Souhaits cyclables pour Québec

Ah, la fin de l’année! Le temps des bilans et des bonnes résolutions. C’est aussi un bon moment pour partager des souhaits au sujet du cyclisme et du transport actif pour l’année à venir.

Plus de supports à vélos

Quand on sait qu’on pourra verrouiller son vélo à destination, ça incite à se déplacer à vélo. Malheureusement, pour l’instant, le nombre de supports à vélo est faible. De plus, la majorité sont retirés en hiver. Rien pour encourager le cyclisme hivernal.

Heureusement, certains demeurent en place, comme celui au coin de la rue Saint-Vallier Ouest et de l’avenue des Oblats. Celui-ci est d’ailleurs déneigé par l’équipe de Vélo Basse-Ville, un atelier situé à proximité. Félicitation à eux! Je souhaite que moult commerces les imitent. Une belle manière d’encourager les déplacements actifs à l’année longue!

Plus de courtoisie

À mon arrivée à Québec, en 2008, je sentais une certaine animosité de la part de quelques automobilistes à l’égard des cyclistes. J’ai reçu quelques insultes, criées à partir de l’intérieur d’un véhicule (!) à cette époque.

Depuis, la situation s’est améliorée, mais je crois qu’on peut faire encore mieux.

Les campagnes de sensibilisation doivent se poursuivre. Il faut faire comprendre aux gens que deux minutes de retard sur la route valent amplement la vie d’un être humain. Que ce dernier utilise un mode de transport, qu’on l’approuve personnellement ou non.

De plus, je considère qu’on doit accroître la répression des comportements dangereux des automobilistes ET des cyclistes. Tout en se rappelant que les premiers, à cause du poids et de la vitesse de leur véhicule, peuvent causer des dommages bien plus graves que les seconds.

La courtoisie est essentielle pour que les déplacements à vélos soient sécuritaires sur l’ensemble du réseau routier et pas seulement sur le réseau cyclable. Pour rappel, les cyclistes ont le droit de rouler partout sauf sur les autoroutes. Et rouler à vélo diminue la congestion routière, ce qui bénéficie aux automobilistes.

Plus d’infrastructures cyclables protégées

En 2023, la mise en place de bandes cyclables sur le chemin Ste-Foy a fait couler beaucoup d’encre. En tant que cycliste utilitaire qui circule dans ce secteur plusieurs fois par semaine, d’avril à octobre, je me réjouis de cet itinéraire plus direct que l’axe Père-Marquette. Et j’ai hâte de pouvoir tester le futur corridor Vélo cité entre Charlesbourg et les quartiers centraux.

À mon humble avis, ces travaux auraient dû être réalisés il y plusieurs décennies. C’est à cette époque qu’on a commencé à entendre parler des changements climatiques causés par les émissions de GES d’origine humaine. Mais mieux vaut tard que jamais.

Je réitère aussi mon souhait de voir le tunnel ferroviaire permettre, d’une manière ou d’une autre, le transport de cyclistes entre le quartier Saint-Sauveur et la promenade Samuel-de-Champlain. Ça peut sembler irréaliste, je sais, mais les grands accomplissements commencent tous par un rêve.

La mise à niveau des infrastructures cyclables existantes

Créer de nouvelles pistes et bandes cyclables, c’est bien. Mais il ne faut pas oublier d’entretenir et/ou d’agrandir les infrastructures déjà en place.

Je pense, entre autres, à la piste du parc linéaire de la rivière Saint-Charles. Mise en place à la fin des années 90, celle-ci est victime de son succès et d’un aménagement qui manque de cohérence. En effet, la piste croise fréquemment le sentier piétonnier adjacent, ce qui incite plusieurs piétons à marcher sur la piste. Des conflits d’usage et des accrochages en résultent.

Pourquoi ne pas séparer ces deux sentiers? Et en profiter pour augmenter la qualité et la largeur de celui qui est emprunté par les marcheuses et les marcheurs?

En conclusion, je vous invite à rêver grand et à partager vos rêves autour de vous. Parfois, c’est ainsi qu’on réalise qu’on n’est pas seul à souhaiter quelque chose. Et ça, c’est magique.