Collaboration spéciale : Marianne Richer
Une effervescence artistique a envahi la rue Saint-Vallier Est vendredi dernier à l’occasion du vernissage d’une nouvelle exposition collective présentée par Galerie.a. Destination incontournable pour les enthousiastes du milieu, la vitrine d’art contemporain célébrait son cinquième anniversaire. Pour souligner l’occasion, 16 artistes locaux se sont rassemblés autour du thème : Être sur son X.
Une référence en art actuel
Titulaire d’une maîtrise en arts visuels ainsi que d’une maitrise en gestion internationale des arts, Anne D’Amours Mc Donald entame son parcours professionnel en explorant les milieux culturels de Bogota, Dallas et Milan. Grandement inspirée par ses périples à l’étranger, elle s’implique de manière active au sein de plusieurs organismes à but non lucratif du domaine artistique.
En 2018, Anne D’Amours Mc Donald se fait un nom dans le milieu en fondant la Galerie.a, une plateforme d’art contemporain désormais basée dans le quartier Saint-Roch.
« Notre objectif est de créer un lieu qui non seulement remplira notre mission de développer un réseau international d’artistes et de collectionneurs pour l’art actuel québécois, mais qui sera également un lieu de rassemblement pour notre communauté. »
Depuis son ouverture, la galerie a entrepris la réalisation d’une cinquantaine de projets, incluant des expositions individuelles, collectives, ainsi que des projets de diffusion s’étalant jusqu’à Toronto. La Galerie.a propose ainsi une plateforme dynamique pour la communauté artistique de la ville de Québec, en plus de servir d’intermédiaire entre artistes et collectionneurs.
Jusqu’au 2 juillet, les œuvres des créateurs locaux, tels qu’Émilie Bernard et Carlos Ste-Marie, seront mises en lumière à travers une exposition collective visant à marquer les cinq ans d’activité de la galerie. Un projet derrière lequel se cachent des semaines de préparation, selon Anne D’Amours Mc Donald. « Il y a des discussions en amont avec les artistes qui peuvent s’étendre jusqu’à un an. », souligne-t-elle.
Dans le cadre de l’exposition en cours, le terme « Être sur son X » se traduit par la passion des artistes dans la poursuite d’une vocation commune. En d’autres mots, le symbole du « X » évoque un objectif atteint, ce qui illustre parfaitement les accomplissements de la galerie au fil des dernières années.

Crédit photo: Marianne Richer
Trouver son X
D’abord bachelier en philosophie, puis en arts plastiques, François Mathieu se consacre pleinement à la création depuis plus de trente ans. Artiste établi de la Galerie.a, il compte à son actif plusieurs réalisations notamment exposées au Canada, au Mexique et en Belgique.
L’artiste prolifique porte une attention particulière à l’architecture des formes et à leur mise en matière, considérant le processus de création comme une finalité en soi. L’œuvre de François Mathieu est d’ailleurs principalement influencée par l’exploitation de la sphère à travers des constructions géométriques.
« Moi ce qui m’intéresse dans la sculpture, c’est de résoudre un problème, c’est le bricolage. […] Disons que la forme ronde se prête bien à ça parce que c’est compliqué, on n’en voit pas en architecture. »
L’artiste affirme que la satisfaction est d’autant plus importante lorsque le résultat procure « le sentiment d’avoir résolu quelque chose ».
Reconnu davantage pour ses sculptures, François Mathieu touche également à l’écriture et à la photographie. Selon ce dernier, l’exploration de ces procédés permet de faire basculer des éléments tangibles vers l’abstrait, ouvrant ainsi la voie à de multiples possibilités sur le plan créatif.
Des œuvres mises aux enchères
À l’exposition « Être sur son X » s’ajoute un encan spécial prenant place en ligne, sur macause.com/galeriea. Cette initiative a pour objectif de mettre en valeur les œuvres sur papier des artistes de la galerie. Anne D’Amours Mc Donald se dit réjouie de l’engouement autour des œuvres qui en font l’objet.
« Il y a des gens qui ne viennent pas nous voir souvent, mais qui sont toujours présents. Ils pensent à nous et nous écrivent, puis maintenant ils peuvent participer d’une autre manière », explique la fondatrice de la Galerie.a.
Les enchères débutaient le 9 juin, mais les amateurs d’art auront la possibilité de miser sur des pièces uniques jusqu’au 24 juin.