La Boucherie Eumatimi à vendre

La Boucherie Eumatimi, dont la fermeture a été annoncée pour ce 25 mars, est à vendre. Pour le moment, aucun repreneur ne s’est officiellement manifesté, selon la propriétaire Michelle Cyr.

Certaines rumeurs faisaient état que l’établissement réputé de la rue Saint-Joseph avait trouvé un acheteur pour reprendre les affaires. « Il n’y a rien de signé », a répondu Michelle Cyr, lorsque jointe par Monquartier, le matin du 25 mars. Pour le moment, aucun acheteur n’a encore mis la main sur la boucherie.

Propriétaire du bâtiment qui abrite l’entreprise du 241, rue Saint-Joseph Est, Mme Cyr aimerait bien vendre son commerce à un boucher. Elle pourrait aussi louer l’espace à un autre commerce d’alimentation, entre autres. Elle souhaite d’ailleurs ardemment qu’un « boucher, poissonnier ou fromager » s’installe dans Saint-Roch, un quartier qui a vu son offre gourmande s’amenuiser dans les derniers mois.

Motifs de la fermeture

Le 22 mars, Monquartier rapportait la fermeture d’Eumatimi, après que la propriétaire eut fait part de la nouvelle sur la page Facebook de la boucherie. Mme Cyr n’avait alors pas expliqué les raisons qui l’ont poussée à mettre la clé sous la porte après une dernière journée d’opérations le 25 mars.

La crise sanitaire n’a pas eu d’impact négatif sur la boucherie. Elle lui a même permis de faire de très bonnes affaires, raconte Mme Cyr, en entrevue. « La vente en ligne allait vraiment bien », dit-elle.

Parmi les raisons qui expliquent la fermeture, elle note le manque de relève. L’époux et partenaire d’affaires de Michelle Cyr, Mario Pilon, est décédé en 2014. Son nouveau conjoint œuvre dans un autre domaine. Le fils de Mme Cyr a aussi pris une autre direction professionnelle. La dame s’est donc retrouvée pas mal toute seule aux commandes de l’entreprise.

La gestion des fournisseurs et de produits frais s’avérait également une grande charge de travail.

Après 20 ans à gérer Eumatimi, Michelle Cyr était donc prête à passer à autre chose. « Je ne prends pas ma retraite », dit toutefois celle qui aimerait maintenant se consacrer à d’autres projets.

Déception et gratitude

En janvier 2022, l’annonce de la fermeture de la Fromagerie des Grondines avait créé une onde de choc semblable à celle de l’annonce du 22 mars concernant Eumatimi. La page Facebook de la Fromagerie, dont la disparition est annoncée pour le 31 mars, en garde la trace.

On peut lire le même mélange de déception, de gratitude et de bons mots sur la page Facebook d’Eumatimi. La clientèle et d’autres commerçant.e.s du secteur, notamment, y réagissent. Sur les réseaux sociaux, depuis mardi, plusieurs se désolent des deux pertes rapprochées dans le secteur.

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