Les trois finalistes d’Une ville, un livre sont désormais connus

Les trois finalistes d’Une ville, un livre, un projet piloté par Québec, ville de littérature UNESCO, sont désormais connus. Un jury composé de jeunes lecteurs et lectrices déterminera le livre gagnant qui sera ensuite distribué dans toutes les classes de sixième année de Québec et de Wendake.

Les œuvres en lice sont: Le cinéma de l’horreur de Denis Côté, Nos racines / Our Roots de Shayne Michael et Le manoir Hillcrest de Sandra Dussault. Une ville, un livre est une initiative qui vise à créer un cercle de lecture à la grandeur de la ville de Québec.

« On invite tous les citoyens et citoyennes à lire le même livre en même temps pour en discuter et faire rayonner la littérature d’ici », explique Catherine Lefrançois, coordonnatrice pour Québec, ville de littérature UNESCO.

Le projet, né à Seattle en 1998, a été implanté à Québec il y a six ans. Les premières éditions mettaient de l’avant de la littérature s’adressant aux adultes, mais depuis deux ans, ce sont des livres jeunesse qui sont récompensés. Il s’agit d’une façon d’encourager les jeunes lecteurs et lectrices à cultiver leur goût pour les livres, mais aussi d’une occasion de célébrer le milieu de la littérature jeunesse foisonnant à Québec.

Un processus de sélection en deux temps

Les trois livres finalistes ont été sélectionnés par l’équipe de l’ICQ à l’issue d’une recension des livres jeunesse publiés à Québec cette année. Un jury composé de cinq jeunes fréquentant le Machin Club, un organisme qui œuvre à la production d’œuvre d’arts médiatiques, a la responsabilité de déterminer le livre gagnant. Les jeunes s’impliquent également dans toute la couverture médiatique du projet. Ils ont entre autres réalisé des capsules vidéo avec chacun des auteurs finalistes.

Éloïse Després, une élève de 5e année à l’école Saint-Sacrement, fait partie des cinq jeunes qui détermineront le livre gagnant. Elle se réjouit de pouvoir vivre cette expérience.

 « [C’est un honneur de] pouvoir choisir le livre qui sera distribué dans toutes les écoles », confie-t-elle.

Passionnée par la lecture, elle a pu rencontrer deux des trois auteurs pour leur poser des questions en vue de produire des capsules vidéo. Ces entrevues lui ont permis d’en apprendre davantage sur les œuvres finalistes en lui donnant certaines clés de lecture.

Éloïse explique s’être bien préparée en vue des délibérations au terme desquelles le livre gagnant a été choisi. Elle a fait une lecture attentive des trois œuvres en prenant soin de noter ses impressions. Plusieurs critères préétablis ont permis aux jeunes de discuter de leurs expériences de lecture. Parmi ceux-ci, l’originalité, l’histoire, le suspense et la qualité de l’information ont été au centre des discussions.

Les trois œuvres

Parmi les trois finalistes, deux des livres sont de romans d’horreur de la Collection Noire des éditions La courte échelle.

Le manoir Hillcrest, écrit par Sandra Dussault et illustré par Martin Côté, raconte l’histoire de Finnigan, un jeune garçon vivant avec ses parents et son frère dans un manoir reclus au fond des bois. Depuis les événements, le danger est partout, des créatures assoiffées de sang peuplent désormais le monde. Les enfants doivent rester en tout temps dans la maison. Ils vivent une vie stricte et organisée autour d’étranges exercices de mémoire.

Illustré par Cab (Caroline Breault) et écrit par Denis Côté, auteur de plus de 40 romans et recueils de nouvelles destinés à la jeunesse, Le cinéma de l’horreur présente le personnage de Thomas, un jeune adolescent de Québec qui replonge dans les possessions laissées par son grand-père, un projectionniste passionné par le paranormal et les films d’horreur, décédé il y a déjà plusieurs années. Au fil de ses découvertes et explorations, Thomas se retrouve plongé dans une situation cauchemardesque qui prend des proportions monumentales.

Finalement, Nos racines, de Shayne Michael, publié aux éditions Hannenorak, est un documentaire qui rassemble des portraits de personnages historiques et modernes issus des 11 nations autochtones du Québec. L’ouvrage multilingue est construit de façon à ce que chaque portrait soit présenté en français, en anglais et dans la langue de la nation de la personne interrogée.

Des dispositifs qui dynamisent la lecture

Les ouvrages finalistes présentent tous certains traits distinctifs qui jouent sur l’expérience de lecture. Des codes QR se retrouvent, par exemple, à certains endroits dans Le cinéma de l’horreur et permettent d’ouvrir des liens vers du contenu audio qui accompagne la lecture. Plusieurs illustrations s’intègrent également au texte dans Le manoir Hillcrest et viennent renforcer les tensions et le sentiment d’angoisse.

De façon générale, on remarque un grand souci accordé à la facture visuelle des livres sélectionnés.

« Je salue le travail de design graphique pour tous les livres finalistes et la mise en valeur des illustrateurs et illustratrices », confie Mme Lefrançois.

Le livre gagnant sera dévoilé au mois de mai. Plus d’informations sur le projet se retrouvent sur le site Web d’Une ville, un livre.