Méduse mur à mur

Après une année et demie de chantier et des relocalisations temporaires, la coopérative Méduse a retrouvé ses occupants. Du 29 au 31 octobre, on les redécouvrira dans leurs nouveaux espaces, lors d'un parcours artistique et festif.

Méduse mur à mur | 28 octobre 2021 | Article par Suzie Genest

Guy Dionne, directeur général, dans le couloir de Méduse

Crédit photo: Jean Cazes

Après une année et demie de chantier et des relocalisations temporaires, la coopérative Méduse a retrouvé ses occupants. Du 29 au 31 octobre, on les redécouvrira dans leurs nouveaux espaces, lors d’un parcours artistique et festif.

Vendredi soir, samedi et dimanche de 12 h à 17 h, les différents centres convient le public à Soulever les murs. Expositions, installations, rencontres avec les artistes et ateliers ouverts font partie de la programmation.

Du film sonore à l’écran d’épingles

Dans le studio d’Avatar, on présente pour l’occasion trois courts métrages sonores de Anne-Marie Bouchard, David Nadeau-Bernatchez et Jeremy Peter Allen.

À SPIRA, la salle de postproduction et la fameuse « shop » d’équipements s’ouvrent aux curieux. La coop de cinéma se joint aux Productions Recto-Verso pour présenter en avant-première Le monde et la machine, de Jean-François Côté, au Studio d’Essai. Dans cette même salle, les Productions Recto-Verso proposent aussi 110 Holsteins, une oeuvre vidéo signée Magali Babin et Laura Gonçalves.

À l’Oeil de Poisson, la Petite et la Grande Galeries accueillent le travail de l’artiste Éloïse Plamondon-Pagé, Ce qu’il reste des vagues : la naissance d’une Île. Samedi à 12 h, 13 h et 14 h, on pourra visiter les ateliers de bois et de métal du centre. Dans la galerie-vitrine de Manif d’art, c’est l’installation Cathédrale de l’artiste Josiane Roberge qu’on verra en vedette.

Chez VU, on pourra découvrir les ateliers de production et deux expositions, en présence des artistes. D’une part, le centre en photographie présente l’État des choses de Lucie Rocher D’autre part, on y verra Être au monde. Ce projet rassemble le travail de Stéphanie Béliveau, Les Entêtées, Martin Bureau, Stanley Février, Patrice Fortier, Cynthia Johnston, Arkadi Lavoie Lachapelle, Lydia Mestokosho-Paradis.

Dans sa galerie, Engramme présente pour sa part une installation sculpturale de Guillaume Brisson-Darveau, L’Abri. On pourra aussi visiter son atelier de sérigraphie. Aux Ateliers de la Mezzanine se déploiera une exposition rassemblant les œuvres de plusieurs membres.

La Bande Vidéo propose de découvrir les secrets de son nouvel écran d’épingles, L’Alpine, lors d’une classe de maître et conférence samedi à 17 h, sur réservation. Pour ce centre, la première soirée de Soulever les murs coïncide avec le vernissage de CÔTÉS DROITS ET ANGLES ÉGAUX /\ ROOM OF AN ETERNAL BEAUTY FIXE @squarefemininity, d’Annie Baillargeon, le 29 octobre à 17 h.

 

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Soirée festive

À 19 h vendredi, les Productions Recto-Verso proposent une Soirée indomptée de performances multidisciplinaires à la Salle Multi. On y verra Laurence Petitpas avec Vincent Thériault, Une (autre) Compagnie de Théâtre, Herman Kolgen, Backxwash. À 21 h, la musique de Désert mauve et de DJ Sixtopaz prendra la relève des performances.

On retrouve la programmation de Soulever les murs et les billets de la Soirée indomptée en ligne. Pour l’ensemble des activités, le passeport vaccinal et le port du couvre-visage en tout temps sont requis.

Un cinéma et une collection d’oeuvre

Comme annoncé, Antitube prépare l’ouverture d’une nouvelle salle de cinéma dans Méduse, le Circuit Beaumont. C’est au cours de l’année 2022 qu’on pourra en franchir les portes. Il prendra place dans les espaces qu’occupaient les Ateliers de la Mezzanine, qui investissent un autre local de Méduse. Chaque semaine, le Circuit Beaumont présentera des films québécois et d’auteur à une soixantaine de cinéphiles par séance.

On verra aussi se déployer d’ici 2023 la Collection Méduse dans les espaces rénovés de la coopérative. Ce sont 90 œuvres d’art, de 90 artistes en art actuel, qui trouveront leur place sur ses murs. Plusieurs partenaires corporatifs et donateurs privés, incluant le Fonds du Grand Mouvement Desjardins, rendent possible cette initiative qui se développe depuis 2020.

Une entrée remarquée

Au début octobre, le directeur général de Méduse Guy Dionne avait convié Monsaintroch à une visite de fin de chantier. Nous nous sommes même rendus dans la chambre des machines. La galerie en fin d’article donne un aperçu de quelques travaux de rénovation et de mise aux normes.

À l’oeil, le changement à l’entrée de la Salle Multi est remarquable. Le petit kiosque à gauche de l’entrée est disparu, de même que le portique. Il faudra toutefois patienter pour voir les nouvelles portes en aluminium. Une pénurie de laine isolante est en cause, explique le directeur général.

Les salles de bain ont aussi profité de la rénovation. « Il y avait de la moisissure dans le plafond, les murs en gyproc étaient sérieusement dégradés, les comptoirs aussi », énumère Guy Dionne.

Dans les entrailles de Méduse

Le système d’éclairages au néon a fait place au LED. Le système de chauffage a subi une cure de jeunesse. Son nouveau dispositif électronique permet de moduler la température dans les différents espaces, un avantage sur les plans écologique et économique. Des toiles solaires aux fenêtres des corridors contribueront aussi à contrôler la température. Le système de ventilation et de climatisation a été touché également par les travaux.

« Dans les salles de spectacles, on a changé le système de filtration. La qualité de l’air est aussi bonne que dans une salle de chirurgie. C’est vraiment important, surtout en ce moment, avec les particules […] On peut moduler les vitesses et la qualité de la filtration. »

D’importants travaux peu apparents visaient la section qu’occupe Engramme. Une infiltration d’eau aussi vieille que la coopérative y avait causé des dommages. D’après des photos d’archives, la côte d’Abraham et la rue Saint-Vallier étaient autrefois au même niveau à cet endroit, explique Guy Dionne. Par la suite, la rue a été surélevée. Cette reconfiguration a eu des impacts sur les fondations des bâtiments anciens qu’allait occuper Méduse.

Des éléments extérieurs, dont des parties du toit, figuraient aussi à la liste des travaux. D’autres devront attendre. « Il y a des sections du bâtiment qui sont historiques, ça rend les coûts très prohibitifs. On a sélectionné les endroits les plus usés », résume M. Dionne.

Coarchitecture a réalisé les plans et devis et Lévesque Construction, les travaux. Le coût total de l’opération de mise aux normes et de rénovation de Méduse se chiffre à 6,1 M$, incluant 2 M$ en acquisition d’équipements spécialisés.

Lire aussi : Méduse : cure de beauté printanière pour son 25e anniversaire.

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