Le Phoenix adopte TUP et Angelot

Propriétaires du Phoenix sur la rue du Parvis, Nancy Lacharité et Alain Tremblay offriront un nouveau produit contre la drogue du viol. Vendu par une entreprise québécoise, le dispositif TUP – on prononce « top » – se fixe aux verres pour les recouvrir.

Le Phoenix adopte TUP et Angelot | 19 août 2022 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Suzie Genest

Propriétaires du Phoenix sur la rue du Parvis, Nancy Lacharité et Alain Tremblay offriront un nouveau produit contre la drogue du viol. Vendu par une entreprise québécoise, le dispositif TUP – on prononce « top » – se fixe aux verres pour les recouvrir.

Le Phoenix devient ainsi le premier établissement à Québec à se doter de TUP, souligne Nancy Lacharité. Les produits sur le marché pour protéger les verres provenaient surtout d’autres pays, note-t-elle. Elle ajoute que plusieurs se déposent seulement sur le verre et sont faciles à retirer.

« TUP, pour l’enlever, il faut vraiment le déchirer. Il se colle au verre avec de la colle de grade alimentaire », explique Mme Lacharité.

Image promotionnelle du Phoenix du parvis montrant un TUP sur un verre avec une paille
Image promotionnelle du Phoenix du parvis montrant un TUP
Crédit photo: Gracieuseté

Sur le compte Instagram de l’entreprise TUP, on précise que le produit se compose de matière recyclable. Il est aussi « anti-renversement ». Il peut recouvrir tout type de verre, ajoute-t-on.

La clientèle du Phoenix du parvis pourra dès ce vendredi demander un TUP avec une paille pour toute consommation. Pour l’établissement, cela représente un coût de 0,90$ par verre pour les premiers TUP acquis. Ce coût, à la baisse, devrait se situer entre 0,60$ et 0,75$ lors de prochaines commandes, indique la cofondatrice de TUP, Audrey Buteau.

« Ça augmente notre cost », comme le dit Mme Lacharité. Qu’est-ce qui a amené le Phoenix à offrir ce produit?

« On est tenus responsables de ce qui arrive. La fin de semaine, environ 1000 personnes passent notre porte… On essaye de prendre tous les moyens pour que tout le monde se sente en sécurité, et en même temps on se protège. »

TUP et Angelot

Le Phoenix adopte aussi la pratique « Commande un Angelot ». Visant les hommes autant que les femmes, cette pratique consiste à commander un faux cocktail du nom d’Angelot. On signale ainsi qu’on se sent en danger. Le nom de code se décline en trois versions.

  • un Angelot sans glace exprime le souhait d’être accompagné.e en lieu sûr
  • un Angelot avec glace sert à demander à être raccompagné.e à l’extérieur du bar vers un taxi pour quitter les lieux;
  • un Angelot avec lime  signale une agression ou une intoxication à la drogue du viol et demander qu’on appelle la police.

Une initiative québécoise remontant à 2017 dans les milieux étudiants est à l’origine d’Angelot, rapporte le site Ton Barbier. Un coup d’œil à Twitter confirme son déploiement lors du mouvement « Sans oui c’est non ».

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Au Phoenix, « il va y avoir une formation avec notre staff en septembre », précise Nancy Lacharité. Y a-t-il eu des cas d’intoxication à la drogue du viol chez des client.e.s? Difficile à dire, répond-t-elle. Les gens qui en sont victimes ne le rapportent pas toujours, ne veulent pas toujours dénoncer. Une personne peut avoir des soupçons sans pouvoir être certaine qu’il s’agissait bien de drogue du viol, c’est-à-dire de GHB.

NDLR : La première version de l’article indiquait que TUP est de fabrication québécoise. Il s’agit d’une erreur issue d’un malentendu. Le produit est fabriqué au Royaume-Uni, a précisé la cofondatrice de l’entreprise TUP suivant la parution de l’article.

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