Le marchand de lunettes choisit Lauberivière pour fêter ses 10 ans

Pour fêter ses 10 ans, Le marchand de lunettes s’est rendu jeudi à la cafétéria de Lauberivière. L’opticien communautaire Simon Dufour et son équipe y ont remis une centaine de paires de lunettes solaires et une partie de leurs profits.

Le marchand de lunettes choisit Lauberivière pour fêter ses 10 ans | 14 octobre 2022 | Article par Suzie Genest

Simon Dufour (à droite), l'opticien qui dirige Le marchand de lunettes, fait un heureux qu'on surnomme « le père Noël »

Crédit photo: Suzie Genest

Pour fêter ses 10 ans, Le marchand de lunettes s’est rendu jeudi à la cafétéria de Lauberivière. L’opticien communautaire Simon Dufour et son équipe y ont remis une centaine de paires de lunettes solaires et une partie de leurs profits.

« Lauberivière épouse des valeurs similaires aux nôtres, qui sont la confiance, la solidarité et l’entraide », souligne Simon Dufour. En outre, la clientèle desservie par Lauberivière passe beaucoup de temps dehors au soleil. Elle s’expose à des risques pour la santé oculaire, explique l’opticien d’ordonnance.

« Les gens pensent qu’une crème solaire et une casquette, c’est suffisant. Mais c’est faux. Il faut une protection oculaire, ça peut diminuer les risques de dégénérescence maculaire, qui risque d’être un fléau dans les prochaines années. Ça, c’est au niveau rétinien. Au niveau du cristallin, c’est les fameuses cataractes dont on entend un peu plus parler. C’est important que les gens puissent être conscientisés aujourd’hui. »

Simon Dufour se décrit comme « un petit gars de l’Abitibi ». C’est après un voyage d’un an en Amérique latine, avec sa blonde et leurs sacs à dos, qu’il a eu la piqure communautaire. Il a alors travaillé pour le Bonhomme à lunettes, « le premier opticien communautaire au monde », rappelle-t-il. Et il a décidé de s’installer à Québec. Le marchand de lunettes, qu’il a fondé, a des bureaux sur la rue Raoul-Jobin, dans le quartier Saint-Sauveur.

La santé oculaire pour les plus vulnérables

Chaque année, Le marchand de lunettes remet une part de ses profits. Il a fait don de 220 000 $ à ce jour. Comment y parvient-il, alors que les services et produits de l’entreprise d’économie sociale sont offerts à des prix particulièrement bas et accessibles?

« On fonctionne à volume, inévitablement, mais je n’ai jamais voulu faire du cheap. […] Je suis opticien, je suis consciencieux, je veux que les gens soient bien corrigés. On négocie bien les produits, on est moins gourmands sur la marge de profits. Il faut savoir aussi que la clientèle n’est pas uniquement à faible revenu. On a besoin de Monsieur et Madame Tout-le-Monde, qui ont un peu plus de moyens et vont prendre des produits un peu plus coûteux. Ça nous permet de faire une meilleure marge pour redonner à notre clientèle cible. »

Petits et grands gestes du Marchand de lunettes

Simon Dufour se réjouit du bilan des dix ans d’existence du Marchand de lunettes. L’équipe compte aujourd’hui une dizaine de personnes, à temps plein ou partiel. Elles posent au quotidien des petits gestes qui paraissent anodins mais qui, mis ensemble, ont « de grandes répercussions sur la vie des gens », poursuit-il. Le don de jeudi, d’une valeur de 8500 $, ne sera pas le dernier de plus grande envergure.

« Le but, c’est d’être implantés dans la collectivité. Donner aux organismes, c’est donner à des clientèles qui en ont besoin. Et évidemment, les organismes sont sous-financés, alors c’est pertinent. »

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