Le vernissage de l’exposition N.U.E. (Naturelles, Uniques, Engagées) à l’Espace Sherpa a été un franc succès. Le Projet L.U.N.E., à l’origine de l’exposition de photographies, s’est associé avec le Centre Saint-Louis et la photographe Maxyme Gagné pour réaliser le tout. Une étape de plus pour normaliser le corps des femmes et des travailleuses du sexe.
Un départ en lionne pour le projet N.U.E.
Le vernissage de l’exposition N.U.E. (Naturelles, Uniques, Engagées) à l’Espace Sherpa a été un franc succès. Le Projet L.U.N.E., à l’origine de l’exposition de photographies, s’est associé avec le Centre Saint-Louis et la photographe Maxyme Gagné pour réaliser le tout. Une étape de plus pour normaliser le corps des femmes et des travailleuses du sexe.
L’ambiance était à la fête jeudi soir pour le lancement officiellement de l’exposition. Cynthia Racine, responsable de la défense des droits des travailleuses du sexe pour le Projet L.U.N.E., accueillait les visiteurs. Elle savait que l’événement allait attirer de nombreuses personnes, mais elle ne s’attendait pas à un tel succès.
Alors que les serveurs naviguaient discrètement parmi les admirateurs, ces derniers emplissaient la salle de conversations. Entre échanges de réflexions sur la conception sociale des corps et silence contemplatif, les sourires étaient au rendez-vous.
Les multiples photographies, visibles de l’extérieur, sont accrochées sur fond blanc. Un contraste avec les images colorées. Ces close-ups de corps féminins, tantôt nus, parfois en sous-vêtement, transmettent une sensualité absente de sexualité.
Désexualiser pour normaliser
Le projet N.U.E. a pris forme en janvier 2022, combiné à un projet scolaire visant la réinsertion académique des femmes. Deux heures par semaine étaient consacrées à la mise en place de l’exposition. Les tâches allaient de l’élaboration des budgets à la planification des horaires et la reccherche de photographe. Cynthia Racine explique que « ce sont toutes des employé.e.s ou des participantes du Projet L.U.N.E. qui ont décidé d’embarquer dans le projet ».
« C’était très motivant, surtout le temps des photos. Ce n’est pas nécessairement des femmes qui sont à l’aise avec leur corps, ou avec la photo. Donc, c’était un beau défi pour chacune d’entre elles de se présenter chez la photographe. Ce ne sont pas toutes des photos nues. Ça va souvent être en sous-vêtements, mais pour certaines [le défi] était de se dévêtir.
Et pour celles qui étaient plus audacieuses, c’était de renouveler une belle expérience. Chacune des femmes est sortie de là, je dirais transformée. Beaucoup de fierté et un nouveau regard sur leur corps », décrit Cynthia Racine.
Lorsque l’exposition prendra fin, la majorité des photographies vont être remises aux femmes. Certaines vont probablement rester en la possession de l’organisme pour être utilisées ultérieurement.
Pour la défense des droits
Le Projet L.U.N.E. (Libres, Unies, Nuancées, Ensemble) est un organisme communautaire qui aide toutes femmes, ou personnes s’identifiant comme femmes, par l’entremise d’hébergement et de services de bases. Sa principale clientèle compte les femmes en situation d’itinérance, les travailleuses et ex-travailleuses du sexe.
En plus d’orienter les femmes vers d’autres organismes en cas de besoin, le Projet L.U.N.E. développe aussi l’axe de défense des droits des travailleuses du sexe. La production et la distribution de Journal Les voix de la ruElles, les manifestations et des ateliers de sensibilisation dans les écoles font aussi partie de leur arsenal d’interventions.
Deux hébergements sont maintenant ouverts dans le quartier St-Roch, un sur la rue du Prince-Édouard, et l’autre sur la rue Notre-Dame-des-Anges.
Le projet N.U.E. est présenté à l’Espace Sherpa du 16 juin au 25 juillet inclusivement.
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Pour en savoir plus ...
130, boul. Charest Est, Québec (Québec), G1K OE2
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