Focus : la beauté sans filtre

Du 11 août au 17 septembre, Pech-Sherpa accueille l’exposition « Focus ». Elle rassemble les photographies prises par une vingtaine de jeunes qui ont utilisé pour la première fois des appareils 35 mm. C’est Projet 180°, voué à la persévérance scolaire, qui leur a proposé cette expérience, au cours de l’année scolaire terminée en juin.

<em>Focus</em> : la beauté sans filtre | 9 août 2022 | Article par Suzie Genest

Trycia Laroche lors de l’accrochage des photographies de l’exposition Focus.

Crédit photo: Suzie Genest

Du 11 août au 17 septembre, Pech-Sherpa accueille l’exposition « Focus ». Elle rassemble les photographies prises par une vingtaine de jeunes qui ont utilisé pour la première fois des appareils 35 mm. C’est Projet 180°, voué à la persévérance scolaire, qui leur a proposé cette expérience, au cours de l’année scolaire terminée en juin.

L’idée à l’origine de Focus a germé dans la tête de Trycia Laroche, alors intervenante primaire à Projet 180°. Elle-même adepte de la photographie argentique, elle a eu envie d’initier les jeunes à cet univers qui leur était inconnu. Des ami.e.s de Trycia qui partageaient cet intérêt ont collaboré; l’aventure photographique a été documentée en vidéo. Des appuis financiers de l’église Mosa¨ique et de la députée de Taschereau Catherine Dorion ont permis de couvrir les frais du projet.

Des jeunes provenant de plusieurs écoles de la Basse-Ville et de Limoilou ainsi que des intervenant.e.s se sont prêté.e.s au jeu de Focus. On leur demandait de capter des images selon trois thématiques : l’amour en général, leurs activités favorites, leur quartier. Pour des raisons pratiques et budgétaires, des appareils jetables ont servi au projet.

 « Je pensais que ça n’allait pas donner des résultats aussi beaux que si on avait eu des appareils argentiques, mais le résultat était vraiment à la hauteur de nos attentes », rapporte Trycia Laroche.

Focus sur la vraie vie

Pour les intervenant.e.s, Focus permettait de sortir un peu les jeunes du tout-à-l’écran accentué par la pandémie. C’était aussi une occasion de prendre du recul par rapport à quelques réalités et pressions du quotidien. Certain.e.s jeunes, dit Trycia Laroche, « étaient vraiment surpris » de leur expérience.

« Il y a des jeunes qui étaient un peu déçus, qui avaient de la misère à voir la beauté de ce qu’ils avaient pris, car il n’y avait pas de filtres sur les visages. (…) Ça a permis d’ouvrir la discussion : c’est ça, la vraie vie, elle est magnifique cette photo-là. (…) Je trouvais ça bien d’ouvrir le dialogue par rapport à ça, les standards vraiment forts qui pèsent beaucoup sur les épaules des jeunes, déjà à cet âge-là. »

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Tout en les amenant à regarder la réalité sans filtre ni recadrage, le projet Focus rompait aussi  avec la recherche de perfection esthétique et l’instantanéité du numérique. Qui dit 35 mm dit développement de négatif et donc attente. Les jeunes n’ont pas vu leurs images tirées en grand format pour l’exposition. Le vernissage du 11 août sera donc une double fête, en compagnie de leurs proches.

« On se disait initialement qui si on en avait une de bonne par jeune ça allait être ça. Finalement, on se retrouve avec plus d’une cinquantaine de photos et on a dû choisir! », poursuit l’intervenante.

« C’est valorisant, ça fait voir aux jeunes qu’ils sont bons », ajoute-t-elle. Que demander de mieux pour un projet visant à nourrir la persévérance et la réussite scolaires?

Le vernissage de l’exposition Focus a lieu en formule 5 à 7 dans les espaces du Sherpa ce jeudi 11 août. L’exposition demeurera accessible jusqu’au 17 septembre.

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