La Journée internationale de la soupe à Lauberivière

Lauberivière sert de la soupe aux carottes, cumin et orange aujourd'hui à l'occasion de la Journée internationale de la soupe.

La Journée internationale de la soupe à Lauberivière | 5 avril 2024 | Article par Thomas Verret

On souligne la Journée internationale de la soupe en ce 5 avril à Lauberivière, la soupe y est gratuite.

Crédit photo: Thomas Verret

Lauberivière sert de la soupe aux carottes, cumin et orange aujourd’hui à l’occasion de la Journée internationale de la soupe.

Dans le cadre de la Journée internationale de la soupe, Lauberivière, Mallette et des bénévoles servent gratuitement de la soupe à la population, vendredi, sur la rue Xi’an, au garage derrière le refuge de l’organisme.

Les gens de Mallette et de Laubervière, dont le DG Éric Boulay (à droite) et le directeur général de la Fondation de Lauberivière Simon Côté (au centre avec la louche à soupe).
Crédit photo: Thomas Verret

Besoins grandissants

En 2023, Lauberivière a servi 150 000 repas, comparativement à 143 000 en 2022, une augmentation de plus de 9 %, indique l’organisme.

« Ça nous fait dire que les besoins sont grandissants », note le directeur général Éric Boulay.

Également aujourd’hui, on peut texter SOUPE au 41010, pour faire un don de 10$ à Lauberivière.

Lauberivière souhaite en outre s’ouvrir sur sa communauté et accroître sa notoriété avec ce type d’activité.
Crédit photo: Thomas Verret

Chaque jour, 400 à 500 personnes ont recours aux services de Lauberivière pour se nourrir.

Parallèlement, « l’accès au logement est difficile, le coût de la vie augmente, le pouvoir d’achat des gens réduit : les gens s’endettent plus facilement », ajoute M. Boulay

« [Ce sont] des facteurs sociétaux qui rendent les gens plus vulnérables », dit le DG de Lauberivière.

« Les gens viennent nous voir parce qu’ils ont faim, ils n’ont plus de sou pour manger. C’est vrai à Lauberivière, et dans d’autres ressources aussi. On n’est pas les seuls qui voient le phénomène prendre de l’ampleur. »

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D’autre part, le nombre de refus à la porte au refuge de la rue du Pont a diminué depuis la mise en place de services d’urgence à l’hiver, toujours selon Lauberivière.

« C’est temporaire, si on ne voit pas l’itinérance, en amont et en aval », prévient le directeur général Éric Boulay.

À ses yeux, « il faut agir en prévention et vers les portes de sorties ».

« En 2023, trois personnes sur quatre [à Lauberivière], étaient de nouvelles personnes qui n’avaient jamais connu l’itinérance, qui n’étaient jamais allées dans un refuge avant. »

Ce qui lui fait dire que le visage de l’itinérance, de la pauvreté, change.

« Il y a de plus en plus de travailleurs. Les gens sont ici, ils n’ont plus de logement, mais continuent à travailler pour être capable de trouver une porte de sortie. (…) Ça peut être très rapide d’être précipité vers l’exclusion, mais s’en sortir, ça peut être très long, si les conditions ne sont pas gagnantes pour les gens », conclut M. Boulay.

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