12 ans de littérature autochtone au Salon du livre des Premières Nations

Du 16 au 19 novembre, le Salon du livre des Premières Nations revient pour une 12e édition. Plusieurs activités sont d’ailleurs organisées dans nos quartiers.

La coopérative Méduse et les bibliothèques seront d’ailleurs au cœur des activités du Salon.

« Notre Salon reste le seul événement spécifique du genre au Canada à être annuel et grand public, avec une pléiade d’auteurs autochtones », révèle Louis-Karl Picard-Sioui, directeur du Salon du livre des Premières Nations (SLPN).

Depuis 2015, Kwahiatonhk! (Nous écrivons!) est l’OBNL en charge de l’organisation du Salon.

L’organisme culturel souhaite promouvoir et diffuser la littérature autochtone. Le développement littéraire des Premières Nations fait aussi partie de ses missions.

« On a toujours souhaité mettre en lumière les auteurs autochtones. On n’oublie pas la relève. Il s’agit des personnes qui sont peut-être moins invitées dans les événements », ajoute-t-il.

Les activités se déroulent dans différents lieux culturels de la Ville, de même que dans plusieurs bibliothèques.

La Maison de la littérature tiendra des entrevues publiques et des tables rondes, comme Devenir un bon ancêtre, avec Joséphine Bacon, Virginia Pésémapéo Bordeleau et Jean Sioui, .

Le Morrin Centre compte accueillir des kiosques d’éditeurs, les séances de dédicaces et des ateliers.

À la bibliothèque Saint-Albert (16 novembre, 10h30), la bibliothèque de Saint-Sauveur (17 novembre, 14h), et la bibliothèque Collège-des-Jésuites (19 novembre, 10h30), la conteuse Yolande Okia Picard plonge les enfants dans la mythologie des Premiers peuples à travers “Les treize lunes d’Okia“. D’autres représentations auront lieu dans différentes bibliothèques de Québec.

La nouveauté : les ateliers de création

Parmi les activités organisées, les ateliers de co-création sont une nouveauté du Salon.

« Nos auteurs donnent ces ateliers de création du vendredi au dimanche au Morrin Centre. Là, les gens peuvent expérimenter la démarche d’écriture », souligne-t-il.

Il s’agit d’Histoire de famille, par Jocelyn Sioui, Écrire l’absurde, par J. D. Kurtness, et Comics Crash Course (en anglais), par Walter Scott.

En parallèle, des spectacles auront lieu à la Salle Multi (Méduse) dans Saint-Roch, avec Frétillant et Agile, le 16 novembre, ou encore Bercer les eaux, le 17 novembre. Le prix du billet pour chaque spectacle s’élève à environ 26 $.

Les origines du Salon

Au fil des années, le Salon a permis d’accorder une place importante au monde littéraire autochtone.

« Aujourd’hui, c’est difficile à croire quand on regarde le paysage médiatique, mais les auteurs des Premières Nations sont présents partout. Or, il n’y en avait aucun dans les médias il y a 12 ans. Ils étaient inexistants dans les festivals littéraires et les salons du livre », rappelle M. Picard-Sioui.

« Au début, ce n’est pas tant qu’on n’était nulle part, mais c’est comme si on ne voulait pas qu’on existe, malgré le talent manifeste des écrivains et écrivaines. »

Pour lui, la création de cet événement vient donc d’un besoin criant de faire émerger les voix des auteurs autochtones au Québec.

« Le SLPN est le contexte idéal pour entrer en contact avec l’univers des différents auteurs autochtones », conclut-il.

La programmation complète et toutes les informations sont à retrouver sur le site web de l’organisation. L’inscription est recommandée.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.