Depuis quelques jours, une imposante structure jaune vif trône dans l'escalier du Faubourg. Elle y restera jusqu'au 31 octobre. Qu'est-ce donc? Un avant-goût d'une grande célébration que mijotent Catherine-Eve Gadoury et Les radios à roulettes.
Escale dans l’escalier du Faubourg
Depuis quelques jours, une imposante structure jaune vif trône dans l’escalier du Faubourg. Elle y restera jusqu’au 31 octobre. Qu’est-ce donc? Un avant-goût d’une grande célébration que mijotent Catherine-Eve Gadoury et Les radios à roulettes.
Ato Pro, un trio de jeunes architectes émergent.e.s, a conçu la structure en question. L’un des membres, Adrien Larochelle, faisait partie du parcours POP-Ville qu’on a vu émerger cet été dans le faubourg Saint-Jean-Baptiste. Ses acolytes derrière la structure d’Escale sont Anabelle Tougas et Philippe Champagne.
Cette oeuvre d’architecture éphémère reliant la Basse et la Haute-Ville est un prélude à une Grande fête des escaliers qu’on célébrera en 2022. Cette célébration se déploiera alors dans plusieurs escaliers au long de la falaise du coteau Sainte-Geneviève. Des oeuvres d’artistes aux pratiques et démarches variées y seront en vedette, mentionne Catherine-Eve Gadoury : poésie, arts visuels, art audio, arts vivants…
Elle souhaite confier un escalier à chaque artiste ou collectif participant. On ne sait pas encore combien d’escaliers, et d’artistes, feront partie du parcours. Catherine-Eve Gadoury aimerait en avoir une dizaine; elle est déjà « en pourparlers avec des artistes ».
D’autres participant.e.s, issus par exemple de l’histoire, de la sociologie, de l’architecture, se joindront à la démarche interdisciplinaire. Au-delà de la création artistique, le projet s’intéresse à la valorisation du patrimoine, matériel et immatériel, aux réflexions autour du rapport Haute-Ville – Basse-Ville.
Collecte en marche
Sur place dans l’escalier du Faubourg, on retrouve des instructions et un code QR pour partager témoignages, souvenirs, anecdotes ou légendes urbaines à propos des escaliers. La démarche de création pour la Grande fête des escaliers puisera dans cette matière que voudront bien partager les passant.e.s.
L’autrice Marie-Eve Sévigny collabore avec Catherine-Eve Gadoury pour alimenter cette collecte de matières précieuses. Son travail de recherche fait émerger des textes de grands auteurs qui évoquent les différents escaliers de la ville de Québec, explique Catherine-Eve Gadoury.
Structures de contraintes
Cette première Escale aura été aussi une phase d’expérimentation technique, ajoute Mme Gadoury :
« Ça me permet de voir ce que je peux faire et ne peux pas faire dans un escalier public. Finalement, je ne peux pas faire grand-chose! »
Elle évoque l’âge et la fragilité de la structure des escaliers, mais aussi le fait qu’ils s’agit de voies de circulation achalandées. Les contraintes sont nombreuses pour assurer la sécurité du lieu et éviter d’y causer des entraves.
Du financement de la Ville de Québec soutient le projet. Il est issu de l’enveloppe de Québec animée mise en place durant la pandémie pour des projets déambulatoires et « pop up » notamment.
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