Étienne Grandmont, candidat de Québec solidaire dans Taschereau | 13 septembre 2022 | Article par Thomas Verret

Le candidat solidaire de Taschereau, Étienne Grandmont, a bien l’intention de conserver ce siège solidaire et de succéder à Catherine Dorion.

Crédit photo: Thomas Verret

Étienne Grandmont, candidat de Québec solidaire dans Taschereau

Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, nous vous présentons les différentes candidatures dans Taschereau. Le candidat de Québec solidaire (QS), Étienne Grandmont, répond à notre questionnaire. On le retrouve à son local électoral, sur la rue de la Couronne.

Pour faire connaissance

Père de trois filles, Étienne Grandmont est un militant écologiste de longue date. Depuis 2012, il dirige l’organisme Accès transports viables. Auparavant, il coordonnait le Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur. Dans sa vie, Étienne Grandmont a défendu les droits des locataires, milité pour la création de logements sociaux et lutté contre la pauvreté. Dans la dernière décennie, il a fait la promotion d’un aménagement du territoire permettant de lutter contre les changements climatiques.

Quel est votre lien avec Taschereau?

Je réside à Limoilou. J’ai tout mon réseau ici. Autant professionnel que personnel. Le plus gros s’y concentre. Le réseau me connaît bien aussi. Cette circonscription-là, je m’y reconnais. J’ai un ancrage très fort dans Taschereau.

Pourquoi s’engager avec Québec solidaire?

Pour les valeurs progressistes, écologistes et indépendantistes de Québec. Il faut rendre notre société plus juste et plus verte. Je veux être une voix forte en faveur de la transition écologique et sociale.

Quel est votre vision du rôle de député?

Le député donne des services de première ligne aux gens. Il les aide et défend leurs droits individuels. Le député peut aussi agir sur les causes que vivent les gens. Chaque personne vit des problèmes de façon individuelle, mais souvent, ce sont les mêmes problèmes. Si l’on se regroupe ensemble, qu’on collectivise, à la fois la problématique et le pouvoir qu’on a de faire changer les choses, on peut travailler sur des causes structurelles. On peut faire des changements à plus long terme. Des changements qui vont toucher toute la population.

Enjeux locaux et grands projets

Quel dossier jugez-vous prioritaire pour la circonscription?

Les gens me parlent beaucoup d’environnement dans Taschereau. Ils me parlent notamment de la qualité de l’air, du nickel et des îlots de chaleurs. Ça rejoint ce que je fais dans la vie. On parle beaucoup des gros pollueurs, les industries, mais le plus gros de la pollution atmosphérique vient des transports. La pollution de l’air, c’est 300 morts par année prématurés dans la ville de Québec. Ça me touche et ça touche beaucoup les gens.

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Pour ou contre le tramway?

Le tramway sera la colonne vertébrale du réseau de transport en commun, à Québec. Il faut absolument que ce projet se réalise. On propose d’ailleurs d’accompagner la Ville dans la réalisation de la phase 1. On veut aussi lancer rapidement la phase 2. On veut également que la ligne qui part de Saint-Roch vers Charlesbourg se réalise. Cet axe est le plus important en terme d’achalandage.

Pour ou contre le 3e lien?

Notre parti s’est toujours opposé fermement au 3e lien. Selon les experts, il n’y a pas suffisamment de gens qui se déplacent de la Rive-Sud vers l’Est de Québec pour justifier un tel investissement. Ça ne fait pas de sens de mettre autant d’argent dans ce projet. Les gens de Taschereau appréhendent les impacts du 3e lien : le nombre de voitures supplémentaires au centre-ville de Québec, la pollution sonore et visuelle, ainsi que l’impact sur les changements climatiques. Si l’on regarde un peu plus loin, c’est l’impact aussi sur les terres agricoles, du côté de Lévis. On stimule l’étalement urbain. Ce projet est un désastre.

Comment améliorer le système de santé au Québec?

Les services de première ligne doivent être accessibles à tout le monde. C’est vrai pour une fracture qu’on se fait à un bras, comme c’est vrai pour la tête. Il faut que les gens aient accès rapidement à un spécialiste pour les aider avec leur santé mentale. Il faut aussi revoir et corriger la porte d’entrée de notre système de santé. La pierre d’accise de cette première ligne, à nos yeux, consiste à redonner aux CLSC leurs lettres de noblesse. On veut multiplier les CLSC au Québec. Tout le monde doit y avoir accès.

Comment soutenir davantage les populations vulnérables?

Les gens vivent de plus en plus avec une multiplicité de problématiques. Cette réalité s’accentue, avec l’inflation et l’augmentation du coût de la vie. Une bonne façon d’aider ces personnes-là, c’est d’aider les organismes qui travaillent avec elles. Québec solidaire propose d’aider les organismes communautaires en soutenant le financement de leur mission. Il faut que les organismes puissent se consacrer à aider les personnes en situation de vulnérabilité. On propose aussi d’augmenter le salaire minimum à 18 $/h.

Mot de la fin

Pourquoi feriez-vous un bon député?

Je vais travailler de la même façon que je l’ai fait dans les organismes communautaires, au cours des dernières années. La notion de première ligne est très importante pour moi. Personne ne peut être laissé pour compte. Ma porte sera toujours ouverte pour aider les gens.