C'est aujourd'hui, sous une pluie battante, que les deux nouveaux lieux de répit dédiés à l'itinérance ont ouvert leurs portes dans le quartier Saint-Roch.
Itinérance : deux nouveaux lieux de répit
C’est aujourd’hui, sous une pluie battante, que les deux nouveaux lieux de répit dédiés à l’itinérance ont ouvert leurs portes dans le quartier Saint-Roch.
Le sous-sol de l’église Saint-Roch, loué par la Ville de Québec, et l’ancien bureau d’arrondissement de La Cité-Limoilou, situé au 399 rue Saint-Joseph Est, accueillent respectivement les personnes itinérantes le jour et la nuit.
Ressources à bas seuil
Il s’agit de deux ressources d’hébergement à bas seuil d’accessibilité. Les gens y ont accès, peu importe leur état.
Au total, plus d’une vingtaine d’employés s’y mobiliseront, 365 jours par année, incluant 15 personnes nouvellement embauchées. Cinq employés, oeuvrant déjà au sein du programme Dialogue du YMCA Saint-Roch, composent également l’équipe du projet « Répit Basse-Ville ».
« C’est important d’avoir des lieux de répit ouverts à l’année, parce que les besoins ne sont pas juste en période hivernale. Ça nous permet aussi de développer notre expertise, ce qu’on n’étaient pas en mesure de faire en étant ouverts seulement trois mois par année », souligne le directeur du Soutien à la famille et à la communauté au YMCA Saint-Roch, Olivier Martin.
Actuellement, le répit de nuit peut recevoir jusqu’à 50 personnes.
« Ça nous oblige à faire des rotations. Ce n’est pas l’idéal. Ça peut créer des tensions », prévient M. Martin.
« Si on veut améliorer les conditions de pratique et les conditions de vie des personnes en situation d’itinérance, ça va nous prendre une capacité d’accueil accrue. »
La capacité d’accueil est d’ailleurs appelée à fluctuer, puisque la municipalité réalise présentement une analyse des besoins à cet effet.
A priori, le projet « Répit Basse-Ville » prévoyait trois lieux de répit ouverts à l’année. La mouture finale n’est pas parfaite, mais les acteurs communautaires estiment tout de même être en meilleure posture qu’à pareille date l’an dernier pour traiter la problématique.
« C’est un beau défi qu’on a relevé, l’équipe qu’on a réussi à mettre en place rapidement. On pense qu’on a une longueur d’avance », soutient Olivier Martin.
« Cela dit, ce n’est pas une fin en soi et on espère construire là-dessus », ajoute ce dernier.
« Ce dont on a besoin, ce sont des lieux de répit à visage humain », résume-t-il.
Itinérance : une responsabilité partagée
La coordonnatrice par intérim du Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec (RAIIQ), Mary-Lee Plante, abonde dans le même sens.
Saluant un ajout de services s’inscrivant en complémentarité des lieux de répit existants au centre-ville pour les personnes en situation d’itinérance, elle rappelle également le rôle essentiel joué par les organismes communautaires dans la lutte contre l’itinérance, ainsi que la responsabilité des institutitions envers les populations vulnérables.
« Quand on parle d’itinérance, la première ligne, c’est le milieu communautaire. Reste qu’on ne peut pas tout faire seul. On a besoin de leviers financiers, de locaux, que la Ville et le CIUSSS soient avec nous », met en lumière l’organisatrice communautaire du RAIIQ.
Outre le YMCA Saint-Roch, le RAIIQ, la Ville de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale, les autres partenaires du projet « Répit Basse-Ville » sont L’Archipel d’Entraide, le Projet Intervention Prostitution Québec et le YMCA Québec.
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