En juillet dernier, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) annonçait la retraite de son chien policier Garr. Fidèle au poste pendant six ans, il laisse sa place à la relève. Une occasion en or pour avoir un aperçu du travail de l’unité canine, et de la relation qui unit l’être humain et son meilleur ami.
Garr, Marine et cie : les canins du SPVQ
En juillet dernier, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) annonçait la retraite de son chien policier Garr. Fidèle au poste pendant six ans, il laisse sa place à la relève. Une occasion en or pour avoir un aperçu du travail de l’unité canine, et de la relation qui unit l’être humain et son meilleur ami.
Le sergent Jérôme De Champlain s’occupe de l’Unité canine du SPVQ. En poste depuis 2006, il a travaillé en équipe avec quatre chiens. Marine, sa petite dernière, aura trois ans en octobre. À Québec, tous les chiens utilisés sont des bergers allemands. Les raisons sont multiples : un odorat développé, une certaine prestance, une grande fidélité envers son maître.
Toutefois, la température et le climat québécois sont aussi des facteurs. Les chiens policiers restent en tout temps à l’extérieur, afin de s’adapter à toutes leurs situations de travail. Que ce soit pour retrouver une personne disparue, un fugitif ou détecter des stupéfiants, les chiens doivent être prêts à tout.
La formation intensive des jeunes chiens est le moment pour le maître-chien de préparer physiquement et mentalement son compagnon. Sans oublier la consolidation du lien qui les unit. Un lien indéniable, qui transparaît dans les interactions entre le sergent De Champlain et Marine.
« Sans lui, je suis rien. Sans moi, il est quelque chose », s’amuse le sergent De Champlain.
Pour les chiens policiers, les tâches à accomplir correspondent plutôt à un jeu. Après chaque tâche accomplie, Marine est récompensée avec un de ses jouets préférés.
Choisir un nom
Lorsque le service de police se procure un chiot, il faut lui trouver un nom. Les policiers-écoles sélectionnent différents établissements scolaires, dans lesquels on lance un concours à cette fin.
Les élèves de ces établissements envoient donc une multitude de propositions. L’école qui remporte le concours accueille le maître-chien et ses chiens pour une démonstration.
La relève et la retraite
Avant de commencer l’entraînement, le SPVQ doit sélectionner les chiens qui compléteront l’escouade. Lorsqu’il s’agit de chiots, c’est auprès d’un éleveur de Portneuf que les responsables se tournent. Peu importe le sexe du chien, l’important reste de se procurer le meilleur de la portée.
Autrement, des contacts auprès de la GRC ou d’autres services de police permettent de dénicher un chiot. Généralement, le chiot est placé en famille d’accueil durant ses premiers mois de vie. Le travail de police à proprement dit ne commence que plus tard.
Toutefois, Dominic, le maître de Garr, entraîne un chiot qu’il a eu à huit semaines. C’est la deuxième fois dans l’histoire de l’escouade canine du SPVQ qu’un maître-chien s’occupe ainsi de son futur compagnon de travail.
De plus, Dominic va conserver Garr auprès de lui après sa retraite. C’est une première pour un membre de l’escouade. Après sept à neuf ans de travail, les chiens sont souvent diminués physiquement. Parfois ce sont des chiens très anxieux, qui ne peuvent tout simplement pas être conservés par le maître d’origine.
Imaginez rester à la maison et voir votre meilleur ami partir avec une autre personne… Il arrive que le chien retraité voie sa belle vie de travail se terminer ou se retrouve dans une nouvelle famille. Une belle retraite dorée, où il arrive qu’il transitionne de l’extérieur vers l’intérieur.
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