Les travaux de relocalisation de la cour municipale et la création d'un poste de police de quartier, dont l'inauguration est prévue au printemps 2023, se déroulent depuis quelques semaines sur le site de l'édifice F.-X. Drolet, au coin des rues du Pont et du Prince-Édouard.
Chantier en cours : rénovation de l’immeuble F.-X. Drolet
Les travaux de relocalisation de la cour municipale et la création d’un poste de police de quartier, dont l’inauguration est prévue au printemps 2023, se déroulent depuis quelques semaines sur le site de l’édifice F.-X. Drolet, au coin des rues du Pont et du Prince-Édouard.
Amorcée après plusieurs mois de retard, cette deuxième rénovation de l’ancien immeuble industriel, qui a longtemps hébergé le Service de la gestion des immeubles de la Ville de Québec, s’inscrit dans la réorganisation policière municipale. Pour l’instant évalué à 124 M $, l’élément clé de cette réorganisation est la construction d’une nouvelle centrale de police à l’intersection de l’autoroute Laurentienne et du boulevard Louis-XIV, en remplacement de la centrale actuelle du parc Victoria.
Réfection intérieure et aménagement paysager
Il y a trois ans, la Ville de Québec a confié aux architectes de CCM2 les plans et devis de la réfection du bâtiment. Elle a aussi retenu les services de Pratte Paysage + pour aménager le site avec la participation de son département d’ingénierie en foresterie urbaine.
En mars dernier, Construction Durand a remporté l’appel d’offres de la Ville pour la mise en œuvre du chantier de quelque 24 M $, même si des dépassements de coût ont été évoqués depuis 2019 pour l’ensemble du projet, en tenant compte de la décontamination des sols. Depuis, l’entreprise a partagé sur Facebook des photos de l’évolution des travaux, incluant celles qui illustrent en partie cet article.
Un peu d’histoire…
« Il reste peu d’exemples aussi éloquents de l’architecture industrielle du début du 20e siècle », évoque la Ville de Québec dans sa page consacrée à François-Xavier Drolet et son entreprise qui passe de 25 à 60 employés entre 1880 et 1906 :
« [Elle] quitte ses premiers locaux en 1909 pour emménager dans cette nouvelle usine mieux située. Le chemin de fer passe devant la porte et l’accès à la rivière Saint-Charles permet à la fois l’approvisionnement par bateau et l’ouverture d’un petit chantier naval pour réparer les navires. Le bâtiment comprend deux parties disposées en L; l’une loge l’atelier mécanique, l’autre la fonderie et la forge. Les larges fenêtres favorisent un éclairage naturel et une ventilation suffisante. Les bureaux sont situés à l’étage. »
On y apprend aussi que les fils du fondateur ont pris sa relève en 1924, poursuivant le développement de l’entreprise en diversifiant ses produits : « munitions pour l’armée, bornes-fontaines pour la ville, pistons, essieux et engrenages pour l’industrie automobile, ascenseurs pour édifices publics ».
Se sont ajoutés à cette gamme de produits un nouveau modèle d’ascenseur hydraulique dans les années 1950, et plus tard, des remontées mécaniques pour centres de ski et des poêles à combustion lente. Dans les années 1960, ce dernier créneau a permis d’assurer l’avenir de l’entreprise puisque « les poêles Drolet sont aujourd’hui vendus à travers le monde ». C’est à cette époque que l’entreprise a déménagé dans un parc industriel de la région de Québec, laissant l’immeuble de Saint-Roch désaffecté.
Soulignons enfin qu’une première rénovation de l’immeuble F.-X. Drolet, au milieu des années 1990, visait à accueillir des fonctionnaires de la Ville de Québec, dans la poursuite d’un objectif de relance du quartier.
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