La fondation de Lauberivière lancera officiellement sa collecte de fonds annuelle ce vendredi 1er novembre. L’organisme se fixe l’objectif ambitieux d'amasser 1,4 M$ pour financer les services essentiels offerts au refuge.
Dormiriez-vous dehors ? : lancement de la campagne de financement annuelle de Lauberivière
La fondation de Lauberivière lancera officiellement sa collecte de fonds annuelle ce vendredi 1er novembre. L’organisme se fixe l’objectif ambitieux d’amasser 1,4 M$ pour financer les services essentiels offerts au refuge.
Dans le cadre de la campagne, la fondation a disposé plusieurs graffitis propres, au sol, un peu partout dans la ville. On y lit « Dormiriez-vous ici? ». Éric Boulay, directeur général de Lauberivière, voit dans ce geste une façon d’interpeller les passants et passantes. De les faire réfléchir sur la réalité des personnes en situation d’itinérance.
Il s’agit également d’une manière de souligner que tout le monde peut connaître des difficultés et se retrouver dans une situation précaire.
« Ça fait trop longtemps que je fais ce métier-là pour dire que quelqu’un est à l’abri de ça. Personne n’est à l’abri », estime M. Boulay.
La campagne vise à ouvrir un dialogue par rapport à l’itinérance et à montrer qu’en développant de l’empathie et en arrivant à se voir chez l’autre, on devient plus à même de lui venir en aide.
Des besoins en constante augmentation
Le portrait de la situation est clair. Le nombre de personnes vulnérables est de plus en plus important et le contexte socio-économique contribue à cette problématique.
« On voit que les besoins augmentent. Par rapport à l’an dernier, on a servi 10% de repas de plus », déclare M. Boulay.
Ce dernier explique que sans créer de l’itinérance de façon directe, la hausse du coût de la vie et la crise du logement que traverse actuellement Québec augmentent les risques de vulnérabilisation. Plongées dans ce climat tendu, beaucoup de personnes tendent à développer de l’anxiété. « Quand une épreuve arrive par-dessus ça, c’est la tempête ».
« Ce n’est plus des gens qui étaient au départ avec des conditions de vulnérabilité, par exemple des problèmes de dépendances ou un trouble de santé mentale. C’est monsieur et madame Tout-le-Monde qui se sont endettés, qui viennent cogner à notre porte et qui nous disent : on n’y arrive plus du tout. »
Dans la dernière année, 3 personnes sur 4 qui ont fréquenté Lauberivière vivaient une situation d’itinérance pour la première fois. « C’est beaucoup de nouveaux visages », confie M. Boulay.
Une œuvre collective
La fondation de Lauberivière fournit près de 40% du revenu annuel dont Lauberivière a besoin pour ses activités. Le financement octroyé contribue en grande partie à héberger et à nourrir la clientèle.
Ces deux champs d’action permettent de combler les besoins de base, mais la mission de Lauberivière est aussi de créer des liens et d’offrir des outils aux gens pour leur permettre de s’en sortir.
Le refuge travaille de façon très étroite avec d’autres organismes du quartier. Une collaboration essentielle, selon M. Boulay, pour arriver à aiguiller certaines personnes vers les ressources les mieux adaptées à leurs situations.
Il est possible de donner en ligne en se rendant sur le site Web de Lauberivière , en textant le mot VIE au 41010, ou en contactant directement la Fondation pour coordonner un don par téléphone ou par la poste.
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485, rue du Pont, Québec (Québec), G1K 0H6
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