Circuit Beaumont : enfin le retour du cinéma dans le quartier Saint-Roch

Les cinéphiles de la basse-ville de Québec se réjouiront d’apprendre que le Circuit Beaumont, salle de cinéma de proximité dirigée par Antitube, ouvrira finalement ses portes le 3 février prochain. Sept rendez-vous sont déjà annoncés, à l'intérieur de la Coopérative Méduse, les jeudis et vendredis soirs de février.

Circuit Beaumont : enfin le retour du cinéma dans le quartier Saint-Roch | 23 janvier 2023 | Article par Simon Bélanger

Jason Béliveau, directeur de la programmation, et Ariane Caron-Lachance, directrice générale d'Antitube et du Circuit Beaumont

Crédit photo: Félix Charron-Ducharme

Les cinéphiles de la basse-ville de Québec se réjouiront d’apprendre que le Circuit Beaumont, salle de cinéma de proximité dirigée par Antitube, ouvrira finalement ses portes le 3 février prochain. Sept rendez-vous sont déjà annoncés, à l’intérieur de la Coopérative Méduse, les jeudis et vendredis soirs de février.

La salle de cinéma d’Antitube, projet désiré par l’organisme depuis sa fondation en 1995, diffusera des exclusivités, des nouveautés et des classiques, en plus des projections spéciales et des rencontres avec les cinéastes.

Le Circuit Beaumont conviera à nouveau les amateurs du septième art dans le quartier Saint-Roch, plus de 12 ans après la fermeture du Cinéplex Odéon Place Charest.

La salle, située dans la coopérative Méduse, compte actuellement 44 places, puisque des travaux d’achèvement de la salle sont toujours en cours. Le Circuit Beaumont pourra accueillir 70 cinéphiles à terme.

Offre complémentaire à Québec

Directeur de la programmation d’Antitube, Jason Béliveau précise que le Circuit Beaumont ne sera pas là pour entrer en compétition avec les autres salles de cinéma de Québec.

« Pour nous, c’est super important d’être complémentaire, d’offrir quelque chose d’unique et qui nous ressemble. On veut privilégier les rencontres avec les artistes, les cinéastes, les créateurs. On veut que le public puisse échanger avec eux », affirme M. Béliveau, inspiré par le développement de nouvelles salles de quartier, comme le Cinéma Moderne, à Montréal.

Jason Béliveau souhaite offrir des œuvres « qui n’ont pas souvent la chance d’être présentées à Québec ».

Il précise également que ce premier mois d’exploitation de la salle est au cœur de la première phase du Circuit Beaumont. La deuxième phase est prévue à la fin de l’année 2023, une fois que les travaux de la salle seront terminés et que de véritables sièges de cinéma seront installés.

« Ça n’enlève rien à la qualité de projection et de programmation. On va avoir des invités, on est une véritable salle de cinéma avec une programmation mensuelle », explique Jason Béliveau.

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Il ajoute qu’à terme, il espère présenter des films à tous les soirs, en plus d’assurer des projections de jour et de soir durant les fins de semaine.

Jason Béliveau promet des choix de programmation « audacieux et surprenants ».

John Waters en « odorama » et en joual au Cinéma Beaumont

Pour lancer le bal, Polyester (1981), film-culte du réalisateur américain John Waters, sera projeté le 3 février. Les spectateurs recevront des cartes odorantes à gratter, comme il s’agit d’une comédie olfactive. Fait à noter : un (rare) doublage en joual accompagne la version diffusée au Circuit Beaumont.

La nouvelle salle de cinéma présentera aussi plusieurs films parus en 2022.

Le 9 février, le documentaire Geographies of Solitude (2022), de Jacquelyn Mills, récipiendaire du prix du Jury Œcuménique à la Berlinale 2022, se penchera sur le travail de la scientifique Zoe Lucas, qui étudie les écosystèmes de l’île de Sable, au large de la Nouvelle-Écosse.

Le 10 février, Aucun ours (2022), du réalisateur iranien Jafar Panahi, gagnant du prix spécial du jury à la Mostra de Venise, montrera les obstacles liés à la création quand le droit de parole est refusé.

Le 16 février, le documentaire Rojek (2022), de Zaynê Akyol, s’intéressera au sort des membres de l’État islamique qui ont été incarcérés et à celui de leurs femmes détenues dans des camps-prisons.

Le lendemain, le film Beau travail (1999), de la réalisatrice française Claire Denis, raconte ce qui se passe sur une base militaire au Djibouti, lorsqu’un sergent de la légion française constate son déclin face à l’ardeur d’une recrue.

Films présentés avec les cinéastes

Les 23 et 24 février, les cinéphiles pourront rencontrer les artisans derrière deux films québécois.

Le 23, Marc-Antoine Lemire sera sur place pour accompagner Mistral spatial (2022), qualifié d’ovni cinématographique, une fiction au cours de laquelle un homme, qui vient d’être laissé par sa copine, perd connaissance. Il est ensuite victime d’un phénomène inexplicable, qui pourrait impliquer des extraterrestres.

Pour conclure le premier mois de programmation, Myriam Charles présentera le 24 février Cette maison (2022), un essai-documentaire qui porte sur le meurtre de sa cousine, survenu à Bridgeport en 2008.

Les billets, au coût de 12$, sont disponibles sur le site d’Antitube. Les sous amassés serviront à financer la dernière phase des travaux. La programmation sera dévoilée à chaque mois sur la page Facebook et dans l’infolettre du centre d’artistes.

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