La Ville de Québec a dévoilé mercredi matin les projets artistiques choisis à la suite d’un appel lancé à l’été 2022. Dix-sept projets d’organismes ou d’artistes locaux se partagent l’enveloppe de cette première année de la mesure. Une dimension écoresponsable caractérise les projets d’organismes.
Des fonds pour 17 projets artistiques et écoresponsables
La Ville de Québec a dévoilé mercredi matin les projets artistiques choisis à la suite d’un appel lancé à l’été 2022. Dix-sept projets d’organismes ou d’artistes locaux se partagent l’enveloppe de cette première année de la mesure. Une dimension écoresponsable caractérise les projets d’organismes.
En juin dernier, une conférence de presse réunissait Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches (CCNCA) avec la Ville. Les partenaires confirmaient une entente assortie d’une enveloppe de 900 000 $ sur trois années pour le soutien de projets artistiques.
L’appel de projets « a suscité un très, très grand intérêt du milieu », a indiqué mercredi la responsable de la culture au comité exécutif de la Ville de Québec, Catherine Vallières‑Roland. Les propositions retenues proviennent de six disciplines artistiques, a-t-elle précisé.
Bourses aux artistes
Au volet qui soutient les projets des artistes professionnel.le.s, on retrouve entre autres l’artiste en danse Angélique Amyot. Elle obtient 10 700 $ pour un projet de création et de médiation culturelle mené avec PECH-Sherpa.
L’artiste du quartier Saint-Sauveur Marie-Pier Lebeau, connue au sein du tandem Pierre&Marie, travaillera à sa première exposition solo en arts visuels. La vie d’après bénéficie d’un soutien de 18 500 $.
Une même somme permettra à Mariane Béliveau de financer la postproduction de son premier long métrage documentaire. Entendre à travers des feuilles de métal aborde la consommation de drogues par voie intraveineuse.
Deux artistes reçoivent une première bourse grâce à Une bonification financière CALQ de 26 500 $ des ententes territoriales.
De la Virée musicale à La Remise
Du côté des projets écoresponsables d’organismes artistiques professionnels, ils reçoivent au total 200 000 $.
En musique, L’Ampli de Québec récidivera avec La virée cyclomusicale, qu’on avait vue lors du Mois du vélo 2022. Une subvention de 5 000 $ va à ce parcours à vélo parsemé de prestations d’artistes locaux de la relève.
En vidéo et arts médiatiques, La Bande Vidéo orchestrera un projet de résidence-atelier de création collective axé sur l’écoresponsabilité et le réemploi d’appareils en fin de vie. Elle reçoit 28 000 $ pour sa réalisation.
En danse, le projet de création et de médiation culturelle Modus vivendi, porté par D’Eux / Annie Gagnon, se voit accorder 28 000 $.
En arts visuels, un projet de VU reçoit 25 000 $. Il permettra de « diminuer les impacts environnementaux des pratiques en production de l’image imprimée », mettant à profit la recherche-création des artistes.
En théâtre, le Théâtre du Gros Mécano aura 12 500 $ pour présenter son spectacle Flo des rives, suivi d’ateliers philosophiques sur l’écoresponsabilité, dans quatre résidences pour personnes aînées, avec des groupes scolaires.
Le Trident obtient 28 000 $ pour mettre en œuvre un plan d’action conjoint avec le Théâtre de La Bordée. Ils développeront « de meilleures pratiques écoresponsables, et ce, grâce à l’accompagnement de la Remise culturelle ».
Un comité de pairs des différentes disciplines artistiques a assuré la sélection des projets. La liste complète des récipiendaires, artistes comme organismes, se trouve sur le site de la Ville de Québec.
« Faire confiance à ses artistes »
La Ville de Québec était au fait de « demandes répétées du milieu pour du soutien directement aux artistes », a mentionné Catherine Vallières-Roland. Le soutien mis en place en 2022 y répond, en amenant « un caractère inédit pour encourager les pratiques écoresponsables ».
Ce programme se veut complémentaire à d’autres mesures. Il émerge de la bonification d’un programme de 2017-2019, a précisé Mme Vallières-Roland, en réponse à une question des journalistes.
Le milieu artistique, a aussi souligné l’élue, est déjà engagé dans la conscientisation et la pratiques en écoresponsabilité. Il offre déjà « des œuvres percutantes faites de matériaux recyclés » et qui suscitent une réflexion sur les enjeux environnementaux et sociaux.
Un propos que rejoint le directeur du soutien à la diffusion et au rayonnement international du Conseil des arts et des lettres du Québec, André Racette. Il a parlé des acteurs du milieu comme d’« ambassadeurs des pratiques à adopter »
« Il est clair qu’ils veulent faire partie de la solution pour réduire l’empreinte environnementale. »
Pour sa part, le président de Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches, Christian Robitaille, a salué la résilience du milieu des arts. Un milieu « barouetté » depuis 2020, mais qui trouve encore « le guts » de développer et créer des projets répondant à des « préoccupations globales », malgré l’augmentation des coûts. M. Robitaille l’a souligné : les acteurs de ce milieu ne sont pas que des figures des arts et du patrimoine, mais « des acteurs économiques à part entière, une double fierté ».
Il a salué aussi l’engagement de la Ville de Québec qui « plus souvent qu’à son tour, choisit de faire confiance à ses artistes ». Alors que « le CALQ, c’est sa mission », pour une ville, ce n’est pas une obligation, a fait valoir M. Robitaille.
« Ça devrait donner le ton à plusieurs autres. »
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