Hymne à la sécurité routière : des parents demandent des aménagements | 21 décembre 2022 | Article par Suzie Genest

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Hymne à la sécurité routière : des parents demandent des aménagements

« Les bollards, les bollards arrêtent les chauffards », chantait-on mercredi matin, sur l’air de « Vive le vent », devant l’école des Berges. Une chorale de parents, élèves, grands-parents, ami.e.s manifestait pour la sécurité routière.

L'enjeu de la sécurité routière revient dans de nombreuses assemblées publiques. En novembre 2021, une action de sensibilisation a pris place à la même traverse piétonne. Ce numéro du Cirque du monde a d'ailleurs inspiré d'autres quartiers.

L’accident qui a coûté la vie à une fillette près de son école à Montréal, la semaine dernière, a eu un effet catalyseur. Il faut des aménagements dès maintenant, fait valoir Annie Mathieu, qui chantait mercredi.

« On nous a dit tout le temps qu’il fallait attendre les aménagements avec le tramway pour tout refaire la configuration. On ne peut pas attendre : c’est la sécurité de nos enfants qui est en jeu ici. On nous a dit aussi que ce n’était pas possible des aménagements temporaires. Mais à Montréal, après le décès de la petite Maria, deux jours après, ils ont installé des bollards. On le sait, là, que c’est possible. Il suffit d’une volonté politique pour le faire. »

Une « aberration historique » en termes de sécurité routière

Dans l’événement Facebook qui annonçait la manifestation, on lit que les parents sont témoins « tous les jours devant l'école des Berges (...) de comportements dangereux de la part d'automobilistes ». Vitesse, non-respect des feux et de la signalisation : ils « frôlent les orteils de nos enfants dans l'indifférence totale ». Ce n'est pas récent, mentionne Pierre Maheux, ancien conseiller municipal du district, qui accompagnait le chœur mercredi. Il pointe du doigt les choix d'aménagement du passé.

« Quand tu arrives de Laurentien, de l’autoroute, sans avertissement, c’est pas vrai que tu fais du 30 kilomètres à l’heure. N’importe qui qui a conduit une voiture le sait. C’est une grosse voie de circulation (Prince-Édouard). C’est une aberration historique d’avoir construit une école à côté d’un boulevard. Ça s’est fait à l’époque de Jean Pelletier. Une époque qui était bien connue pour son absence complète de vision d’aménagement urbain. »

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Il mentionne aussi la durée, trop courte dit-il, du feu piéton. La vitesse et les infractions, « on en parlait dans les années 2005-2009 », se souvient-il. Il n'y avait toutefois pas de mobilisation. Qu’est-ce qui a changé? « Le nombre d’enfants a doublé » à l’école, avance-t-il. Des citoyen.ne.s se sont aussi rassemblés autour d'autres enjeux et de projets. Comme Annie Mathieu, activement engagée dans le projet de parc à l'angle de la Salle- du Parvis.

« On est une gang de crinqués. Il y a la Voix des parents de Saint-Roch qui est née. On a commencé à discuter de nos préoccupations dans le quartier. Il y a plein de choses, mais la sécurité routière est vraiment le premier enjeu pour lequel on croit qu’il faut agir. (…) Pour faire avancer les choses, il faut se mobiliser. On a nouveau maire qui disait qu’il ferait les choses autrement. Voyons voir si ça va se passer! »

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