Pour sa dernière séance du conseil municipal avant la pause estivale, l’administration Marchand souhaitait protéger des zones résidentielles du quartier Saint-Roch et limiter les conséquences des hébergements touristiques sur le logement.
Gel de l’hébergement touristique dans plusieurs zones de Saint-Roch
Pour sa dernière séance du conseil municipal avant la pause estivale, l’administration Marchand souhaitait protéger des zones résidentielles du quartier Saint-Roch et limiter les conséquences des hébergements touristiques sur le logement.
En mai dernier, la table de quartier Engrenage Saint-Roch organisait une Promenade de Jane, afin de mettre en lumière les impacts des plateformes de location comme Airbnb.
Un peu plus d’un mois plus tard, le conseil municipal adopte un « avis d’intention de modifier le Règlement de l’arrondissement de La Cité – Limoilou sur l’urbanisme, R.C.A. 1V.Q. 4, relativement à plusieurs zones situées à l’intérieur du territoire du Programme particulier d’urbanisme pour le secteur sud du centre-ville Saint-Roch ».
Mélissa Coulombe-Leduc est la responsable de l’urbanisme sur le comité exécutif. Elle affirme qu’un projet de règlement est dans les cartons à l’automne. Celui-ci suivra l’avis d’intention déposé cette semaine. Elle affirme que l’objectif était d’abord de « geler tout projet de reconversion » qui concernerait l’hébergement touristique.
Interdit dans deux zones
Deux zones principalement résidentielles ne peuvent désormais plus être consacrées à de l’hébergement touristique.
Il s’agit d’abord de la zone 12047 Cc. Celle-ci correspond à peu près au secteur occupé par la tour Fresk et le Complexe Place Jacques-Cartier, où se trouve notamment la bibliothèque Gabrielle-Roy.
Ensuite, la zone 12033MB forme une languette située entre les rues Saint-Vallier Est et Christophe-Colomb Est. Elle correspond à peu près à la superficie entre le boulevard Langelier et la rue Narcisse-Belleau. Elle se termine cependant un peu avant cette dernière.
Pour donner des indications précises, il s’agit du secteur compris entre le salon de piercing Empire Body Arts et Les Salons d’Edgar.
D’autres zones résidentielles voient aussi le retrait d’une disposition permettant l’hébergement touristique. Celle-ci touche presque la totalité de la rue Saint-Joseph entre Langelier et Dorchester. Un secteur voisin de l’Ascenseur du Faubourg se trouve aussi dans le lot.
Du « logement protégé » dans trois zones
Avec cet avis d’intention, la Ville introduit également la notion de « logement protégé » dans le quartier Saint-Roch.
« Ce que ça veut dire, […] c’est qu’à partir du moment où l’usage qui est exercé, c’est du résidentiel, on ne peut pas convertir en aucun autre usage, même si c’est prévu à la règle de zonage », explique Mélissa Coulombe-Leduc.
Elle précise que ce terme existe déjà dans le Vieux-Québec.
En basse-ville, trois zones sont identifiées pour le « logement protégé ».
D’abord, la zone 12069 Hb comprend le quadrilatère formé des rues Saint-François Est, du Roi, Mgr-Gauvreau et St-Dominique. Récemment, la Ville de Québec réservait un terrain consacré au logement social dans ce secteur.
Ensuite, la zone 12021 Hb forme un morceau assez important. À l’ouest, celui-ci commence un peu après la rue de la Couronne et se termine, à l’est, juste avant la rue du Pont. Au nord, la frontière de cette zone se situe sur la rue du Roi. Au sud, une section se rend jusqu’à la rue des Commissaires Est et une autre se rend plutôt jusqu’à la rue de la Reine. Cette zone touche aussi un peu à l’avenue Daulac et à la rue Letellier.
Finalement, la zone 12045 Hc se trouve dans le quadrilatère formé des rues Arago Est, Christophe-Colomb Est, Magellan et des Voltigeurs.
« On vient protéger la fonction résidentielle. Je pense que c’est un geste qui est super important […] parce qu’on le sait, Saint-Roch, c’est un quartier limitrophe au Vieux-Québec […]. Donc, c’est un secteur qui vit une pression en lien avec sa proximité avec le secteur touristique », ajoute Mme Coulombe-Leduc.
D’autres logements considérés comme « protégés » se trouvent aussi à l’étage situé juste au-dessus du rez-de-chaussée. 24 zones sont touchées par cette spécificité
Autres changements au PPU
De nombreuses autres modifications sont aussi apportées au Programme particulier d’urbanisme (PPU) du secteur Saint-Roch.
17 zones se voient notamment retirer le groupe d’usages C30 – Stationnements et postes de taxis. Cette catégorie « comprend les établissements dont l’activité principale est d’exploiter une aire de stationnement commerciale de véhicules automobiles de 3 000 kilogrammes ou moins ou de fournir des services de transport de voyageurs par taxi ou par limousine ».
Parmi les endroits visés, notons des secteurs où se trouvent actuellement des espaces de stationnement. C’est notamment le cas d’une zone entre la rue Xi’an et Sainte-Marguerite, tout comme une autre dans le secteur des rues Saint-Anselme, Caron et Saint-Vallier Est.
L’îlot au croisement des boulevards Charest et Langelier se trouve également dans une zone visée.
De plus, il est maintenant prescrit que la zone centrale du stationnement situé sur l’îlot Dorchester soit souterraine. Ce terrain a été récemment acheté par les frères William et Jonathan Trudel. Ceux-ci s’impliquent déjà dans des projets d’envergure à Fleur de Lys et aux Galeries Charlesbourg.
L’avis d’intention a été proposé par Pierre-Luc Lachance et appuyé par Mélissa Coulombe-Leduc. Il se trouve aussi à l’ordre du jour du conseil d’arrondissement qui aura lieu demain le 5 juillet.
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