Le Projet piliers : Privilégier le vivre-ensemble et la cohésion sociale à travers l’art

Porté par la Ville de Québec, le Projet piliers souhaite favoriser le vivre-ensemble et la cohésion sociale. Des artistes ont donné cet hiver 27 ateliers artistiques à des personnes fréquentant des organismes communautaires. Plusieurs œuvres sont exposées dans la vitrine de l'église Saint-Roch jusqu'au 21 juin.

Le Projet <em> piliers</em> : Privilégier le vivre-ensemble et la cohésion sociale à travers l’art | 24 mai 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

Cet hiver, des artistes ont donné des ateliers artistiques à des personnes qui fréquentent différents organismes communautaires. Au total, près de 250 personnes de 18 à 65 ans ont pu avoir accès à cette offre culturelle.

Crédit photo: Courtoisie Julie Bernier

Porté par la Ville de Québec, le Projet piliers souhaite favoriser le vivre-ensemble et la cohésion sociale. Des artistes ont donné cet hiver 27 ateliers artistiques à des personnes fréquentant des organismes communautaires. Plusieurs œuvres sont exposées dans la vitrine de l’église Saint-Roch jusqu’au 21 juin.

L’Engrenage Saint-Roch accueille une partie du Projet piliers, mené par la Ville de Québec.

« On est là pour diffuser des traces du projet dans la vitrine », explique Julie Bernier, chargée de projet à la participation citoyenne de L’Engrenage Saint-Roch.

« En octobre dernier, on a entendu parler du projet et j’ai approché Magali Parent, médiatrice culturelle du projet. Je lui ai demandé si c’était possible d’accueillir une partie de leur projet dans notre espace. On trouvait que le projet rejoignait bien la mission de L’Engrenage et de tout le milieu communautaire », raconte-t-elle.

« On vient leur proposer un espace où on peut expérimenter l’art sans d’autres attentes et qui permet une rencontre », précise Magali Parent, médiatrice culturelle pour le Projet piliers.

« De là, ça permet parfois de faire ressortir des éléments de beauté ou d’humanité.  »

Piliers est au cœur de deux expositions.

L’une est visible dans la vitrine de L’Engrenage Saint-Roch (au 560 rue St-Joseph Est). L’autre est une exposition photo au Pont Dorchester à partir du 1er juin par Guillaume Fortier, qui documente le processus créatif de piliers.

Le finissage de l’exposition du Projet piliers est prévu le mercredi 19 juin à 15h à l’Engrenage Saint-Roch.

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27 ateliers artistiques menés

Tout est parti d’un appel de dossiers ouverts aux artistes de Québec lancé par la Ville. L’intention était d’initier des ateliers artistiques au sein d’organismes communautaires.

Le choix s’est arrêté sur deux duos et un artiste solo : le collectif Pierre&Marie et le duo Patrick Forchild-Emmanuelle Gendron, ainsi que l’artiste MC Grou.

« Entre janvier et mars 2024, le collectif Pierre&Marie, le duo Patrick Forchild-Emmanuelle Gendron et l’artiste MC Grou ont donné 27 ateliers de création à des personnes fréquentant la Dauphine, Lauberivière, la Maison de Job, la Société Société Elizabeth Fry du Québec, la Clinique Droit de cité et le programme Dialogue du YMCA Saint-Roch », énumère Madame Bernier.

Les artistes ont aussi visité les différents organismes.

Chaque artiste avait des techniques variées comme le graffiti, la peinture en aérosol, le collage, l’estompe, entre autres. « L’œuvre créée vient du mélange de toutes ces expériences. Tout le monde va pouvoir s’y reconnaître. Le sentiment d’appartenance est amplifié pour les participants. Cela permet de leur donner une voix et c’est une belle manière de les intégrer », note Julie Bernier de L’Engrenage Saint-Roch.
Crédit photo: Courtoisie Julie Bernier

« Ces artistes avaient le mandat d’aller à la rencontre des personnes fréquentant ces organismes-là pour créer un moment de connexion et d’échanges par l’art », développe-t-elle.

« Cela a permis aux participants de sortir un peu de leur quotidien, qui est souvent de l’ordre de la survie. »

D’après la médiatrice culturelle Magali Parent, le Projet piliers a favorisé « un retour à l’essentiel et une expérience où on passe au-dessus des appréhensions et de la peur d’être jugé (qu’on soit une personne fréquentant un organisme ou un artiste très éloigné de ce milieu-là avec cette appréhension d’être vu comme un imposteur) ».

Bientôt une murale sur quatre piliers de l’autoroute Dufferin-Montmorency

« Le Projet piliers est d’abord un concours d’art public pour remplacer les fresques des piliers qu’on voit actuellement sur l’autoroute Dufferin-Montmorency. Ces fresques-là sont en fin de vie et on doit les changer. Cela va revitaliser le secteur », soutient Isabel Gagnon, conseillère en art public et en culture à la Ville de Québec.

Le concours a été lancé l’été dernier.

« Les trois finalistes ont commencé tout le processus. Pour réaliser l’œuvre d’art, ils devaient sensibiliser les citoyens à l’itinérance. Les artistes devaient aussi intégrer différents organismes accueillant des personnes désaffiliées », souligne-t-elle.

« On a donc décidé d’en faire un grand projet communautaire où plusieurs organismes et artistes pourraient participer, tout en faisant intervenir des citoyens n’ayant pas accès à ces activités de médiation culturelle. »

Ainsi, le résultat est exposé dans la vitrine de l’église Saint-Roch avec une sélection d’œuvres réalisées lors de ces ateliers artistiques.

Pour la Ville, ce projet poursuit des objectifs concernant le vivre-ensemble.

« On veut donner une voix à ceux qui en ont moins dans notre société et susciter un dialogue entre les différentes personnes qui vivent dans le quartier et qui y travaillent », affirme Madame Gagnon.

Le résultat final du concours, quant à l’artiste choisi pour cette murale, sera connu en juillet.

« Les personnes qui fréquentent toutes ces ressources là, sont des personnes qu’on devrait écouter davantage. Ces dernières devraient avoir plus de place dans l’espace public, parce qu’elles ont un savoir et un vécu très riches et une créativité inimaginable. Ce projet-là est un exercice qui nous ramène à l’importance d’aller vers une diversité de milieux, si on veut vraiment soutenir la cohésion sociale. Je pense que piliers a fait cet effort-là », concluent Julie Bernier et Magali Parent.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local. 

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