On retrouve sur différents immeubles de Québec 135 plaques Ici vécut. Elles rappellent à nos mémoires des personnes qui ont marqué à leur façon l’histoire de la ville. Le 608 Saint-Vallier Est était le domicile de l’artiste Louis Fortier, pionnier de l’îlot Fleurie.
Ici vécut Louis Fortier, au 608 de Saint-Vallier Est
On retrouve sur différents immeubles de Québec 135 plaques Ici vécut. Elles rappellent à nos mémoires des personnes qui ont marqué à leur façon l’histoire de la ville. Le 608 Saint-Vallier Est était le domicile de l’artiste Louis Fortier, pionnier de l’îlot Fleurie.
Dans Saint-Roch, on surnomme l’artiste né en 1947 et décédé en 2000 « le père de l’îlot Fleurie ». Au tournant des années 1990, lui et Denise Thomassin, son épouse, trouvaient régulièrement des seringues à quelques pas de leur domicile du Carré Lépine. Ils avaient communiqué avec la Ville de Québec à ce sujet.
À cette époque, il n’y avait ni jardin Jean-Paul L’Allier ni Méduse. Les copropriétés et la coopérative d’habitation voisines n’étaient pas non plus construites. On trouvait dans ce secteur un « champ de ruines », comme l’écrivait le journaliste retraité Robert Fleury dans une série spéciale sur Monsaintroch.
Avec de nombreux voisin.e.s, artistes et sympathisant.e.s, dont Marcel Landry, le couple du Carré Lépine s’est engagé dans une initiative qui a pris de l’ampleur et attiré l’attention médiatique.
Verdissement, installations artistiques, jardin collectif, animations, musique, performances artistiques, soupe populaire et activités communautaires ont pris place dans le périmètre de l’actuel jardin Jean-Paul L’Allier. En 1998, avant l’aménagement du parc, l’îlot Fleurie a dû plier bagages et migrer vers le secteur des bretelles de l’autoroute Dufferin-Montmorency.
Au fil des années, le collectif porteur de l’initiative a recruté de nouveaux membres, s’est constitué en organisme à but non lucratif, a conclu une entente avec la municipalité. L’aventure de l’îlot Fleurie et son dialogue avec la Ville de Québec ont fait la manchette jusqu’en 2006.
Elle a inspiré des films, des œuvres hypermédia, de nombreux projets. Hélène Matte et Julie Picard, qui faisaient partie du collectif, y ont puisé pour leur récent projet dans le cadre de Topographies, avec VU Photo.
Des Cabanes de Saint-Sauveur aux sculptures des Galeries de la Canardière
La trame de Saint-Sauveur, quartier natal de Louis Fortier a été immortalisée parmi ses peintures de la série Cabanes réalisée entre 1976 et 1979. On la retrouve notamment sur le visuel du projet balado de Claire Dumoulin, Habiter Saint-Sauveur.
Dans Limoilou, on a pu voir Louis Fortier à l’œuvre alors qu’il avait installé son atelier aux Galeries de la Canardière entre 1990 et 1994. Il y créait des sculptures faites d’objets domestiques.
C’est dans un espace de la 3e Avenue, celui des Trafiquants d’art, que son fils Paul a organisé en 2019 une exposition des œuvres de son père. Il s’était engagé, avant son décès, à les diffuser, les rendre accessibles, remettre les revenus des ventes à sa mère.
Paul Fortier a mis en ligne le site artistelouisfortier.com. On y retrouve tous les détails de la vie et de l’oeuvre de son père, ainsi qu’une foule d’archives de l’îlot Fleurie.
Une section du site de la Ville de Québec rassemble la liste des plaques Ici vécut. La fiche de celle de Louis Fortier contient une capsule audio et des photos.
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