Le 31 août pour continuer de sensibiliser aux surdoses

Le 31 août, des actions seront organisées dans le cadre de la Journée internationale de sensibilisation aux surdoses. Un rassemblement pacifique est prévu à 12h devant le Parlement. À 15h, 12 organismes seront aussi présents avec leurs kiosques d'informations, à la Place de l'Université du Québec.

Le 31 août pour continuer de sensibiliser aux surdoses | 27 août 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

La Journée internationale de sensibilisation aux surdoses se tiendra le 31 août.

Crédit photo: Courtoisie Hadrien Leclerc - photographe

Le 31 août, des actions seront organisées dans le cadre de la Journée internationale de sensibilisation aux surdoses. Un rassemblement pacifique est prévu à 12h devant le Parlement. À 15h, 12 organismes seront aussi présents avec leurs kiosques d’informations, à la Place de l’Université du Québec.

Pour les organisateurs, la Journée internationale de sensibilisation aux surdoses est considérée comme « un événement majeur d’éducation et de déstigmatisation ».

Devant le Parlement et à la Place de l’Université du Québec

La journée du 31 août commencera par un rassemblement pacifique à 12h, devant la Fontaine de Tourny, face au Parlement de Québec.

 « Pour le rassemblement pacifique du 31 août, on invitera les gens à se coucher par terre et à démontrer à quoi peut ressembler une scène de surdose. Ce sera un rassemblement silencieux et sans prise de parole », explique Ty Rousseau-Saucier, intervenant au Site fixe de Point de Repères et secrétaire pour l‘ADDICQ de Québec (Association pour la Défense des Droits et l’Inclusion des personnes qui Consomment des drogues au Québec).

À 14h, les personnes seront redirigées vers la Place de l’Université du Québec.

À partir de 15h, 12 organismes partenaires en réduction des méfaits tiendront des kiosques d’information. Leur objectif sera de répondre aux questions, mais aussi d’échanger avec les participants.

Pour n’en citer que quelques-uns, on retrouvera PECH-Sherpa, La Dauphine, Point de Repères, Projet L.U.N.E, L’Interzone, entre autres.

« Entre 17h et 20h, les personnes souhaitant partager leur vécu seront invitées à prendre le micro. La soirée se terminera avec une commémoration des victimes de surdose », peut-on lire dans un communiqué envoyé à Monquartier.

À partir de 17h30, une distribution de repas sera également mise en place.

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Toujours plus de sensibilisation

La question de la sensibilisation aux surdoses est particulièrement mise en évidence, tout en s’adressant à tout le monde.

« Cette journée-là est beaucoup axée sur la sensibilisation à monsieur et madame tout-le-monde », estime Felixe Jouanneau, représentante régionale de l’ADDICQ.

« Les gens ne sont pas nécessairement au courant des impacts que les décès par surdoses peuvent avoir, à quel point ça peut arriver à n’importe qui et à quel point c’est important d’avoir une trousse (ou deux) de naloxone sur soi en cas de surdose. »

« Tu peux te faire prescrire par ton médecin des médicaments qui ont des risques de surdoses létales. La naloxone permet de survivre juste assez longtemps pour que l’ambulance se rende », précise-t-elle.

« On pousse tout le monde à avoir des trousses de naloxone dans sa pharmacie. C’est gratuit et c’est accessible à tous », ajoute Ty Rousseau-Saucier.

« Nous jugeons qu’il est de la responsabilité collective de déstigmatiser la consommation de substances et de changer l’approche éducative en ce qui concerne la réduction des méfaits », indique l’ADDICQ dans un communiqué.
Crédit photo: Hadrien Leclerc - photographe

Une volonté de déstigmatiser

Selon les organisateurs, cette journée est aussi une façon de donner une voix aux personnes qui ne sont plus là.

« Les personnes qu’on a perdues par décès de surdoses n’ont plus de voix. Avec cette journée, on est là un peu pour parler pour eux », souligne M. Rousseau-Saucier.

De plus, un événement comme celui-ci souhaite avant tout déstigmatiser la consommation de substances.

« Les personnes qui consomment, il y en a partout. À force de stigmatiser la consommation, ces gens s’isolent et n’en parlent pas. Ça, c’est clairement un gros facteur de surdose », relève-t-il.

« J’ai envie de partager le slogan de l’ADDICQ : ni malades, ni coupables. Ceux et celles qui consomment, ce sont des citoyens, des travailleurs, des femmes, des hommes et des personnes non genrées qu’on peut croiser n’importe où […]. C’est loin d’être la première Journée internationale de sensibilisation aux surdoses. Il y a encore des morts, mais il y a encore de l’espoir, je pense. Plus il y a de la visibilité, plus les gens auront la possibilité d’être conscientisés », résument Felixe Jouanneau et Ty Rousseau-Saucier.

En termes de chiffres, 271 surdoses ont été signalées entre 2021 et 2024 dans le secteur de la Basse-Ville de Québec. 

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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