En compagnie de représentants de conseils de quartier, d'organismes communautaires et environnementaux et de comités citoyens, la députée de Taschereau Catherine Dorion a donné vendredi matin dans Saint-Roch le coup d'envoi à une mobilisation contre le projet du 3e lien annoncé par la Coalition avenir Québec (CAQ).
« Le centre-ville en a fini de se faire passer à travers le corps »
En compagnie de représentants de conseils de quartier, d’organismes communautaires et environnementaux et de comités citoyens, la députée de Taschereau Catherine Dorion a donné vendredi matin dans Saint-Roch le coup d’envoi à une mobilisation contre le projet du 3e lien annoncé par la Coalition avenir Québec (CAQ).
Ce coup d’envoi a été donné sur le site de l’Îlot Fleurie, secteur où doit déboucher une sortie du tunnel du 3e lien, pour le raccorder au centre-ville.
Les groupes et organismes présents ainsi que la solidaire ont dévoilé leur « intention de prendre part à la nécessaire lutte contre ce projet qui, s’il était réalisé, aurait des effets désastreux sur le centre-ville de Québec », résume le communiqué émis à l’issue de la mobilisation. Ils déplorent « l’entêtement de la CAQ de maintenir son projet de tunnel entre Lévis et Québec contre les avis des experts et des citoyens du centre-ville ».
« C’est le début d’une longue série d’événements de mobilisation citoyenne qui débute aujourd’hui. On vous en fait la promesse aujourd’hui : les bulldozers ne passeront pas. Imaginez tout ce qu’on pourrait faire à Québec avec ne serait-ce qu’une infime partie du budget astronomique alloué à ce tunnel. Des logements sociaux, des places en CPE, la rénovation de nos écoles, des parcs, etc. Si le premier ministre Legault ne sait pas quoi faire de l’argent des Québécois au point où il envisage de le dilapider dans des bulles au cerveau mégalomaniaques, il devrait demander à la population ce qu’elle veut vraiment. C’est clair qu’elle le sait mieux que lui », exprime Catherine Dorion dans le communiqué.
On retrouvait sur place vendredi matin des administrateurs et administratrices des conseils de quartier de Saint-Roch, de Saint-Sauveur, du Vieux-Limoilou et de Lairet, mais aussi de Montcalm et de Maizerets. La Table de quartier L’Engrenage de Saint-Roch, le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS), le RÉPAC 03-12, le collectif pour un transport abordable et accessible à Québec (TRAAQ) et Craque-Bitume avaient dépêché des représentant.e.s, ainsi que l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS).
Des citoyen.ne.s de tous âges gravitant autour de la Table citoyenne Littoral Est, d’Accès Saint-Laurent Beauport, de Voix citoyenne – Québec, de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES) et de La planète s’invite à l’Université Laval étaient aussi de la partie.
Samedi, au lendemain de cette mobilisation, le parti municipal Transition Québec mènera à son tour une action contre le 3e lien, soit une « Manif éclair » prévue à 13 h.
Une histoire de « bulldozer »
Lors de ses récentes interventions, la députée de Taschereau a accusé la CAQ de vouloir « bulldozer » une partie du centre-ville. Elle aussi évoqué, comme vendredi matin, l’historique de l’aménagement urbain du secteur où doit déboucher le 3e lien dans Saint-Roch.
La construction de l’autoroute Dufferin-Montmorency, de 1969 à 1974, avait entraîné la démolition de quelque 500 habitations et l’éviction d’un millier de personnes du quartier, sans compter celles touchées dans Limoilou et Saint-Jean-Baptiste.
Ce projet de voie rapide, dont le coût frôlait les 105 M$ à l’époque, s’était arrêté avant sa complétion. Il prévoyait un passage souterrain vers le boulevard Champlain, qui n’a jamais vu le jour. L’aménagement inachevé avait laissé dans le paysage, jusqu’en 2007, des bretelles d’autoroute aboutissant dans le mur de la falaise, comme le rappelle entre autres le site Saint-Roch une histoire populaire.
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