Après presque trois ans d’existence, la Charpente des Fauves souhaite s’attaquer à de nouveaux projets pour son espace de création et de rencontres pour les artistes de Québec. L’organisme vient de lancer une campagne de sociofinancement, dont le montant visé est fixé à 50 000 $.
Objectif 50 000$ pour la Charpente des Fauves
Après presque trois ans d’existence, la Charpente des Fauves souhaite s’attaquer à de nouveaux projets pour son espace de création et de rencontres pour les artistes de Québec. L’organisme vient de lancer une campagne de sociofinancement, dont le montant visé est fixé à 50 000 $.
Alors que les arts vivants ont été touchés de plein fouet par les restrictions sanitaires, la Charpente des Fauves est parvenue à se rendre indispensable pour la scène artistique de Québec.
« Les faits parlent d’eux-mêmes. Dès le moment de l’ouverture en 2020, même en pleine pandémie, c’est comme si la Charpente [des Fauves] s’était remplie automatiquement », illustre Maureen Roberge, coordonnatrice de la campagne de financement et vice-présidente du conseil d’administration de la Charpente des Fauves.
« Il y avait clairement un besoin criant d’espace. Des espaces de création, mais aussi [des espaces] pour des bureaux d’artistes », ajoute-t-elle.
Différents organismes et compagnie ont des bureaux ou sont en résidence à la Charpente des Fauves : Kinomada, Le Pieu, Vénus à vélo, La Grosse Affaire, etc.
Mission
Concrètement, c’est quoi la Charpente des Fauves?
« C’est un modèle assez unique […]. J’appellerais ça un lieu de création, un centre d’artistes, qui accueille à la fois des compagnies d’arts vivants, des compagnies d’arts visuels et numériques, et qui soutient la diffusion. C’est aussi une salle de spectacle où il y a eu des présentations de projets », explique Maureen Roberge.
Elle qualifie la Charpente des Fauves comme « un incubateur à création », un « lieu pour faire des résidences de création, toutes disciplines confondues ».
Pour David Boily, cocréateur de la Charpente des Fauves, en compagnie d’Émile Beauchemin et de Geneviève Caron, le nom de l’organisme a des origines diverses.
« Un fauve, c’est un animal qui ne veut pas être apprivoisé, qui est assez sauvage. […] On offre une maison à ces artistes qui pour nous sont les fauves », explique-t-il.
Le nom est aussi en partie inspiré du fauvisme, un mouvement pictural français.
De son côté, le choix du terme « charpente » fait référence à la structure offerte aux artistes, mais aussi à leur liberté de créer à l’intérieur de cette charpente.
Le lieu sert beaucoup pour les compagnies et les artistes de la relève, mais on peut quand même y apercevoir des vétérans de la scène théâtrale.
En effet, certains théâtres institutionnels, comme Le Trident ou La Bordée, ont déjà profité des salles de répétition de la Charpente des Fauves.
Sociofinancement
Pour souligner son troisième anniversaire d’existence, la Charpente des Fauves a lancé une campagne de sociofinancement sur la plateforme La Ruche.
L’argent amassé ira notamment à la mise en place d’une nouvelle galerie d’art : La Galerie Fauve, qui servira à la performance et à la recherche en arts visuels, en plus de servir d’espace d’exposition.
David Boily souhaite que des œuvres qui ont déjà eu une vie puissent continuer d’exister plutôt que « de prendre de la poussière dans les entrepôts ».
La Charpente des Fauves souhaite aussi ouvrir un FabLab, qui serait un atelier de création scénographique.
« C’est un local de fabrication et de conception technologique, […] avec des outils comme des imprimantes 3D et des découpeuses au laser, à la fine pointe de la technologie », explique Maureen Roberge.
L’argent récolta servira aussi à la gestion quotidienne de l’immeuble, des équipements et des lieux.
Finalement, il permettra d’offrir une rémunération aux personnes en charge de la gestion, de la coordination et de la communication, puisque le travail se fait bénévolement depuis la fondation.
Différentes contreparties sont offertes pour les personnes qui contribuent à la campagne de sociofinancement : sacs ou chandails sérigraphiés sur place, accès à une salle de répétition, séance de photographie, session d’enregistrement de voix, etc.
« C’est vraiment le moment d’encourager très concrètement les arts vivants, les arts visuels et numériques. La Charpente, c’est vraiment un carrefour, un lieu d’incubation où toutes les disciplines se rencontrent. Perdre ça, ce serait vraiment un gros trou pour le milieu des arts et de la culture », conclut Maureen Roberge.
La campagne de sociofinancement se poursuit jusqu’au 5 juillet 2023. Au moment de mettre en ligne, la somme amassée s’approchait de 8 000$. L’objectif final est fixé à 50 000$.
Pour faire un don : https://laruchequebec.com/fr/projet/soutenons-la-charpente-des-fauves
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