Un petit groupe formé de locataires du 490, rue de la Couronne, prend les choses en main pour améliorer la gestion des matières résiduelles sur le campus.
En mai, le Comité vert du 490 a lancé le projet « compost » pour valoriser les matières résiduelles. Des membres de la communauté de l'édifice ont implanté une collecte des matières organiques à l'Institut national de la recherche scientifique (INRS).
L'Association étudiante du Centre ETE (AECETE) s'implique dans la mise en œuvre de cette initiative. L'INRS (10 000 $) et le gouvernement provincial (4 950 $) contribuent à sa réalisation.
Le Comité vert mijote cette idée depuis plusieurs années. Il y a deux ans, les astres se sont alignés dans la bonne direction. L'INRS s'est alors doté d'une Politique de développement durable. Depuis, l'établissement universitaire agit en tant que « porteur de ballon » du dossier. Les moyens financiers ont suivi.
Le Comité vert concrétise son projet
Concrètement, ce groupe d'action locale a aménagé deux îlots de récupération dans les espaces communs de l'INRS. Le Comité vert a aussi mis en place des points de dépôt pour les matières refusées dans le recyclage usuel.
Des bénévoles transportent ensuite les matières organiques récupérées au jardin Jean-Paul L'Allier. C'est que la Ville de Québec n'offre pas encore de service de collecte des matières résiduelles. Pour cette raison, on a installé un composteur de style urbain dans ce parc de Saint-Roch.
Craque-Bitume, collectif d'écologie urbaine mandaté par la Ville pour orchestrer le réseau de sites de compostage communautaire, gère les installations. Celles-ci comprennent trois bacs en bois : une compostière, un bac de maturation et un autre pour la matière brune prête à être utilisée.

Crédit photo: INRS
Le travail du Comité vert se poursuit
Le principal défi consiste à s'assurer que les gens « comprennent bien ce qu'ils peuvent mettre dans le compost, car ce n'est pas un compostage industriel », indique Jean-Daniel Bourgault du Comité vert.
« Forcément, les restants de poulet, ça ne va pas là-dedans », illustre celui qui travaille à l'INRS.
D'ailleurs, ce nouveau service est offert à l'ensemble de la population, précise M. Bourgault.
À l'automne, le Comité vert lancera une promotion pour faire connaître le composteur et expliquer aux gens comment bien l'utiliser, précise-t-il.
Audit des déchets : un exercice important
De plus, le Comité vert collabore aux audits des déchets sur le campus de Québec. Des bénévoles séparent les différents types de matières résiduelles dans les poubelles et les sacs de recyclage. Ils trient les déchets par catégories, puis font des pesées par catégorie. Au bout du compte, ils établissent un portrait du contenu des sacs.

Crédit photo: Comité vert du 490
À la rentrée, quand les gens seront de retour en grand nombre dans la bâtisse, on aura une idée plus précise de la quantité de déchets générée par le 490, indique Lauriane Dinis, représentante de la Commission géologique du Canada sur le Comité vert.
Ultimement, le groupe proposera des modes de gestion et de valorisation des matières résiduelles à la direction de l'INRS.