La Rotonde proposera un nouveau spectacle de danse, Direction assistée, à la Maison pour la danse, du 16 au 19 octobre. Le chorégraphe Brice Noeser s'est intéressé au lien entre la langue maternelle et le rapport aux langues étrangères. Ce dernier tiendra aussi un atelier avec le public le 18 octobre.
Direction assistée, un spectacle avec les langues comme pièce maîtresse
La Rotonde proposera un nouveau spectacle de danse, Direction assistée, à la Maison pour la danse, du 16 au 19 octobre. Le chorégraphe Brice Noeser s’est intéressé au lien entre la langue maternelle et le rapport aux langues étrangères. Ce dernier tiendra aussi un atelier avec le public le 18 octobre.
La Maison pour la danse accueillera le spectacle Direction assistée de La Rotonde, entre le 16 et le 19 octobre. Les représentations débuteront à partir de 20h.
« Dans Direction assistée, ce spectacle ne peut pas se faire sans public, parce qu’il y a une forme de collaboration qui s’installe entre les interprètes et le public [… ] », souligne Brice Noeser, le chorégraphe du spectacle Direction assistée.
« La présence du public influencera les choix des interprètes dans leur façon de se déplacer, les interactions qu’elles vont avoir entre elles ou avec certaines personnes dans le public », ajoute-t-il.
Karina Iraola, Elinor Fueter, Jacqueline Van de Geer et Sona Pogossian (en remplacement de Maria Kefirova) performeront sur scène. Ces artistes sont formées en majorité en danse, mais aussi en théâtre.
Les langues comme un élément clé
« Ce spectacle évoque le lien intime avec sa langue maternelle et notre rapport aux langues étrangères », mentionne M. Noeser.
Les quatre interprètes parlent elles-mêmes toutes des langues différentes. Ces dernières ont appris pour la plupart le français. « Elles dévoilent leur propre histoire à certains moments dans le spectacle », relève le chorégraphe.
« C’est quelque chose qui m’intéresse, parce que je suis arrivé moi-même à 16 ans au Canada. Ça a été toute une adaptation. J’ai habité quelques années dans les Caraïbes. Donc, j’ai eu plusieurs expériences où il a fallu que je découvre de nouvelles cultures, je m’adapte et que j’apprenne une autre façon de communiquer », confie-t-il.
« Entre devinettes et joutes sportives, la pièce jongle entre le malaise de l’incommunicabilité et l’exaltation de la communication réussie. Interprétée avec humour, intelligence et poésie », précise La Rotonde par voie de communiqué.
Un atelier grand public
Le vendredi 18 octobre, le chorégraphe Brice Noeser organisera un atelier pour le grand public.
« Dans cet atelier, je partage ma démarche. J’invite le grand public à vivre l’expérience de la création que je développe depuis quelques années. Ce seront beaucoup des jeux impliquant la parole, les mouvements », décrit-il.
« C’est assez ludique, parce que ça nous amène à faire des choses qu’on n’est pas habitué à faire. »
D’après lui, ces exercices nécessitent surtout de parler et de faire quelque chose en même temps. Ces derniers demandent notamment de la coordination, de la concertation et une certaine attention. Pour cet atelier, la tarification flexible commence à partir de 10 dollars.
Enfin, le public pourra également rencontrer les artistes après la représentation du 17 octobre.
« Dans ce spectacle, on essaye de voir comment rendre les gens curieux envers des sonorités ou des langues qu’ils ne connaissent pas au départ […]. Je m’intéresse beaucoup à l’intercompréhension. Comment, en faisant vraiment un effort, en étant patient et en écoutant des sons, on est capable peut-être de lire un peu l’intention de la personne qui parle. Je rêve d’une société plurilingue qui amènerait plus d’empathie », résume Brice Noeser.
Ayant grandi en Alsace et dans les Antilles, et après avoir appris plusieurs langues, Brice Noeser a rencontré la danse et en a fait sa discipline, ici au Québec (2001). Diplômé de L’École de danse de Québec (2006), il vit et travaille maintenant à Montréal.
Des billets sont encore disponibles en ligne pour le spectacle Direction assistée à La Rotonde.
Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.
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