Alexandra Tremblay, résidente de la rue du Pont et candidate pour Transition Québec dans le district de Saint-Roch–Saint-Sauveur, a réagi sur les réseaux sociaux à des propos lus dans un article du Journal de Québec en lien avec les enjeux de cohabitation dans le secteur de Lauberivière. Devant la portée virale de sa publication, elle partage son texte avec nos lecteurs.
Une vague d’amour pour les humain.e.s de Saint-Roch
Alexandra Tremblay, résidente de la rue du Pont et candidate pour Transition Québec dans le district de Saint-Roch–Saint-Sauveur, a réagi sur les réseaux sociaux à des propos lus dans un article du Journal de Québec en lien avec les enjeux de cohabitation dans le secteur de Lauberivière. Devant la portée virale de sa publication, elle partage son texte avec nos lecteurs.
Voici la publication que j’ai rédigée en réponse à l’article du Journal de Québec laissant place à des propos comparant Saint-Roch à Zombieland. En quelques heures seulement, elle est devenue virale, plus de 50 000 personnes touchées en une seule journée et ce chiffre ne cesse d’augmenter.
« J’habite sur la rue du Pont. Je vois quasiment Lauberivière de chez nous. Je suis
chanceuse, j’ai de grandes fenêtres qui donnent sur la rue. Je vois le monde exister
dans Saint-Roch.J’ai deux jeunes enfants. On marche dans le quartier tous les jours ou presque. On ne
s’est jamais senti.e.s en danger à cause des humains de notre quartier. On croise des humains en situation d’itinérance, de pauvreté, des gens qui consomment ou qui flânent, c’est vrai.La plupart du temps, on entend des : “heille, arrête de sacrer y’a des kids” ou “attends un peu là y’a des enfants qui passent”… Plus souvent qu’autrement on me dit que mon chien est beau, que mes enfants sont cutes sur leur vélo.
C’est important de donner une voix aux personnes qui ont des inquiétudes, mais ce qu’on oublie de faire c’est de donner une voix et des droits aux personnes marginalisées par notre société. Saint-Roch c’est beau, entre autres pour ses humains. Les gens qui le vivent et le font vivre sont l’identité du quartier. Parlons-nous, c’est la meilleure façon de nous comprendre. »
Je ne m’attendais pas à ce que ma publication soit autant partagée, mais je ne peux que me réjouir d’observer un intérêt marqué des citoyennes et citoyens de la Ville de Québec en matière de justice sociale. Je vois dans cet engouement une déclaration d’amour envers les humain.e.s du quartier.
Après plus d’un an à être cloisonné.e.s, nous avons besoin plus que jamais de connecter, et pas seulement à travers notre écran. Nous réclamons le droit d’investir des espaces communs sécuritaires et adaptés. Nous avons besoin d’échanger avec notre voisinage, de piquer une jasette à l’épicerie, de flâner dans nos quartiers, de profiter de nos parcs et de nos berges.
À l’approche de l ’élection municipale du 7 novembre prochain, nous devons saisir
l’opportunité d’entamer un dialogue autour des enjeux municipaux. Le départ de Régis
Labeaume de la vie politique mène à une forme de renouveau en politique municipale
à Québec. Invitons les gens à prendre leur place dans la discussion, peu importe leur
statut social et économique. La beauté de la politique municipale, c’est qu’elle permet
d’opérer d’incroyables changements dans notre quotidien, dans nos rues. C’est en
reprenant le contrôle de nos rues, qu’on reprend le contrôle de notre ville, de notre
institution puis de notre avenir.
La portée inattendue de ma publication démontre sans équivoque que la ville de
Québec est prête pour la transition au municipal.
Alexandra Tremblay
candidate pour Transition Québec dans le district de Saint-Roch–Saint-Sauveur
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