Tramway : « je pense qu’on va faire changer beaucoup de gens d’avis », dit Maude Mercier-Larouche

Au cours des prochaines semaines, on verra s’intensifier les activités de participation publique entourant le tramway. C’est dans Montcalm et Saint-Jean-Baptiste que la Ville de Québec lance ces rencontres. Dans ce secteur du boulevard René-Lévesque près de l’avenue Cartier, l’insertion du tramway pose « des défis particuliers », a rappelé en conférence de presse mardi Maude Mercier-Larouche, membre du comité exécutif responsable des relations avec les citoyens dans le dossier du tramway.

Tramway : « je pense qu’on va faire changer beaucoup de gens d’avis », dit Maude Mercier-Larouche | 15 février 2022 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Ville de Québec

Au cours des prochaines semaines, on verra s’intensifier les activités de participation publique entourant le tramway. C’est dans Montcalm et Saint-Jean-Baptiste que la Ville de Québec lance ces rencontres. Dans ce secteur du boulevard René-Lévesque près de l’avenue Cartier, l’insertion du tramway pose « des défis particuliers », a rappelé en conférence de presse mardi Maude Mercier-Larouche, membre du comité exécutif responsable des relations avec les citoyens dans le dossier du tramway.

L’insertion axiale du tramway, au centre de la chaussée avec des voies partagées, est le scénario mis de l’avant par la Ville de Québec à cet endroit. Cet aménagement doit offrir « plus d’espace et de confort aux modes actifs (marche et vélo) tout en maintenant les accès locaux et la livraison commerciale », résume son communiqué.

Une opération de porte à porte pour distribuer des invitations aux rencontres débutera cette semaine. Quelque 11 500 portes du secteur visé en recevront. La semaine suivante, le 23 février, s’amorceront les rencontres des conseils de quartier.

À compter du 28 février, ce sera au tour de groupes ciblés de rencontrer intervenants municipaux et experts. Des séances distinctes réuniront commerçants puis travailleurs et travailleuses du secteur.

À une question sur la composition des groupes, Mme Mercier-Larouche a répondu que selon les secteurs, il pourrait y avoir aussi des groupes de résident.e.s. Elle a cité en exemple « le pôle de Saint-Roch » et les occupant.e.s « des copropriétés » à proximité.

Le 3 mars aura lieu une rencontre publique. Elle est prévue pour le moment en formule virtuelle. Au vu des restrictions sanitaires qui s’ajustent pour permettre les rencontres en personne, le Journal de Québec a questionné Mme Mercier-Larouche à cet égard. Une formule hybride pourrait être considérée, selon sa réponse.

« Expliquer les choses »

Lors des rencontres, la Ville entend « bien expliquer » les différents aspects du projet de tramway, répondre aux questions, mais aussi entendre les opinions et suggestions. Maude Mercier-Larouche aussi bien que la conseillère en communications et chargée des relations avec la communauté Émilie Bégin ont parlé de « communication » et de « dialogue », mais aussi de « consultation ».

C’est d’ailleurs dans cette section du site de la Ville de Québec qu’on trouvera toutes les informations concernant les activités de participation publique autour du tramway : villedequebec.qc.ca/consultations

Un sondage « costaud »

Du 4 au 25 mars, un sondage sera l’occasion de s’exprimer sur différents aspects touchant l’arrivée du tramway dans le secteur René-Lévesque – Cartier. Ce sera un « questionnaire assez costaud », a illustré Maude Mercier-Larouche. On y trouvera une trentaine de questions, la Ville en rendra les résultats publics.

Pour les personnes peu à l’aise avec les questionnaires en ligne, il sera possible de le remplir sur papier. Il s’agira de communiquer avec le 311 à cette fin.

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Le sondage abordera autant l’insertion du tramway, les intersections traversantes, par exemple, que l’aménagement de la place publique à l’angle René-Lévesque-Cartier. Maude Mercier Larouche a d’ailleurs insisté sur l’opportunité que présente l’arrivée du tramway pour bonifier aménagements, végétalisation et « améliorer la qualité de vie ».

À quelques reprises en conférence de presse, on l’a questionnée sur ce que les résultats du sondage pourraient influencer, au stade où en est le projet. Mme Mercier-Larouche a assuré que le citoyen aura « une certaine emprise » sur plusieurs éléments, même si d’autres sont immuables, comme le tracé, le nombre de stations et leur localisation.

« Ce ne sera pas le statu quo à travers toute la consultation, sinon on ne ferait pas de consultation publique », a-t-elle affirmé.

« Il faut s’attendre à ce que les citoyens ne soient pas favorables à tout ce qu’on présente », a-t-elle concédé à propos des oppositions dans le secteur de Montcalm–Saint-Jean-Baptiste. Elle s’attend néanmoins à voir augmenter le taux d’adhésion au projet au fil du processus de participation citoyenne.

Campagne sur « tous les canaux disponibles »

L’opération qui débute sera assortie d’une importante campagne médiatique. « Ça a toujours été clair qu’on souhaite orchestrer cette campagne en utilisant tous les canaux disponibles », a dit Mme Mercier-Larouche. Les différents médias, le web, les médias sociaux, les infolettres de la Ville de Québec et ses écrans dynamiques seront mis à profit.

Le travail est déjà amorcé sur la page Facebook du projet. « Les citoyens auront l’occasion d’interagir en direct sur Facebook avec des spécialistes de la Ville, et ce, chaque semaine pour traiter de sujets variés concernant le tramway », indique le communiqué. Ce jeudi midi, un événement « Tramway : déneigement et autres services municipaux » est au programme.

On connaîtra ultérieurement le budget global alloué à l’ensemble de cette campagne, a répondu l’élue aux questions à ce sujet, en conférence de presse.

Les activités de participation publique iront « au-delà des quartiers traversés » par le tramway, a-t-elle souligné. La Ville veut entendre aussi « les citoyens de Charlesbourg, de Lac Saint-Charles, de Loretteville ». Son rôle est « d’offrir des choix et des solutions pour tous », a-t-elle ajouté. L’exercice débute par les 13 quartiers traversés, mais « on se projette dans l’avenir », a-t-elle dit en évoquant la seconde phase du projet.

Selon Maude Mercier-Larouche, beaucoup d’opposants « figurent probablement dans le 43 % » répondant.e.s au sondage Léger qui se disaient peu ou pas informé.e.s sur le projet.

« Le prochain sondage va nous prouver que nos efforts de communication auront porté fruit », estime l’élue. Elle ajoute : « Je pense qu’on va faire changer beaucoup de gens d’avis. »

Québec 21 redoute l’« opacité »

Dans un communiqué émis mardi en début d’après-midi, Québec 21 dit saluer l’initiative de consultation, mais exprime des doutes sur son déroulement. « Alors que le projet est quasi-identique à celui proposé par l’ancien maire Régis Labeaume, le véritable défi sera de tenir des séances de consultations publiques qui se veulent être à l’écoute des citoyens de la Ville de Québec et non pas seulement tenter de diluer des consultation en séances d’information », peut-on lire dans le communiqué.

« Nous reconnaissons et saluons les bonnes intentions, mais ce qu’on nous présente aujourd’hui est illusoire et superficiel. La majorité des consultations seront tenues à huis clos et c’est loin de démocratiser le processus de consultation tel qu’il avait été initié au départ », exprime le Éric Ralph Mercier, chef du deuxième part d’opposition.

Rappelons qu’outre le processus de participation publique, un comité plénier est également prévu, pour les élu.e.s de tous les partis à l’Hôtel de Ville, le 15 mars.

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