Me Sylvie Bougie, présidente et fondatrice du cabinet Vigi services juridiques, a reçu les honneurs lors du 29e Gala Jeune personnalité d'affaires de la Jeune Chambre de commerce de Québec, le 25 février. L'avocate du quartier Saint-Roch a non seulement été honorée comme Jeune personnalité d'affaires dans la catégorie Services professionnels, elle a aussi décroché le prix Coup de cœur.
Une avocate de Saint-Roch récompensée au 29e Gala Jeune personnalité d’affaires
Me Sylvie Bougie, présidente et fondatrice du cabinet Vigi services juridiques, a reçu les honneurs lors du 29e Gala Jeune personnalité d’affaires de la Jeune Chambre de commerce de Québec, le 25 février. L’avocate du quartier Saint-Roch a non seulement été honorée comme Jeune personnalité d’affaires dans la catégorie Services professionnels, elle a aussi décroché le prix Coup de cœur.
En plus d’être la présidente et la fondatrice de Vigi services juridiques, Me Sylvie Bougie compte aussi deux livres à son actif : Éviter les pièges en affaires et Maximiser la valeur de son entreprise, publiés aux Éditions Fides. Elle anime également un balado dans lequel elle s’entretient avec des entrepreneurs québécois et siège de plus au CA de l’organisme en entrepreneuriat J’entreprends Québec.
Fait inusité : Sylvie Bougie fait partie des visages mis en vedette sur la murale Foule, située sur la façade arrière de La Bordée. Œuvre du duo de photographes Atwood, Foule est une mosaïque de 20 portraits de citoyens et citoyennes de Saint-Roch aux parcours diversifiés. Chaque personne est liée à une pièce qui a été présentée sur les planches du théâtre.
L’avocate fait écho à Christine, la reine garçon, à l’affiche en 2019. « Ils sont allés me chercher car je suis une entrepreneure du quartier Saint-Roch », dit-elle en faisant allusion au côté fort et entrepreneurial du personnage principal de la pièce : Christine, reine de Suède du 17e siècle. « J’étais vraiment touchée quand ils sont allés me chercher. »
Récompenses
L’avocate est évidemment très heureuse des honneurs reçus le mois dernier au Gala Jeune personnalité d’affaires, tenu cette année dans le respect des normes sanitaires.
« C’est vraiment une belle reconnaissance! Ce qui est le fun, de ce prix-là, c’est que c’est vraiment un prix pour la personnalité, pour l’individu, et non l’entreprise. On est habitués d’avoir beaucoup de prix pour les entreprises. C’était le fun de mettre de l’avant nos parcours personnels, mes enjeux personnels… On n’a pas beaucoup l’occasion d’en parler. Donc, j’ai trouvé ça super intéressant. C’est encore plus, on dirait, une fierté! », dit-elle, en entrevue le 8 mars.
D’autant plus, que le prix accordé dans la catégorie Services professionnels « est très convoité », ajoute-t-elle. « C’est un honneur d’avoir été sélectionnée et d’avoir gagné le prix Coup de cœur, c’est encore plus flatteur. C’est une belle tape dans le dos », enchaîne-t-elle au sujet de sa double récompense.
« Femme d’affaires fonceuse, déterminée et grandement impliquée dans la communauté entrepreneuriale de la Capitale-Nationale, elle s’est donné comme mission de veiller sur les autres et de les aider. Avec la fougue qu’elle possède, nous savons qu’elle contribue quotidiennement à motiver et à inspirer ceux qui croisent son chemin », a d’ailleurs indiqué la Jeune Chambre de commerce de Québec, sur Facebook, à propos de la récipiendaire du prix Coup de cœur.
Pour participer au Gala Jeune personnalité d’affaires, les candidates et candidats intéressés doivent d’abord envoyer un cahier de candidature aux questions variées et étoffées. Ensuite, ils passent une entrevue de sélection. Les récipiendaires de chacune des catégories sont ensuite choisis et une autre entrevue a lieu pour déterminer les gagnants du prix Coup de cœur et du prix Jeune personnalité d’affaires de l’année, raconte Me Bougie.
Être authentique
À la suite des honneurs reçus au Gala Jeune personnalité d’affaires et des leçons apprises au fil de son parcours professionnel, quel message Sylvie Bougie souhaite-t-elle lancer aux jeunes qui aspirent à une carrière en droit? « C’est vraiment d’être authentique. De ne pas avoir peur de prendre sa place et d’être authentique », répond-elle.
La jeune femme originaire de la Beauce raconte avoir été stressée à ses premiers pas dans le monde du droit, en raison, notamment, de son « parler beauceron ».
« On dirait que c’est dur de s’assumer soi-même, on l’impression qu’il faut rentrer dans un carcan, un moule. Ça a pris des années avant que je m’assume dans ma personnalité, que j’assume qui je suis dans ma façon de faire. Je pense que l’important, si je peux économiser quelques années à des étudiants, c’est une bonne chose. On ne se trompe jamais quand on est authentique. »
À son avis, il peut être difficile d’être authentique lorsqu’on est étudiant ou jeune professionnel en droit, mais c’est important de le faire, martèle Me Bougie.
Parcours
Sylvie Bougie ne pensait pas devenir avocate, elle souhaitait plutôt devenir comédienne, raconte la jeune femme, par visioconférence. Au secondaire, ces fameux tests de personnalité et d’orientation lui révèlent qu’elle a des aptitudes pour le jeu et la profession d’avocate. De fil en aiguille, elle a opté pour le droit.
À la fin des années 2000, à ses débuts, Me Bougie faisait affaire sous son propre nom. Vigi services juridiques a vu le jour en 2012 à Sainte-Foy. Depuis trois ans, le cabinet a pignon sur rue dans Saint-Roch, le quartier de résidence de l’avocate. Vigi partage un espace avec J’entreprends Québec, sur la rue du Parvis.
Comment Me Bougie en est-elle venue à la pratique du droit des affaires? « C’est vraiment en faisant mon stage, car au BAC, on apprend tous les (types) de droit. Je me disais que je voulais défendre la veuve et l’orphelin. C’était vraiment ça que j’avais en tête. Mon père est un entrepreneur de la classe moyenne. Je me rendais compte que le droit, ce n’était pas si accessible. C’est quand même dispendieux faire affaire avec des avocats », explique-t-elle.
« Je faisais mon stage chez Fasken Martineau. On m’a impliquée dans des transactions, dans des séances de négociations. Je me suis dit «C’est vraiment le fun car je parle à des entrepreneurs (…)». J’ai vraiment eu la piqûre. C’était clair que c’était dans le droit des affaires que je voulais m’en aller. C’est plus positif, aussi. Le droit des affaires, on est là pour accompagner les clients sur du long terme », raconte-t-elle.
Relations avec les clients
Chez Fasken Martineau, elle a eu l’occasion d’avoir pour mentor un avocat d’expérience qui entretenait de belles relations et de bon contacts avec des clients, un aspect du métier qui a plu à Me Bougie et qu’elle vise à mettre en pratique de son côté.
« Je suis à mon compte depuis 2009. J’ai des clients qui travaillent avec moi depuis 2010. Ça fait plus de 10 ans. »
La clientèle de Me Bougie a « beaucoup commencé à grossir à partir de 2012. On est en 2021 et j’ai beaucoup de clients de 2012 avec qui nous sommes encore en super bonnes relations.» Pour elle, établir de tels contacts privilégiés avec sa clientèle est « beau à voir ».
Rendre le droit accessible
Vigi services juridiques a comme but de rendre le droit accessible et plus simple aux entrepreneurs. « Il faut toujours se remettre dans la peau de l’entrepreneur qui ne connaît pas ça et tout le temps s’assurer que c’est simple », dit-elle.
« Ce qui nous aide beaucoup, au bureau, c’est que l’on donne beaucoup de conférences et d’ateliers », explique Me Bougie.
Elle s’est rendue compte que les gens, de manière générale, avaient beaucoup d’interrogations quant au droit ou que des gens d’affaires à succès n’osaient pas toujours dire à leur avocat qu’ils ne comprenaient pas certains termes ou explications.
Le besoin de vulgariser l’information et de se mettre dans la peau du client s’est donc imposé pour la jeune femme. Le cabinet tient aussi à s’adapter aux styles et aux besoins des personnes qui composent sa clientèle.
Projets futurs et expansion
Trois avocats, deux adjointes et un technicien travaillent actuellement chez Vigi services juridiques. Le cabinet prend de l’expansion et est d’ailleurs à la recherche d’un nouvel avocat et d’un nouveau technicien.
Me Bougie aimerait que Vigi soit présent à l’extérieur du centre-ville et de la région de Québec. Elle voudrait notamment ravoir une place d’affaires en Beauce, où elle a déjà eu un pied-à-terre à titre d’avocate, et s’implanter à Montréal. Un jour, elle souhaiterait aussi grossir davantage son équipe à Québec.
Éventuellement, elle aimerait lancer un troisième livre plus personnel qui parlerait de son parcours. « J’avais déjà ça en tête, mais on dirait que (gagner le prix Jeune personnalité d’affaires) me l’a rappelé. Je trouve qu’on ne parle pas assez souvent d’anxiété chez les hommes et femmes d’affaires qui réussissent très bien. Je suis une personne anxieuse et j’aimerais bien faire un livre et peut-être des conférences là-dessus : comment gérer son anxiété tout en étant un entrepreneur et avoir du succès ».
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Pour en savoir plus ...
315, rue Saint-Joseph Est, Québec (Québec), G1K 3B3
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