Entre ciel et terre : voyage aux confins des espaces

La Maison pour la danse accueille le programme double Entre ciel et terre, co-présenté par La Rotonde et BIGICO, pionnier de la gigue contemporaine. Olivier Arseneault nous invite d’abord sur la route de la Côte-Nord dans un numéro immersif, puis Lük Fleury nous convie à un voyage astral minimaliste.

<em>Entre ciel et terre</em> : voyage aux confins des espaces | 28 février 2024 | Article par Ariane Tapp

Redevenir

Crédit photo: Victor Munhoz

La Maison pour la danse accueille le programme double Entre ciel et terre, co-présenté par La Rotonde et BIGICO, pionnier de la gigue contemporaine. Olivier Arseneault nous invite d’abord sur la route de la Côte-Nord dans un numéro immersif, puis Lük Fleury nous convie à un voyage astral minimaliste.

Redevenir

On accompagne Olivier Arseneault, chorégraphe, vidéaste et danseur pour ce numéro partiellement improvisé, entre Montréal et sa Côte-Nord natale. D’abord dos au public, en veston devant les gratte-ciel d’une nuit montréalaise, le personnage prend la route de ses racines, se défait peu à peu de couches de vêtements pour gagner en liberté de mouvement, à mesure que l’espace grandit autour de lui jusqu’à ce qu’il gagne le golfe du Saint-Laurent, pieds nus dans l’eau. Les projections vidéo jouent un rôle crucial dans cette pièce introspective à mi-chemin entre œuvre visuelle et chorégraphique : elles dansent en duo avec Arseneault, l’enveloppent, définissent l’atmosphère, le rythme, l’espace. La musique de Cédric Dind-Lavoie tonne le ton au voyage, un piano néo-classique qui laisse peu à peu la place à la turlute, sur laquelle le danseur ne se gêne plus pour giguer.

Apesanteur

On entre dans l’abstrait avec la chorégraphie de Lük Fleury, finement interprétée par Antoine Turmine. Plusieurs éléments nous pointent vers un voyage spatial, mais l’œuvre peine à nous faire quitter la terre pour les étoiles. Les gestes, concentrés sur les mains, sont minimalistes et répétitifs. L’énergie descend parfois dans les pieds pour quelques pas de gigue assumés, mais le danseur reste la majorité du temps, oui, en apesanteur. On est parfois plus près du butô que du contemporain. Le temps s’allonge.

Pour Arseneault et Fleury, qui souhaitent réinventer la gigue et défaire son image de patrimoine poussiéreux, c’est réussi. Vous serez à coup sûr déstabilisé·e.

Profitez de l’occasion jusqu’au 2 mars à la Maison pour la danse. Discussion avec les artistes le 28; introduction à la gigue et atelier de poésie le 29.

Lire aussi :

Entre ciel et terre : un spectacle de gigue contemporaine

Du 27 février au 1er mars, les chorégraphes Olivier Arseneault et Lük Fleury présentero[...]

Lire sur Monsaintroch

Pour en savoir plus ...

Soutenez votre média

hearts

Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.

hearts
Soutenir