Othersea Bikini : une tannerie devenue boutique

Transformer une tannerie en boutique de maillots de bain et de vêtements : voilà le projet un peu fou de Marie-Laurence Desaulniers et Joëlle Landry-Bergeron de la compagnie Othersea Bikini.

Othersea Bikini : une tannerie devenue boutique | 3 mars 2023 | Article par Thomas Verret

Les propriétaires d’Othersea Bikini, Marie-Laurence Desaulniers et Joëlle Landry-Bergeron.

Crédit photo: Thomas Verret

Transformer une tannerie en boutique de maillots de bain et de vêtements : voilà le projet un peu fou de Marie-Laurence Desaulniers et Joëlle Landry-Bergeron de la compagnie Othersea Bikini.

Anciennement, des peaux d’animaux jonchaient l’intérieur du 525 rue Narcisse-Belleau. Des calèches de chevaux occupaient la mezzanine. On y retrouve désormais des maillots de bain et des vêtements, de même qu’un café. Seule la porte de garage est demeurée intacte. L’endroit est méconnaissable et n’a plus rien à voir avec sa vocation d’antan, soit la production de cuir.

« Quand on l’a visité pour la première fois, ce n’était même pas un plancher de béton. C’était de la terre », se remémore Joëlle Landry-Bergeron.

« De la grosse garnotte », précise sa complice Marie-Laurence Desaulniers.

Le coup de foudre

A priori, une industrie de chaussures utilisait l’entièreté de la bâtisse. Quand les deux acolytes ont visité les lieux, elles ont demandé à voir la tannerie.

Le local n’avait rien d’attrayant avec ses murs noirs, « gris sales ». Malgré tout, les jeunes entrepreneures y ont vu un potentiel. Même si les lieux étaient « délabrés », elles sont « tombées en amour ».

« C’était un gros coup de cœur », raconte Mme Desnaulniers.

« Un rêve » qui devient réalité

En fait, c’est la grande porte de garage qui les a séduites.

« C’est vraiment ça qui nous a accroché. »

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Cela dit, Marie-Laurence Desaulniers et Joëlle Landry-Bergeron ont dû se retrousser les manches pour mener leur projet à terme.

« On a mis beaucoup de temps pour que ça soit propre et accessible. »

Jeudi après-midi, au moment de la visite du représentant de Monsaintroch, les copropriétaires d’Othersea Bikini s’affairaient aux derniers préparatifs en vue d’un 5 à 7 d’ouverture.
Crédit photo: Thomas Verret

À bien y penser, l’emplacement est idéal. L’atelier de confection a pignon sur Saint-Vallier Est. Sa vitrine en façade donne sur la rue.

« Les passants peuvent voir la production à l’interne. On ne cache rien. C’est super authentique », lance Marie-Laurence Desnaulniers.

À quelques pas de marche, un peu en retrait des artères principales, la boutique dévoile son charme dès qu’on ouvre la porte.

D’ailleurs, les deux volets de l’entreprise s’imbriquent l’un dans l’autre. En d’autres mots, l’atelier et la boutique sont connectés par l’intérieur.

« Ça fait en sorte que nos employées de la boutique et celles de l’atelier peuvent se côtoyer, explique Mme Landry-Bergeron. Si jamais il y a des ajustements à faire avec une cliente, ça nous permet de mettre de l’avant un aspect personnalisable. »

Othersea Bikini se voulait le projet de fin d’études en commercialisation de la mode de Joëlle Landry-Bergeron et Marie-Laurence Desaulniers. Aujourd’hui, c’est leur métier. Un travail qu’elles n’échangeraient pour rien au monde.
Crédit photo: Thomas Verret

En pleine expansion

Auparavant, l’atelier d’Othersea Bikini était situé dans Saint-Malo, un secteur industriel de la ville. Victime de sa popularité, l’entreprise a vu son espace de travail devenir trop petit pour répondre à la demande grandissante de la clientèle.

« En quelques années seulement, on a tellement élargi notre gamme de produits qu’on était rendu à l’étroit », mentionne Joëlle Landry-Bergeron.

Ce déménagement dans le quartier Saint-Roch lui profite. La compagnie a maintenant trois fois plus de superficie pour confectionner davantage de maillots et de vêtements.

Proximité avec la clientèle

L’ouverture sous un même toit d’une boutique-café au centre-ville est une façon pour Othersea Bikini de s’ouvrir sur sa fidèle clientèle.

« On voulait se rapprocher de notre communauté de Québec », souligne Mme Landry-Bergeron.

Des valeurs ancrées

Fondée en 2016, Othersea Bikini compte une dizaine d’employées et 30 points de vente, dont Simons. L’entreprise se démarque par son authenticité. Ses produits sont fabriqués à 100 % à l’atelier de couture. Dans un souci de l’environnement, celle-ci n’utilise que des matières textiles écoresponsables, telles que du nylon recyclé : la fibre Econyl®. Quant à sa gamme de vêtements, elle préconise l’emploi de matières naturelles.

Enfin, la compagnie aborde la mode différemment que l’industrie traditionnelle. Pour ce faire, elle s’efforce de créer un espace positif pour que chaque client se sente bien.

« On essaie de trouver un maillot adapté à chaque corps », affirme Marie-Laurence Desnaulniers.

En fin de compte, Othersea Bikini essaie de faire tomber le tabou qui entoure le « small-medium-large ».

« Au final, la taille n’est qu’une référence. Ça n’a pas de lien avec ta personne. Ça ne doit pas être un blocage quand tu choisis un morceau. »

Les copropriétaires souhaitent surtout que les gens soient bien dans leur maillot et leurs vêtements.

« Avant tout, on veut que le produit soit confortable, qu’il soit pratique et qu’il perdure dans le temps. Les modes éphémères, ce n’est pas pour nous, indique Marie-Laurence Desnaulniers. Même si notre clientèle a acheté un maillot il y a deux ans, la personne peut encore le porter et le mixer avec un nouveau parce qu’il est encore actuel. Il n’est pas démodé. »

Il est possible de suivre l’entreprise Othersea Bikini sur les réseaux sociaux et sur son site internet.

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