Sécurité routière à l’école des Berges : la voix des enfants pour inciter les décideurs à agir

Des élèves de l'école des Berges ont marché autour de leur école, lundi, lors d'une activité d'éducation à la sécurité routière. L’activité a permis de rappeler aux enfants les bons comportements à adopter, et aux décideurs publics qu'il y a encore beaucoup à faire pour sécuriser les abords de cette école primaire du quartier Saint-Roch.

Sécurité routière à l’école des Berges : la voix des enfants pour inciter les décideurs à agir | 4 novembre 2024 | Article par Thomas Verret

Accès transports viables a organisé lundi une marche exploratoire avec des élèves de l’école des Berges

Crédit photo: Thomas Verret

Des élèves de l’école des Berges ont marché autour de leur école, lundi, lors d’une activité d’éducation à la sécurité routière. L’activité a permis de rappeler aux enfants les bons comportements à adopter, et aux décideurs publics qu’il y a encore beaucoup à faire pour sécuriser les abords de cette école primaire du quartier Saint-Roch.

« En ce moment, je suis contente que les enfants soient accompagnés, parce que personnellement, de laisser un enfant circuler seul sur [la rue du] Prince-Édouard, je ne serais pas confiante (…) Donc, il faut vraiment des aménagements sécuritaires et séparés de la voie automobile. Ultimement, les parents doivent se sentir en confiance d’envoyer leur enfant à l’école à pied, à vélo ou en transport collectif », a plaidé la directrice générale d’Accès transports viables, Marie-Soleil Gagné.

Des élèves traversant la rue du Prince-Édouard devant l’école des Berges.
Crédit photo: Thomas Verret

Vice-président du comité exécutif et responsable de la sécurité routière, Pierre-Luc Lachance a soutenu que les sommes investies près de l’école des Berges constituent « un des plus importants investissements parmi les 115 cheminements scolaires planifiés dans la dernière stratégie de sécurité routière », « et pour lequel on voit des changements de comportements s’effectuer ».

Le directeur de la division de la planification et de la conception du transport de la Ville de Québec, Alexandre Turgeon, le député de Taschereau, Étienne Grandmont, et le conseiller de Saint-Roch–Saint-Sauveur, Pierre-Luc Lachance, ont notamment expliqué leur travail aux enfants.
Crédit photo: Thomas Verret

En entrevue avec les médias, M. Lachance a rappelé que la Ville de Québec « souhaite posséder ses propres équipements et avoir la liberté de les disposer dans ses rues résidentielles, sans avoir à demander la permission au ministère des Transports ». La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, lui refuse cette demande.

« Et pour nous, ça ne fait pas de sens avec le travail qu’on est en train de réaliser comme municipalité pour assurer une diminution de la vitesse et mettre en place les mesures coercitives lorsque nécessaires », a-t-il déclaré.

Marie-Soleil Gagné considère aussi que les municipalités devraient pouvoir agir plus librement pour implanter des aménagements favorisant la sécurité routière sur leur territoire.

« Il y a eu beaucoup d’opportunités manquées en matière de sécurité routière au niveau provincial dans les dernières années », nous a répondu la DG d’Accès transports viables.

Par le passé, cet organisme a en outre demandé au gouvernement du Québec d’abaisser le taux d’alcoolémie de 0,08 permis dans le sang des automobilistes.

« Malheureusement, ça n’avait pas percolé non plus malgré tout ce que dit la littérature scientifique », a déploré Mme Gagné.

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Dépendance à l’automobile

Dans la province et à Québec, « ce sont près de 9 jeunes sur 10 qui se rendent à l’école en voiture », a exposé la directrice générale d’Accès transports viables, l’organisme derrière l’activité d’éducation à la sécurité routière tenue à l’école des Berges.

Avec l’augmentation croissante du parc autoroutier au Québec, « la dépendance à l’automobile ne fait qu’augmenter », toujours selon Marie-Soleil Gagné.

« On veut donc renverser cette tendance-là, pas uniquement pour des raisons écologiques, mais aussi pour des raisons de saines habitudes de vie et d’enjeux de sécurité routière », nous a-t-elle expliqué.

« Malheureusement, il y a beaucoup de parents qui causent des enjeux de sécurité routière » en venant porter leur enfant à l’école en voiture, regrette Mme Gagné. « Ça peut vraiment créer un cercle vicieux. On essaie donc d’outiller les jeunes sur les manières de se déplacer de façon sécuritaire (…) et de donner de la confiance aux parents pour laisser leurs enfants se déplacer [à pied, à vélo ou en transport collectif]. »
Crédit photo: Thomas Verret

Sécurité routière : la Ville investira 120 M$ dans les dix prochaines années

Pierre-Luc Lachance a d’ailleurs souligné « les investissements records de 12M$ par année » prévus pour la prochaine décennie, comme il a annoncé plus tôt aujourd’hui dans le Journal de Québec. Ce dernier a également invité les citoyens à participer aux consultations visant à définir plus précisément les priorités de la stratégie de sécurité routière 2025-2029. L’administration Marchand a déjà créé dernièrement un comité aviseur formé de divers acteurs de la société civile.

« On a commencé à mettre ça ensemble. Et là, ce qu’on veut faire dans le prochain mois, c’est d’aller travailler auprès de la population pour valider ces orientations-là », a indiqué l’élu de Québec forte et fière.

M. Lachance a mentionné que les efforts de la dernière stratégie ont porté fruit, alors que les accidents ont diminué de 19,6% depuis 2020 à Québec, comparativement à une hausse de 16% ailleurs en province.

« Il y a déjà des résultats qui sont faits avec cette stratégie-là. Maintenant, c’est comment se donner l’erre d’aller pour poursuivre à rendre notre milieu de vie plus sécuritaire (sic). »

Marie-Soleil Gagné espère que les gens seront nombreux à contribuer à la révision de la stratégie municipale de sécurité routière.

« On encourage les citoyens à participer aux consultations publiques et saisir cette opportunité-là de pouvoir nommer des choses », a affirmé la directrice d’Accès transports viables.

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