Groupe Fovéa et l’agence BAM lancent les Records BAM

Le Groupe Fovéa, installé sur la rue Saint-Vallier Est dans Saint-Roch, fait équipe avec l’agence BAM dans l'aventure d'une nouvelle maison de disques. Aux commandes des Records BAM, lancés le 15 février, on retrouve Guillaume Lwazo Sirois.

Groupe Fovéa et l’agence BAM lancent les Records BAM | 21 février 2023 | Article par Suzie Genest

Clément Desjardins et Guillaume Lwazo Sirois

Crédit photo: Groupe Fovéa

Le Groupe Fovéa, installé sur la rue Saint-Vallier Est dans Saint-Roch, fait équipe avec l’agence BAM dans l’aventure d’une nouvelle maison de disques. Aux commandes des Records BAM, lancés le 15 février, on retrouve Guillaume Lwazo Sirois.

À ses débuts, le Groupe Fovéa se concentrait sur la production vidéo. Il n’a pas tardé à se diversifier, raconte son fondateur Clément Desjardins.

« Rapidement, le management d’artistes s’est greffé à ça. J’ai rencontré Guillaume il y a environ 12 ans, quand il était à L’Ampli de Québec. Au milieu de la pandémie, la production vidéo était florissante. Nos objectifs professionnels, à Guillaume et moi, étaient bien arrimés. On a profité de la pandémie pour que Guillaume intègre l’entreprise. Ça a été vraiment bénéfique, Depuis son arrivée, l’entreprise est en grosse croissance et les projets se démultiplient. »

Un défi qui fait BAM

Lancer une maison de disques à Québec en 2023 peut sembler audacieux. Justement, dit Guillaume Lwazo Sirois.

« C’est la raison pourquoi on a relevé ce défi-là. On travaillait depuis un an avec l’agence BAM. On fait beaucoup de production vidéographique à contrat annuel avec certains clients comme le Festival en chanson de Petite-Vallée. On faisait toute la production, tout le contenu pour l’agence BAM. Un moment donné, Vincent, il voulait ajouter un label à son entreprise. Vu le profil qu’on avait, Clément et moi, il nous a proposé de s’associer avec lui, pour créer une nouvelle entité.

Vincent Beaulieu, qui a fondé l’agence BAM en 2002, compte plus de 20 ans d’expérience et de réputation en booking, souligne Lwazo Sirois. Le tandem du Groupe Fovéa est reconnu en production et en management. La somme de ces expériences permet d’offrir « un environnement complet », poursuit-il.

« On s’est dit qu’on pourrait créer un univers 360 pour offrir quelque chose de structurant, tout en gardant une bonne place pour la chanson populaire. Donner de la place au folk et au country, un genre moins représenté dans l’industrie et dans les médias. On veut mettre de l’avant le travail qui se fait dans ces genres-là, qui n’ont pas nécessairement beaucoup d’adresses où aller pour avoir du soutien. »

Le nom des Records BAM s’inspire d’une époque où on allait, en bon Québécois populaire, « s’acheter un record ». C’est un clin d’œil aussi à la tradition folk et country. Depuis que « les niches se décloisonnent », le country, s’est « dé-quétainifié », illustre Clément Desjardins. On aime la musique au-delà des styles.

« C’est un passager fantôme, le country. Je pense que c’est moins ressenti au niveau urbain, mais ce sont des spectacles qui attirent beaucoup de gens, des jeunes et des vieux », poursuit Guillaume Lwazo Sirois, citant le Festival de Saint-Tite.

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Cette popularité ne se reflète pas dans la représentation industrielle et médiatique, déplore-t-il. Le country serait-il un plaisir coupable ici?

« Peut-être qu’avec la pandémie, les gens se sont sentis moins coupables d’avoir du plaisir… »

Des Grateful Dead aux YouTubeurs : la communauté

Clément Desjardins note qu’aujourd’hui, « les artistes deviennent eux-mêmes leur canal de diffusion ».

« On veut soutenir ce modèle-là. Ce qui marchait dans les années 1970 avec les Rolling Stones et les Grateful Dead, c’est le sentiment de communauté qu’il y avait autour des artistes. On le voit beaucoup en ce moment avec des YouTubeurs. Sans prendre le modèle des YouTubeurs, il y a une façon de consolider une communauté. Selon nous, ça passe par une production intelligente et de qualité. On a vraiment tous les outils à Québec pour faire ça. »

Histoire d’avoir une boîte pour y rassembler leurs outils, les associés souhaitent acheter un immeuble. Ils y aménageront des studios d’enregistrement et de tournage au cœur de Québec. Ils espèrent concrétiser ce projet sous peu.

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