Danse K par K s’allie au Pignon bleu pour initier les jeunes à la culture

La compagnie de danse Danse K par K, basée dans Saint-Roch, a allié ses forces à celles du Pignon bleu pour créer un projet de médiation culturelle destiné aux enfants : Les chemins dansants. Celui-ci permet à des jeunes de s'initier à diverses activités et sorties culturelles.

Danse K par K s’allie au Pignon bleu pour initier les jeunes à la culture | 10 novembre 2022 | Article par Julie Rheaume

Ce nouveau projet de médiation culturelle permettra aux jeunes d’explorer la danse et le mouvement, comme acteurs ou observateurs.

Crédit photo: gracieuseté

La compagnie de danse Danse K par K, basée dans Saint-Roch, a allié ses forces à celles du Pignon bleu pour créer un projet de médiation culturelle destiné aux enfants : Les chemins dansants. Celui-ci permet à des jeunes de s’initier à diverses activités et sorties culturelles.

« C’est un projet pilote qu’on voulait essayer cette année et on a eu un soutien de la Ville de Québec pour le faire. On est très heureux. Ce projet se porte sur un an », explique Karine Ledoyen, directrice artistique de Danse K par K et chorégraphe, en parlant des Chemins dansants.

Le Pignon bleu a choisi les jeunes qui participent au projet, dont un grand nombre proviennent de familles immigrantes. Leur nombre fluctue au fil des activités, mais au moins une dizaine sont de la partie à chacune d’entre elles.

Cette initiative propose diverses expériences aux jeunes et n’est pas basée sur un seul but ultime, comme, par exemple, monter un spectacle de danse de fin d’année. Elle permet aux participants et participantes de vivre diverses expériences culturelles sur près d’un an.

« On voulait surtout connaître nos jeunes et savoir de quoi ils avaient envie. Pour le savoir, il faut être avec eux, il faut faire des activités, il faut les rencontrer. Il faut laisser le temps et la confiance s’installer pour bien écouter ce qu’ils ont à dire (…). Pour la plupart, ce sont des enfants de premiers arrivants. Pour nous, la mission qu’on s’est donnée cette année, c’est de leur faire découvrir la ville de Québec sous (l’angle de) la richesse des activités culturelles qui y existent », explique Mme Ledoyen.

Le projet pilote a donc comme but de leur montrer où on « peut aller voir de l’art et de quelle manière. C’est un peu de les accompagner pour la première fois au musée, la première fois au théâtre… Puis, on fait toutes sortes de théâtres, on fait tous les musées… Le fil rouge à travers toutes ces activités-là, ce sera bien sûr le corps et la danse».

À travers la vingtaine activités au programme, les jeunes agiront autant comme observateurs (voir un spectacle, aller au musée) qu’acteurs . Ils seront donc aussi impliqués physiquement dans le projet (ateliers de danse, initiations à d’autres formes d’art).

Le projet a débuté en août dernier. Les participants ont alors eu la chance d’assister à des spectacles de danse de la série Osez! En solo de Danse K par K, appuyés par des médiatrices culturelles. Il se poursuivra jusqu’au début de l’été 2023.

Collaboration avec le Pignon bleu

Le Pignon bleu, sur la rue de Saint-Vallier Ouest.
Crédit photo: Jean Cazes

Le Pignon Bleu est un organisme communautaire dont la mission est de contribuer à la sécurité alimentaire des enfants et des familles de la ville de Québec; soutenir le développement des enfants et des familles dans le besoin; et contribuer à la formation et à l’insertion au travail de personnes sans emploi. Il est présent dans le quartier Saint-Sauveur depuis plus de 30 ans.

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«La mission première (du Pignon bleu) reste d’assurer la sécurité alimentaire des enfants. Nous, on vient nourrir les enfants, mais d’une autre manière. On est complémentaire à sa mission », illustre Mme Ledoyen.

« C’est vraiment très formateur pour nous, organisme culturel et artistes. Dans le projet, les enfant sont accompagnés d’artistes de Danse K par K. Des liens d’attachements sont en train de se créer avec nos artistes. C’est vraiment eux qui suivent pas à pas chacun des projets », enchaîne-t-elle.

« On vient vraiment répondre à un besoin. Les parents de ces enfants-là sont vraiment très occupés quand ils arrivent ici, ils n’ont pas le temps de prendre un après-midi (pour faire des activités culturelles). Ce sont souvent des parents qui travaillent beaucoup, qui ont la tête pleine de gestion, de paperasse. C’est complexe de changer de pays et ce n’est pas tout le temps par choix », dit Mme Ledoyen en parlant des jeunes participants et participantes issus de l’immigration.

Ces activités donnent lieu à de précieux moments, comme une « belle discussion sur l’immigration » entre une artiste de Danse K par K, elle-même immigrante originaire de France, et des jeunes. « À travers ça, il y avait la danse », dit-elle.

On intègre donc les préoccupations des enfants au fil des projets artistiques, ajoute Mme Ledoyen.

Comme les activités ont souvent lieu les fins de semaine, ces moments offrent « un break » aux parents pendant que les enfants y participent, ajoute-t-elle.

Prochaines activités de médiation culturelle

La prochaine activité des jeunes aura lieu le 19 novembre à la Maison pour la danse, située dans le quartier Saint-Roch.

« C’est une activité de médiation culturelle que La Rotonde (organisme en danse) organise (…) avec les jeunes de la Maison des enfants de Saint-Roch (…). Les enfants de Saint-Sauveur (du Pignon bleu) vont venir voir ce que les enfants de Saint-Roch ont fait! On pressent que nos enfants vont vouloir faire la même affaire », rigole Mme Ledoyen!

« Ils vont voir que c’est possible de s’organiser, de faire des spectacles », ajoute-t-elle. À la suite de cette activité, les responsables des Chemins dansants tâteront donc le pouls des jeunes pour connaître leurs idées et leurs envies.

Ensuite, en décembre, les participants et participantes mettront le cap vers le Diamant, en Haute-Ville, pour y voir le spectacle Muse de Flip Fabrique.

Au final

À travers tout le projet, les jeunes bâtiront collectivement une grille analytique, leur permettant d’exprimer leurs opinions et leurs impressions quant aux spectacles, expositions et événements culturels auxquels ils auront assisté.

Si tout va comme prévu, Les chemins dansants devraient culminer en juin 2023 par une émission de radio diffusée à CKRL. Les jeunes y feront part de leurs expériences et des moments marquants qu’ils auront vécus.

Après cette année, Les chemins dansants seront-ils de retour pour de nouvelles éditions? Karine Ledoyen souhaite ardemment que le projet se poursuive, même si la tenue de nouvelles saisons n’est pas encore confirmée.

« C’est vraiment mon souhait que ce projet soit toujours présent pour Danse K par K. Ça faisait des années que je voulais faire ce projet, mais que je manquais de ressources, des temps et tout ça…C’est sûr que la pandémie nous a fait réaliser tellement de choses (…) : qu’il y avait beaucoup de besoins dans nos communautés. Comme organisme, oui on fait de la création, mais on est aussi là pour nos communautés. L’axe des enfants me touche personnellement beaucoup », conclut celle qui est finaliste aux Prix d’excellence des arts et de la culture 2022 dans la catégorie Prix du Conseil des arts et des lettres du Québec – Artiste de l’année.

Il est d’ailleurs possible de faire un don à Danse K par K afin de contribuer à la pérennité du  projet.

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