Du 6 septembre au 18 octobre, l'artiste en arts visuels Nadia Myre présentera sa nouvelle exposition [in]tangible tangles et autres œuvres, au centre d'artistes Ahkwayaonhkeh.
L’artiste Nadia Myre expose son travail au centre Ahkwayaonhkeh
Du 6 septembre au 18 octobre, l’artiste en arts visuels Nadia Myre présentera sa nouvelle exposition [in]tangible tangles et autres œuvres, au centre d’artistes Ahkwayaonhkeh.
Avec son exposition [in]tangible tangles et autres œuvres, Nadia Myre lance la programmation 2024-2025 du centre d’artistes Ahkwayaonhkeh.
Les visiteurs pourront découvrir trois créations récentes de l’artiste, du 6 septembre au 18 octobre, à la coopérative Méduse.
« Les trois œuvres que je présente sont issues d’une exposition que j’ai faite en 2021 : Eyes watching and other work », explique l’artiste Nadia Myre.
Nadia Myre est une artiste québécoise et algonquine, membre de la Première Nation Kitigan Zibi Anishinaabe.
« Dans mon œuvre, je m’inspire beaucoup de mon identité algonquine et des faits sur les communautés autochtones au Québec et au Canada », souligne-t-elle.
« Une invitation à une méditation sur la mémoire et le présent »
« L’œuvre Eyes Watching est une photographie d’une balance, afin de parler de l’effet de droit sur les vies des Autochtones », décrit Mme Myre.
« Une balance penchant d’un côté, des mocassins, un drapeau canadien. Avec ces éléments, Nadia Myre nous invite à une méditation sur la mémoire et sur le présent aussi », mentionne-t-on dans un communiqué du centre d’artistes Ahkwayaonhkeh.
Parmi les créations exposées, on retrouve l’œuvre [in]tangible Tangles avec six paires de mocassins. Ces dernières proviennent de la collection en ligne du Smithsonian’s National Museum of Natural History à Washington, aux États-Unis.
« Ces impressions invitent à réfléchir à diverses violences historiques exercées sur les nations autochtones. Le positionnement des mocassins, les orteils vers le haut, évoque ceux et celles qui les portaient, couché.e.s au-delà de l’image dans leur sommeil éternel », peut-on lire sur le site d’Ahkwayaonhkeh.
« L’artiste réalise cette série en 2021, quelques mois après la découverte des 215 dépouilles d’enfants à Kamloops. En les présentant ainsi, elle fait passer la mémoire de ces objets d’un registre de statistiques à un autre de l’ordre de l’empathie, du contact humain. »
Au sein de l’exposition, l’œuvre vidéo Tethered montre un drapeau canadien en mouvement. On peut traduire en français le titre de l’œuvre par «attaché».
« On y observe un drapeau canadien, effiloché, dédoublé puis inversé, voler au vent. Au cœur de l’image, un oiseau tente de prendre son envol. Il n’y arrive pas, on lui retient les pattes. Comment peut-on espérer s’élever si on nous en empêche constamment? », précise-t-on encore sur le site du centre d’art.
Pour Mme Myre, cette œuvre fait aussi référence à la question du droit de souveraineté des Autochtones.
L’exposition nous fait également réfléchir à notre rapport actuel avec ces communautés et à rappeler la vitalité des cultures autochtones.
« Ce qui me tient à cœur, c’est d’exposer un peu l’autochtonie pour ne pas oublier le passé. C’est important de ne pas être dans une situation d’oubli par rapport aux cultures, aux communautés autochtones qui existent toujours », conclut Nadia Myre.
Un vernissage est prévu le vendredi 6 septembre à 17h, au Centre d’artistes Ahkwayaonhkeh.
Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.
Lire aussi :
Nouvelle programmation, nouveaux partenariats pour le centre d’artistes Ahkwayaonhkeh
La deuxième année d'existence du centre d'artistes Ahkwayaonhkeh, situé dans le quartier[...]
Pour en savoir plus ...
541, rue Saint-Vallier Est, Québec (Québec), G1K 3P9
541, rue Saint-Vallier Est Québec (Québec), G1K 3P9
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.