Un dernier papier pour « Les voix des ruElles »

Après une aventure papier ayant mené à 30 journaux, « Les voix des ruElles » se tournent vers le numérique. Lancé par le Projet L.U.N.E. en 2009, ce journal de rue constitue un vecteur d’expression pour les femmes et un moyen de sensibilisation au travail du sexe. Loin d’être une fin, mais plutôt un nouveau début.

Un dernier papier pour « Les voix des ruElles » | 6 octobre 2022 | Article par Elizabeth Jean-Allard

Crédit photo: Élizabeth Jean-Allard

Après une aventure papier ayant mené à 30 journaux, « Les voix des ruElles » se tournent vers le numérique. Lancé par le Projet L.U.N.E. en 2009, ce journal de rue constitue un vecteur d’expression pour les femmes et un moyen de sensibilisation au travail du sexe. Loin d’être une fin, mais plutôt un nouveau début.

À l’origine, Les voix des ruElles devait paraître une fois par saison. Toutefois, cela représentait une charge de travail trop grande. Dans les dernières années, le journal était publié deux à trois fois par année et réalisé par et pour les travailleuses du sexe.

« Je pense que le journal est un merveilleux moyen de faire connaître différents sujets qui sont peu ou moins abordés dans les médias. Je crois que c’est bénéfique pour les femmes de pouvoir s’exprimer de différentes façons.

Le journal est un moyen pour nous de parler de travail du sexe et de ses enjeux en étant moins formel », explique Cynthia Racine, intervenante paire-aidante responsable de la défense des droits des travailleuses du sexe au Projet L.U.N.E.

Cynthia Racine écrit aussi plusieurs textes pour le journal, en plus d’en faire la correction et de participer à la mise en page.

Les pages couvertures des éditions du journal sont généralement le produit d’un travail d’équipe.
Crédit photo: Élizabeth Jean-Allard

Avec la pandémie, la production papier s’est vu ralentir. La distribution étant aussi devenue plus problématique.

« On a donc décidé qu’on se rendait à 30 journaux, et qu’après ça on allait faire une page Facebook où les femmes pourraient mettre des articles sans date fixe », décortique Gabrielle Vaudry.

Cette dernière est intervenante responsable des luttes féministes au Projet L.U.N.E. Elle s’occupe de la mise en page des éditions du journal Les voix des ruElles.

Plus qu’un simple journal

Le journal permet la création d’un espace pour les femmes. Un endroit de rencontre pour développer une communauté et des aptitudes numériques.

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« Ça permet aux femmes de se rencontrer plus souvent. Toutes les rencontres pour le journal, ça crée un sentiment d’appartenance. Les femmes développent des liens.

Y’a aussi des femmes qui viennent de l’extérieur, qui ne viennent pas nécessairement souvent à L.U.N.E,. mais qui ont envie de s’impliquer. Y’en a aussi qui développent un intérêt pour l’écriture. »
– Gabrielle Vaudry

« Les voix des ruElles » deviennent aussi une opportunité pour les femmes de nourrir la passion de l’écriture, qu’elle soit nouvelle ou bien établit.

« Ce qui m’a amené à m’impliquer dans le journal, c’est le fait que l’on puisse écrire des articles de toutes sortes. Le fait de pouvoir être anonyme aide aussi. J’ai toujours eu une passion pour l’écriture »

– Joannie, paire-aidante sur le Comité de travail et au journal

Toutes les éditions antérieures du journal « Les voix des ruElles » seront disponibles prochainement sur leur site internet.

Le Projet Libre. Unie. Nuancée. Ensemble.
Crédit photo: Élizabeth Jean-Allard

La page Facebook qui prendra le relais des parutions papiers sera mise en ligne après la publication du 30e journal, soit en janvier 2023. Vous pouvez suivre la page du Projet L.U.N.E. pour en savoir plus.

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Un départ en lionne pour le projet N.U.E.

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