Saint-Roch dans les années 1950 : la rue Saint-Joseph et son hôtel Saint-Roch

La série « Saint-Roch dans les années 1950 » revisite le passé du quartier à travers des images d’archives de diverses sources. Aujourd'hui, elle nous replonge dans l'histoire mouvementée du mythique hôtel Saint-Roch disparu de la place Jacques-Cartier.

Saint-Roch dans les années 1950 : la rue Saint-Joseph et son hôtel Saint-Roch | 19 juin 2022 | Article par Jean Cazes

Une perspective sur la rue Saint-Joseph près de l’hôtel Saint-Roch en 1956.

Crédit photo: Collection Jocelyn Paquet

La série « Saint-Roch dans les années 1950 » revisite le passé du quartier à travers des images d’archives de diverses sources. Aujourd’hui, elle nous replonge dans l’histoire mouvementée du mythique hôtel Saint-Roch disparu de la place Jacques-Cartier.

Immortalisée le 25 septembre 1956, la scène en vedette provient du fonds du collectif de photographes du Soleil, Photo Moderne. Ce fonds constitue une partie de l’impressionnante collection de négatifs de Jocelyn Paquet.

Dans la galerie en fin d’article, la photo comparative, en direction ouest, date du 14 juin 2022. Tel qu’identifié au premier plan sur la gauche dans l’annuaire Marcotte de 1956, l’ancien marchand de tabac J.-E. Giguère du 375 rue Saint-Joseph Est, au coin de la rue Jacques-Cartier, voit de nos jours son espace occupé par la Brûlerie Saint-Roch pendant que se poursuit la construction de la nouvelle bibliothèque Gabrielle-Roy, dont l’ouverture est prévue pour l’an prochain.

Suggestions de lecture sur l’hôtel Saint-Roch

Une précédente capsule historique évoquait ce coin de rue quelques années plus tard. La photo suivante en est tirée. Elle provient de la série sur l’hôtel Saint-Roch que Jocelyn Paquet avait diffusée dans une publication Facebook.

L’entrée principale de l’hôtel Saint-Roch.

Faut-il surtout le souligner, José Doré a solidement documenté l’histoire du l’inoubliable établissement. Si vous ne l’avez pas déjà fait, nous recommandons vivement de parcourir les trois volets de Hôtel St-Roch, Québec, à l’épreuve du « feu », que notre collègue et historien a complété avec son article La taverne de l’hôtel St-Roch (1924-1974).

Enfin, l’auteur de Basse-Ville blues, Gilles Simard, nous a proposé cet extrait de son touchant récit en grande partie autobiographique. La trame de son livre s’appuie beaucoup, rappelle-t-il, sur les dernières « belles années » de l’hôtel qui a fermé en 1973, soit quelques mois avant sa démolition.

« Près de la rue de l’Église, assis en rangée d’oignons sur un banc-calorifère, je retrouve un groupe d’anciens de l’Hôtel Saint-Roch : Jean-Paul, un petit voleur à la retraite, la grosse Zézette, maquerelle et matriarche de la tribu, Madrier, cocaïnomane souffreteux et homme à tout faire, et au bout de la filée, l’abominable Mansart, véritable Quasimodo des temps modernes avec son rictus horrible et son faciès de gnome rempli de pustules géantes. De vieilles connaissances, qui ont jadis été l’objet d’un de mes articles à l’époque où l’hôtel Saint-Roch était encore reconnu comme un sympathique refuge de buveurs, d’étudiants en goguette, de petits truands, de chambreurs, de stripteaseuses et de prostituées notoires. »

Jocelyn Paquet et les Archives du Photographe

Jocelyn Paquet a été le gestionnaire des Archives du Photographe, fondées à l’origine sous le nom de studio Henri-Georges Pasquier, en 1993. Au fil du temps, des millions d’images, photos et négatifs, provenant de plusieurs fonds, ont nourri cette collection. Aujourd’hui retraité, Jocelyn Paquet demeure actif sur Facebook, où ses publications autour des archives passionnent ses abonné.e.s.

Vous avez des souvenirs à nous raconter sur l’hôtel Saint-Roch? Des photos, peut-être, à nous partager? N’hésitez pas à le faire sur notre page Facebook!

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Voir la capsule précédente :

Saint-Roch dans les années 1950 (25) : Cobra Industries

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