rêver et à planer », mentionne-t-elle.

« Il y a quelque chose de très planant dans cette exposition-là, puisqu’on a des pièces suspendues, aériennes, à travers lesquelles on peut voir ou avec des reflets. »

« L’exposition Ciel ouvert à Materia est simplement une invitation au rêve et à découvrir la matière de manière surprenante. Ici, c’est ouvert pour tous et toutes », conclut Fanny Hénon-Levy.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.