La dinde est malade : folklore et marionnettes

La marionnettiste Anne-Marie Cardin présentera La dinde est malade les 13 et 14 décembre prochains au Théâtre-Atelier TADAM situé au centre en arts actuel Le Lieu. Le spectacle à saveurs folkloriques s’adresse à toute la famille.

La dinde est malade raconte l’histoire de Charlotte et son grand-père Miloš qui constatent, à la veille de Noël, que leur dinde ne va pas bien. Soucieux, ils cherchent à obtenir l’aide du Père Noël, mais ce dernier est introuvable.

Avec cette production, Anne-Marionnette désire plonger l’auditoire dans un univers enchanté qui explore le rapport aux traditions du point de vue d’un enfant. Il s’agit d’un spectacle interactif qui invite le public à participer en répondant aux marionnettes et en chantant avec elles.

Un Théâtre-Atelier

Les deux représentations auront lieu au TADAM Théâtre-Atelier qui est à la fois un lieu où Anne-Marie présente ses pièces, mais aussi un studio où elle conçoit des marionnettes. Plus d’une centaine de ses créations sont exposées dans son atelier. Elle y accueille également des groupes pour les initier à la fabrication de marionnettes.

«Les marionnettes peuvent être attachantes par ce qu’elles dégagent. Plus on met de détails, plus il y aura de la profondeur dans sa personnalité. Dans mes ateliers, j’encourage les enfants et adultes à ajouter des détails à leur personnage, sur le costume, des traits au visage ou des accessoires ».

Par souci pour l’environnement, Anne-Marie utilise des produits naturels et recyclés pour la conception de ses créations.

Un art multidisciplinaire

L’intérêt pour les marionnettes qu’a développé Anne-Marie lui vient de sa mère et de ses grands-parents d’origine tchèque. Enfant, elle s’intéressait déjà à la manipulation des marionnettes à fil de son grand-père.

La tête de Miloš a d’ailleurs été fabriquée par le grand-père de l’artiste. L’ayant retrouvé il y a quelques années, Anne-Marie a décidé de compléter la marionnette pour l’ajouter à sa collection.

«Il faut savoir qu’en République tchèque, la marionnette est un art national. Au Québec, le théâtre de marionnettes n’a pas la même place, mais il fascine tout autant », explique Anne-Marie.

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Après des études en animation culturelle, Anne-Marie se lance dans l’écriture de ses premiers spectacles. Elle continue depuis à proposer des productions mélangeant folklore tchèque et québécois. Elle a récemment reçu un diplôme d’études supérieures spécialisées en théâtre de marionnettes contemporain à l’UQÀM.

Animer l’inanimé

Le théâtre de marionnettes permet de développer des univers aux potentialités presque infinies qui stimulent l’imagination du public d’une façon tout à fait singulière.

Anne-Marie explique qu’il s’opère une sorte de détachement entre l’interprète et la marionnette sur scène. À l’inverse d’un comédien et d’une comédienne qui interprète un rôle, la personne qui contrôle une marionnette vient à s’en dissocier.

« Il y a quelque chose dans le théâtre de marionnettes qui ramène à l’enfance, à ce désir et cette capacité à donner vie à des objets. »

L’artiste évoque également le jeu d’échelles qui crée un effet intéressant dans  ce type de théâtre. Le décor composé d’objets miniatures ajoute à la stimulation de l’imaginaire du spectateur.

Il est toujours possible d’acheter des billets pour les deux représentations.