Et si on osait passer à la vitesse supérieure en mettant Québec sur les rails ?

Alors que la plupart des grandes villes du monde se sont dotées depuis belle lurette d’un réseau structurant de transport en commun, la région de la Capitale-Nationale tarde à passer à la vitesse supérieure en concrétisant son propre réseau de transport.

La ville de Québec connaît pourtant une croissance économique parmi les plus fortes des grandes villes canadiennes. Entre 2021-2041, Québec accueillera plus de 75 000 nouveaux résidents, et on prévoit qu’il s’ajoutera 100 000 déplacements par jour. C’est dire à quel point l’enjeu de mobilité est d’actualité pour Québec qui est aussi, ne l’oublions pas, l’une des cinq villes les plus touristiques au pays. 

Devant ces données, agir trop tard risquerait d’entraîner une série de conséquences négatives ; augmentation de la congestion, en particulier aux heures de pointe, files d’attente qui s’allongent, sécurité moindre, manque de fiabilité, coût du transport élevé, temps de déplacements décuplés, accentuation des inégalités de mobilité, et bien sûr l’augmentation de notre empreinte écologique par les gaz à effet de serre produites par l’utilisation de l’automobile. ll ne s’agit plus d’être dans une logique d’ajout des autobus, qu’ils soient standards ou articulés, et qui de toute façon se congestionnent entre eux dans leur voie réservée. Il faut transformer, repenser l’offre de transports en commun, en l’occurrence en faisant le choix du tramway, des véhicules qui peuvent transporter plus de personnes à la fois et circuler sur une voie exclusive. Il faut oser prendre le virage de la performance, de l’efficacité et de la cohabitation harmonieuse entre tous les usagers.

Quant à la planification, elle est déjà bien entamée. En parallèle de la première ligne du tramway, des autobus à haute fréquence en provenance du nord et de l’est seront ajoutés, ainsi que des stationnements incitatifs gratuits afin que les usagers en périphérie puissent avoir accès au transport en commun avant d’entrer dans la zone à forte congestion. L’ensemble des citoyens pourra aussi atteindre plus rapidement la Rive-Sud grâce à une meilleure connexion avec la STLévis.

Dans le futur, une seconde ligne de tramway permettra de joindre plus facilement Charlesbourg. Le secteur Lebourgneuf, en passant par le Centre Vidéotron, sera connecté par une ligne structurante. Enfin, la Gare du Palais et l’aéroport Jean-Lesage pourront être mieux desservis par le réseau de transport en commun. 

Tout cela est possible si d’abord on accepte de commencer par le début, soit de bâtir une première ligne. 

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